Collecte des déchets : comment les ripeurs traitent-ils les bacs jaunes ?

Publié le 07/06/2018 - 17:00
Mis à jour le 08/06/2018 - 10:08

Le samedi 2 juin 2018 dans la matinée, un témoin a filmé des ripeurs rue du Luxembourg à Besançon au moment de la collecte des déchets. On y voit deux agents vider les bacs gris dans la benne à ordures. Après un contrôle des bacs jaunes (recyclables), ils découvrent un sac-poubelle et expédient ce dernier et l’ensemble du contenu du bac dans la benne. Est-ce normal ? Nous avons contacté Marie-Laure Journet-Bisiaux, responsable de la direction gestion déchets au Grand Besançon… 

 ©
©

Vidéo alerte témoin

maCommune.info : Est-ce que cette vidéo vous choque ?

Marie-Laure Journet-Bisiaux : "Non, pas du tout. Cette vidéo met en évidence le respect des gestes métiers et des consignes que nous donnons aux agents de collecte. On voit bien que la personne laisse deux bacs sur le terrain. En 2017, 2% du tonnage recyclable soit 246 tonnes de déchets recyclables qui ont été écartées en amont de la collecte (sac d'ordure ménagère, bloc-moteur, un équipement d'électroménager, du verre, des objets tranchants)".

Est-il possible d'enlever un sac se trouvant en haut du bac jaune au lieu de condamner le bac entier ?

Marie-Laure Journet-Bisiaux :"Normalement, le bac doit avoir une pollution suffisante. Après, ce n'est pas évident, car les agents de collecte ne vont pas descendre jusqu'en bas du bac pour voir sa composition. On donne comme consigne qu'il soit enlevé dans la mesure du possible. Mais quand l'agent prend un bac et qu'il voit qu'il est extrêmement lourd, c'est souvent un mauvais signe. Pour ces bacs, la pollution devait être importante vu qu'ils ont été laissés sur place". 

Comment doit procéder un ripeur ? 

Marie-Laure Journet-Bisiaux : "Il doit regarder le contenu du bac recyclable. Si ce dernier est pollué, il doit être pris en charge par la benne de collecte des résiduels. Pourquoi donnons-nous ces consignes ? Le bac recyclable est versé au centre de tri. Il faut donc que les agents de collecte observent le bac recyclable pour vérifier qu'il n'y est matière dangereuse ou d'autres déchets polluants. 

Un bac recyclable pollué, lorsqu'il est traité sur la chaîne de tri, a un surcoût pour la collectivité et donc tous les usagers. Pourquoi ? La matière recyclable va passer sur la chaîne, et cela, à un coût au tonnage trié. Cette matière est ensuite transportée pour aller à l'usine d'incinération. Et c'est un surcoût. 

L'objectif est donc d'éviter les matières dangereuses, de surcoût pour la collectivité et d'éviter les dérives potentielles par rapport à la redevance incitative. Le compteur qui permet de facturer l'usager, c'est le bac résiduel. En fonction du volume et du niveau de service, on paye une part fixe (abonnement) et la part variable dépend de la levée (poids du bac résiduel)". 

Y a-t-il des surveillances les bacs souvent "pollués" ?

Marie-Laure Journet-Bisiaux :"En terme de suivi quotidien des tournées, le déclassement des bacs jaunes (soit : leur placement dans la benne à ordures) est enregistré. Nous avons un suivi, adresse par adresse. En pavillonnaire, nous demandons à l'usager de re-trier son bac jaune afin de le re-collecter en recyclable. En habitat collectif, pour des raisons de salubrités, nous sommes obligé de collecter la semaine-même. Mais cela fait l'objet d'un suivi grâce à un équipement embarqué sur les bennes.

Nous repérons les bacs recyclables pollués et nous voyons ensuite avec les syndics ou bailleurs sociaux pour améliorer cela. Des bacs recyclables à opercule sont parfois installés afin d'empêcher de mettre un sac d'ordure ménagère dedans. Des actions de sensibilisations sont aussi menées avec des consignes de tri". 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Un foodtruck détruit sous le pont Guillotin à Besançon : un appel à la solidarité pour aider La Piadine bisontine

Victime d’un accident ce jeudi en tentant de franchir le pont Guillotin, situé rue des Jardins à Besançon, le foodtruck de La Piadine bisontine a été totalement détruit. Privés de leur outil de travail, les gérants lancent un appel à l’aide : une cagnotte en ligne a été ouverte ce vendredi 18 juillet pour les soutenir.

