Covid-19 : Castex annonce les premières vaccinations "dès la dernière semaine de décembre"

Publié le 16/12/2020 - 18:24
Mis à jour le 16/12/2020 - 18:24

Premières vaccinations contre le Covid-19 « dès la dernière semaine de décembre », mais pas avant « la fin du printemps » pour la population non prioritaire: Jean Castex a dévoilé mercredi 16 décembre 2020 la stratégie vaccinale du gouvernement, en promettant la « transparence » pour susciter la « confiance ».

 © © Daniel Paquet CC0
© © Daniel Paquet CC0

Les exposés du Premier ministre et du ministre de la Santé, Olivier Véran, devant les députés sont être suivis d’un débat sans vote. Le même exercice aura ensuite lieu jeudi devant le Sénat, à majorité de droite.

Jean Castex a expliqué conditionner le coup d'envoi de la campagne vaccinale à l'autorisation de mise sur le marché de l'Agence européenne du médicament, "attendue pour le 21 décembre", et à un avis de la Haute autorité de santé rendu "dans la foulée".

Cette "première phase s'échelonnera sur une période de six à huit semaines, pour tenir compte du délai de 21 jours" entre les deux injections nécessaires à la vaccination, a ajouté le Premier ministre. Elle concerne "les personnes les plus âgées accueillies dans des établissements comme les Ehpad", soit environ un million de Français

Une deuxième phase concernant les personnes présentant un facteur de risque ainsi que certains professionnels de santé, environ 14 millions de personnes, doit avoir lieu autour de début mars.

"Ça n'est qu'à la fin du printemps que nous ouvrirons la vaccination à l'ensemble de la population", a encore prévenu Jean Castex, un léger glissement alors qu'il avait indiqué il y a deux semaines vouloir initier cette phase "à partir du printemps".

Alors que la Grande-Bretagne a déjà lancé sa campagne de vaccination et que les Etats-Unis l'ont fait lundi, l'Agence européenne des médicaments avait donné un coup d'accélérateur en annonçant mardi, sous pression de l'Allemagne, qu'elle se pencherait finalement le 21 décembre - une semaine plus tôt que prévu - sur l'autorisation du vaccin Pfizer-BioNTech.

Les 27 Etats de l'UE pourront "commencer le même jour" leurs campagnes de vaccination, avait annoncé dans la foulée mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Pour le Pr Alain Fischer, le médecin nommé par le gouvernement pour piloter sa stratégie vaccinale, "on a suffisamment d'éléments sur l'efficacité, la sécurité, qui laissent penser qu'on va obtenir une protection des personnes qui vont être vaccinées".

Mais la défiance est particulièrement forte en France, où 59.072 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de l'épidémie: selon un sondage de l'agence sanitaire Santé publique France, seule la moitié (53%) des personnes interrogés en novembre veut se faire vacciner, contre deux tiers (64%) en juillet, un chiffre parmi les plus faibles au monde.

Consultation médicale avant l'injection

Face à ce sujet sensible qui met l'exécutif sous pression, Jean Castex a affirmé que la stratégie vaccinale hexagonale reposait sur les principes de "confiance" et "transparence". "Il nous faut rappeler que si un vaccin est autorisé, ça n'est qu'au terme d'une procédure rigoureuse d'essais et d'évaluations, à la fois européenne et nationale", a martelé le Premier ministre.

Le chef du gouvernement a en outre précisé qu'une consultation médicale sera proposé en amont de l'acte de vaccination, lequel devant être lui-même fait sous une supervision médicale. "Aucune vaccination n'aura lieu sans que le consentement éclairé ait pu être exprimé", a assuré le Premier ministre.

Jean Castex a encore rappelé que, "durant toute la campagne de vaccination, les différentes parties prenantes (seront) associées aux décisions que nous prendrons", notamment avec la création d'un conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

Il a également souligné que "le début de la campagne vaccinale ne va pas marquer la fin de l'épidémie" et, qu'à ce titre, les campagnes de tests et les incitations à l'isolement se poursuivront dans ces prochains mois.

Dans ce cadre, M. Castex a indiqué que la France disposait à l'heure actuelle d'une "capacité de dépistage pouvant monter jusqu'à trois millions de tests par semaine".

"Nous allons encore renforcer les moyens alloués au traçage des cas, en permettant le recrutement supplémentaire de 4.000" emplois temps plein pour l'Assurance-maladie, a-t-il ajouté.

Enfin, conformément à ce qu'il avait promis, M. Castex a précisé que "1.500 infirmiers libéraux et 3.000 accompagnateurs sociaux" seraient mobilisés chaque jour pour rendre visite aux personnes malades et qui décideraient de s'isoler.

Dans un entretien mercredi au Parisien, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a estimé qu'il "n'y a pas d'urgence à immuniser la France entière" et dit que "cela prendra jusqu'à fin avril, voire mai, pour immuniser les 22 millions de Français les plus à risque".

Car si la France est sortie mardi d'un deuxième confinement, remplacé par un couvre-feu nocturne depuis 20H00, on enregistre, pour la semaine écoulée, une moyenne de 12.000 nouveaux cas positifs chaque jour (11.500 mardi), bien au-delà de l'objectif des 5.000 cas quotidiens fixé par l'exécutif.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Association le Don Du Souffle : deux bourses de 20.000€ attribuées à des chercheurs

Cela fait déjà dix ans que le Don Du Souffle s’engage annuellement dans des projets de recherche qui lui tiennent à cœur, en parallèle de ses activité principales. Cette année, l’association a décidé de soutenir deux programmes de chercheurs du domaine de la santé en leur attribuant une bourse de 20 000€ chacun, apprend-on ce mois de juillet 2025.

