Assurance chômage : top départ d'une négociation difficile

Publié le 09/11/2018 - 15:01
Mis à jour le 09/11/2018 - 15:02

Top départ ce vendredi 9 novembre 2018 dans après-midi pour la négociation sur l’assurance chômage: syndicats et patronat entament une discussion difficile, destinée à trouver plusieurs milliards d’euros d’économies à la demande du gouvernement.

Fin septembre, l'exécutif a annoncé la couleur aux partenaires sociaux. Il faudra faire entre 3 et 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois ans. Objectifs principaux affichés : accélérer le retour à l'emploi, réduire la précarité et désendetter l'Unédic. "Nous n'étions pas demandeurs", répètent en boucle les syndicats, en faisant la moue.

Les partenaires sociaux ont déjà planché en 2018 sur une réforme qui a permis d'élargir l'indemnisation à davantage de démissionnaires et dans certains cas aux indépendants, promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

L'encre de cette réforme était d'ailleurs à peine sèche cet été que le président de la République leur a demandé de rouvrir le chantier et de réviser l'ensemble des règles d'indemnisation.

La dernière convention d'assurance chômage, qui définit le cadre d'indemnisation pour les demandeurs d'emploi, avait été négociée juste avant l'élection présidentielle et est entrée en vigueur il y a tout juste un an.

"maintenir un niveau d'indemnisation qui permette le retour à l'emploi"

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, refuse "l'approche budgétaire" de cette négociation. Pour lui, l'important est de "maintenir un niveau d'indemnisation qui permette le retour à l'emploi, (...), un bon niveau d'indemnisation" et que soit traité le problème de "l'usage abusif des contrats courts". Cette question va être le noeud principal de la négociation.

Comment essayer d'enrayer la prolifération de ces contrats qui coûtent cher à l'Unédic ? Le candidat Macron avait promis d'imposer un "bonus malus" pour pénaliser les entreprises qui en abusent, mais le gouvernement souffle le chaud et le froid sur cette promesse depuis plusieurs mois.

Cette idée a toujours hérissé le patronat et les partenaires sociaux n'ont jamais réussi à se mettre d'accord.

"Mortifère"

L'expression "bonus malus" n'est d'ailleurs pas inscrite dans le document de cadrage publié fin septembre par l'exécutif et qui fait office de feuille de route. La CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) s'est déjà épouvantée d'un projet du gouvernement auquel elle a eu accès, et qu'elle juge "mortifère" pour l'emploi.

Les huit organisations syndicales et patronales, gestionnaires du régime d'assurance chômage, vont aussi se pencher sur la "permittence", c'est-à-dire l'alternance entre emploi et chômage, qui englobe plusieurs dispositifs comme la possibilité de cumuler une partie d'allocation et de salaire. La révision du régime des intermittents est également en jeu.

Une dégressivité des allocations ?

La question de la dégressivité des allocations, notamment pour les cadres, devrait elle aussi s'inviter à la table. "On peut tout ouvrir, tout regarder sans aucun tabou", a expliqué à l'AFP Hubert Mongon, négociateur assurance chômage pour le Medef.

Au final, s'il n'est pas satisfait, l'Etat reprendra la plume. Il met en avant un financement opéré désormais pour partie via l'impôt (CSG) au lieu des cotisations sociales salariales pour avoir plus que jamais son mot à dire.

Plusieurs syndicats alertent depuis des mois sur l'avenir même du paritarisme. A l'instar de FO, qui craint que si les partenaires sociaux n'arrivent pas "jusqu'au bout" de cette négociation, il s'agisse de la "dernière négociation Unédic".

Côté patronat, le Medef, qui se dit "attaché à un système assurantiel et contributif géré de manière paritaire", s'inquiète de ce "système hybride". Il ne veut pas "servir de variable d'ajustement par les cotisations" et alerte sur le fait que 200 millions d'euros manquent aujourd'hui à l'appel.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a été interpellée sur ce sujet par courrier mi-octobre, les partenaires sociaux attendent sa réponse.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

La Bourgogne-Franche-Comté représentée au plus grand salon européen des nouvelles technologies…

L'intelligence artificielle (IA) règne en maître sur VivaTech, le plus grand salon européen sur les nouvelles technologies, qui s'ouvre mercredi 22 mai 2024 à Paris avec des têtes d'affiche internationales du secteur. La Bourgogne-Franche-Comté est présente avec un pavillon régional dédié…

Quoi de neuf pour le printemps et l’été 2024 chez BAUD

QUOI DE NEUF ? • Le printemps est déjà bien entamé et l’été se profile à l’horizon. Fête des mères, fête des pères, jeux olympiques, évènements personnels… la maison BAUD vous propose des desserts et créations adaptés à tout évènement de l’année, de même que nous ajustons notre offre en fonction des saisons. C’est le moment des communions, le début de la saison des mariages, bientôt des envies de glaces lorsque la température va augmenter…

Pour ses 50 ans, mignotgraphie ouvre ses portes le 24 mai 2024 !

PUBLI-INFO • Aujourd’hui, Mignotgraphie® compte une quarantaine de salariés et réalise des impressions à destination de toute la France, mais tout a commencé dans la boucle en 1974 de l’association de deux frères photographes, Yves et Alain Mignot. Récemment diplômés d’une école de photographie, fils d’un photographe installé à Pontarlier, ils décident de se lancer dans l’aventure photographique.

Effondrement rue de Vesoul : Laurent Croizier demande la mise en place “d’un mécanisme d’aide financière pour les commerces en difficultés”

Suite à l’effondrement de la chaussée survenu le 25 février dernier rue de Vesoul à Besançon, le député du Doubs alerte ce mois de mai 2024 sur l’avenir des commerces. A ce titre, il demande qu’une aide soit mise en place…

Installation du premier Comité régional pour l’emploi : quel sera son rôle ?

Le jeudi 16 mai 2024, au Conseil régional, Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et préfet de la Côte-d'Or et Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, ont installé le premier Comité régional pour l'emploi, une instance opérationnelle de la loi pour le plein emploi de décembre 2023.

Pizza à la part, un nouveau concept proposé place du 8 Septembre à Besançon

Vendredi 17 mai 2024 à partir de 11h30, Slice Pizza situé place du 8 Septembre à Besançon accueillera ses premiers clients. C’est une première : la vente de pizza à la part ! Un concept porté par deux jeunes entrepreneurs, Luc et Louis, qui ont souhaité s’installer dans la capitale franc-comtoise, après le succès qu’à rencontré leur première boutique à Dijon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.31
légère pluie
le 23/05 à 0h00
Vent
1.63 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
93 %