Des chantiers à proximité de gaz contrôlés par la DREAL dans le Jura

Une opération de contrôle des chantiers à proximité des réseaux de transport et de distribution s’est déroulée le 10 juillet dernier à Lons-le-Saunier et Dole. En charge de ces contrôles, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Bourgogne-Franche-Comté a communiqué ce vendredi les résultats de ces inspections. 

Travail et congés : les Français(e)s sont-ils vraiment des privilégiés ?

Dans l’imaginaire collectif, les Français sont souvent perçus comme des champions des vacances et du temps libre. Mais qu’en est-il réellement face à leurs voisins européens et aux États-Unis par exemple ? Une comparaison des données sur le temps de travail, les congés payés, les jours fériés, les salaires moyens et l’âge de départ à la retraite permet de nuancer de se faire idée juste.

“Mine(s) de rien, ça change tout !” : un événement pour interroger la ruée vers les minerais et la transition écologique à Besançon

Alors que la transition énergétique est sur toutes les lèvres, une question de fond peine encore à émerger dans le débat public : faut-il vraiment exploiter massivement les minerais pour réussir la transition écologique ? C’est le thème central de l’événement "Mine(s) de rien, ça change tout !", organisé au centre-ville de Besançon le samedi 13 septembre 2025.

Le Gaulois et Maître Coq mettent fin aux pires pratiques d’élevage : la mobilisation à Besançon et ailleurs a payé

Après trois années de mobilisation intense menée par l’association L214, le groupe LDC s’engage à respecter les critères du European Chicken Commitment pour ses marques Le Gaulois et Maître Coq d’ici 2028. Une victoire pour le bien-être animal, portée notamment par les actions à Besançon, assure l’association.

L’Urssaf Franche-Comté alerte sur l’importance de déclarer son job d’été

Ce jeudi 17 juillet 2025, pour la quatrième année consécutive, l’Urssaf de Franche-Comté lance une campagne visant à sensibiliser les jeunes à l’importance d’un travail déclaré. L’organisme souligne que la période estivale est particulièrement propice à la recherche d’emploi chez les étudiants.

À Porrentruy, la piscine municipale est interdite aux Français

Billet • Non, ce n'est pas une plaisanterie. Depuis le 11 juillet 2025, la commune de Porrentruy a pris la décision de refuser l’accès à sa piscine municipale aux ressortissants français, comme le rapporte le site lematin.ch. En cause ? Des "incivilités" et un "manque de place", invoqués par les autorités locales pour justifier cette mesure.

La Banque Alimentaire de Franche-Comté lance une nouvelle campagne de financement

La Banque Alimentaire de Franche-Comté a annoncé le 8 juillet 2025 le bilan de sa dernière collecte, qui s’élève à 25 tonnes de denrées alimentaires. L’association revient sur cet "élan de solidarité" et souhaite prolonger l’effort en lançant une campagne de financement participatif. 

Trop de pesticides interdits dans nos assiettes : foodwatch dénonce un “commerce toxique” et interpelle Bruxelles

D’après les données 2023 de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), près d’un aliment sur dix dans l’Union européenne contient des résidus de pesticides pourtant interdits. L’ONG foodwatch alerte sur cette situation et appelle la Commission européenne à agir sans délai dans un communiqué du 16 juillet 2025.

Régulation du chamois dans le Doubs : jusqu’à 451 abattages envisagés pour 2025-2026

La Direction départementale des territoires (DDT) du Doubs a soumis à consultation publique, jusqu’au 30 juillet 2025, un projet d’arrêté fixant les "fourchettes de prélèvements" pour la chasse au cerf et au chamois pour la période 2025-2026. Le texte, disponible sur le site officiel doubs.gouv.fr, prévoit la possibilité de prélever jusqu’à 451 chamois dans l’ensemble du département.

Des travaux pour l'A36 cet été entre Belfort et Montbéliard

À compter du 15 juillet et jusqu’au 12 septembre 2025, des travaux de réfection des chaussées auront lieu sur l’A36, entre Belfort et Montbéliard, dans les deux sens de circulation. La société concessionnaire Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) prend en charge le financement de ces travaux, visant à garantir "le confort et la sécurité des usagers" de cet axe très fréquenté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.09
légère pluie
le 19/07 à 03h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
87 %