Parler du don d’organes en famille : l’appel de Philippe Patton, nouveau président de France ADOT

Philippe Patton, président de ADOT 25 à Pontarlier depuis 2014, a été élu président de France ADOT lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération, qui s’est tenue à Paris samedi 28 juin 2025. Ce militant engagé dans la cause du don d’organes depuis 16 ans succède à la présidence de cette fédération nationale qui regroupe 63 associations départementales. Avec lui, on fait le point sur le don d’organe en France et la loi.

”Bonjour la santé” à Besançon : un théâtre forum primé et salué par les professionnels de santé

Présenté le 2 juillet 2025 à la séance plénière de la Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) à Besançon, le projet ”Bonjour la santé” a suscité l’intérêt des acteurs régionaux de la santé. Ce théâtre forum, fruit d’un travail collectif avec les habitants du quartier des Clairs-Soleils, a reçu le 1er prix du concours Droits des usagers en Bourgogne-Franche-Comté, une reconnaissance forte pour cette initiative locale.

Canicule meurtrière à Besançon : la Ville de Besançon rappelle les dispositifs de soutien 

Comme nous vous en informions ce mardi matin, un homme sans domicile fixe est décédé sur la place du 8 Septembre, en plein centre-ville de Besançon. Selon la Ville de Besançon, ce décès serait ”très certainement en lien avec la canicule en cours”, alors que la région est frappée par une vague de chaleur intense depuis plusieurs jours. Elle rappelle les mesures en place et réflexes à avoir en cas de détresse.

Canicule en Bourgogne Franche-Comté : les conseils en cas de pic de pollution de l’air

Selon le dernier bulletin de l’air communiqué par l’organisation Atmo Bourgogne Franche-Comté, une dégradation est attendue mardi 1er juillet 2025 sur une grande partie de la région suite à la formation d’ozone en raison de la météo. Voici quelques recommandations sanitaires du ministère de la Santé en cas d’épisode ou de pic de pollution de l’air.

Pollution de l’air : une nette dégradation attendue en Bourgogne-Franche-Comté

Selon le bulletin d'Atmo Bourgogne Franche-Comté publié lundi 30 juin 2025, la qualité de l'air sur l’ensemble de la région est fortement affectée par les conditions météorologiques actuelles. Les fortes chaleurs combinées à un ensoleillement soutenu favorisent la formation d’ozone, principal polluant mesuré ces jours-ci.

Canicule : l’association Peta alerte sur les dangers pour les animaux

Alors que la France affronte une intense vague de chaleur cette semaine au moins jusqu’au 2 juillet 2025, l’organisation de défense des droits des animaux Peta (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux) alerte sur les dangers que représentent les températures élevées pour les animaux de compagnie et la faune sauvage.

Alimentation : les 6 conseils de Valentine Caput pour bien profiter de l’été !

L'OEIL DE LA DIET • Barbecues improvisés, apéros chips-saucisson, glaces, churros, restaurants en tout genre… les tentations sont nombreuses en cette période de l’année pour lâcher son rythme et ses habitudes alimentaires ! Mais équilibre et plaisir ne sont pas incompatibles… il faut juste avoir les bons réflexes !

Mobilisation le 28 juin à Besançon contre la loi Duplomb, une ”loi poison” selon des associations

Un large front d’associations, de syndicats agricoles et de formations politiques appelle à un rassemblement régional samedi 28 juin 2025, de 16h30 à 18h30, place Granvelle à Besançon. L’objectif : dénoncer la loi Duplomb, qualifiée de “loi poison” par ses opposants.

Baignade en Bourgogne-Franche-Comté : 87% des sites jugés d’”excellente ou de bonne qualité”

Alors que l’été démarre et que les congés approchent, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté rappelle les dispositifs mis en place pour garantir une baignade sûre sur les sites naturels et artificiels de la région. 87% des sites étaient jugés d’excellente ou de bonne qualité, assure l’Agence.

Qualité de l’air en Bourgogne-Franche-Comté : une situation qui se dégrade avec la chaleur…

La qualité de l’air en Bourgogne-Franche-Comté est jugée ”majoritairement moyenne” ce mardi 24 juin, selon les dernières prévisions d'Atmo BFC. Toutefois, elle pourrait être ”localement dégradée notamment sur l’est de la région”, en raison des conditions météorologiques actuelles.
 

Accès aux soins : une situation encore contrastée dans le Doubs

L’UFC-Que Choisir du Doubs – T. Belfort alerte sur les dérives d’un système de santé à deux vitesses, à l’occasion de la publication d’une nouvelle étude nationale sur l’accès aux soins. Si le département du Doubs conserve une densité médicale relativement élevée avec 34,88 médecins pour 10.000 habitants, au-dessus de la moyenne nationale de 27,28 en 2023, la tendance reste préoccupante. Cette densité était de 36,47 en 2019, marquant une dégradation progressive de l’offre médicale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 28.86
ciel dégagé
le 04/07 à 18h00
Vent
2.07 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
41 %