Covid-19 : E. Macron s'exprimera ce mercredi soir sur TF1 et France 2

Publié le 14/10/2020 - 08:25
Mis à jour le 14/10/2020 - 08:26

Vers un couvre-feu ? •

Le chef de l’État prendra la parole ce mercredi 14 octobre 2020 à 19h55 sur TF1 et France 2. Il évoquera à cette occasion la situation économique et sanitaire en France.

© capture d'écran Elysée en direct ©
© capture d'écran Elysée en direct ©

Emmanuel Macron répondra aux questions de Gilles Bouleau (pour TF1) et d'Anne Sophie Lapix (pour France 2). Cette intervention intervient dans un contexte particulier de reprise épidémique. Il prendra la parole sur la situation économique et sanitaire.

Bientôt un couvre-feu ?

Couvre-feu nocturne avec fermeture des commerces et lieux publics, interdiction de circuler à partir de 20H00, 21H00 ou 22H00 heures, retour au télétravail, régulation des transports: "toutes les options sont sur la table" dans les villes les plus touchées, a indiqué son entourage, après la tenue d'un Conseil de défense sanitaire à l'Elysée. Jean Castex a également réuni mardi soir plusieurs ministres dont ceux de la Santé Olivier Véran, l'Economie Bruno Le Maire, de l'Intérieur Gérald Darmanin, de l'Education Jean-Michel Blanquer ou encore de la Justice Eric Dupond-Moretti à Matignon.

Rien ne devrait être annoncé avant l'interview du président mercredi à 19H55 sur TF1 et France 2, qui doit durer 45 minutes, sa première longue intervention sur le coronavirus depuis le 14 juillet. Sa priorité reste plus que jamais "d'éviter un reconfinement général" pour ne pas remettre l'économie et la vie sociale à l'arrêt.

Tout reconfinement local semble également écarté à ce stade mais le chef de l'Etat pourrait décider d'imposer des couvre-feux, avec interdiction de sortir entre le soir et le petit matin, comme en Guyane ou durant le printemps à Mulhouse.

"En cas de couvre-feu, tous les acteurs seront concernés. Comment expliquer à un restaurateur qui doit fermer qu'un théâtre peut rester ouvert ? Ce sera extrêmement clair", assure son entourage. "Il ne s'agit pas de prendre une mesure pour quinze jours, un coup on ferme, un coup on rouvre. Il faut des mesures bien plus longues", selon la même source. "Les Français ont besoin de clarté sur le moyen et long terme. Il faut leur donner une trajectoire, un calendrier pour les mois qui viennent", ajoute l'entourage du chef de l'Etat, pour qui les six à huit prochaines semaines seront une période charnière.

"La différence du nombre de morts se chiffre par dizaine de milliers selon les choix qui seront faits. Et l'horaire d'un couvre-feu compte aussi: une heure de différence change la donne", souligne la même source. Et les mesures qu'annoncera le président devraient être mises en place très rapidement car "chaque jour compte".

Un couvre-feu permettrait de limiter les déplacements nocturnes, donc les réunions de famille ou d'amis, en particulier chez les jeunes, dont les fêtes dans des lieux privés, très difficile à contrôler, sont autant de clusters potentiels. "Des villes de différentes tailles seront concernées par ces mesures, en fonction de la circulation du virus", ajoute la même source. "Mais il faut faire peser le minimum de contacts sur la vie de tous les jours, dont l'école ou l'université".

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a d'ailleurs exclu mardi sur RTL "a priori" l'annonce par Emmanuel Macron de mesures concernant les écoles, collèges et lycées. Le chef de l'Etat devrait par ailleurs annoncer une accélération des tests, grâce à l'arrivée de nouvelles techniques beaucoup plus rapides, comme les tests salivaires. Au-delà du sanitaire, le chef de l'Etat détaillera des aides économiques et sociales pour les acteurs touchés par ses nouvelles mesures, sur sa ligne du "quoi qu'il en coûte" lancée dès le 12 mars.

De plus en plus de secteurs économiques appellent l'Etat à l'aide, comme ces derniers jours les forains, les chauffeurs de VTC et les patrons de discothèques. Signe que l'épidémie est loin d'être terminée, l'édition 2021 du salon de l'Agriculture, qui devait se tenir à Paris du 27 février au 7 mars, a été annulée.

"Risque de jacquerie"

Cauchemar des restaurateurs, l'hypothèse d'un couvre-feu inquiète les oppositions. "C'est une décision lourde, une restriction de liberté importante", prévient le député PS Boris Vallaud, en évoquant un "risque de jacquerie". "Elle peut être nécessaire dans les grandes villes", et dans ce cas "nous y serons favorables", avance pour sa part le président des députés LR Damien Abad. "La France n'a pas les effectifs de police pour faire appliquer un couvre-feu", juge le patron des députés UDI Jean-Christophe Lagarde. "Les restrictions c'est quand on a tout raté", a lancé Marine Le Pen (RN).

Sans atteindre pour l'instant le niveau de la première vague, la deuxième vague du Covid-19 accélère sur une lancée extrêmement inquiétante. Sur les dernières 24 heures, le nombre de malades en réanimation a augmenté de 94 pour atteindre 1.633, et 87 décès ont été enregistrés.

Le taux de positivité des tests atteint désormais 12 % en France dont 17 % à Paris et le taux d'incidence (nombre de cas positifs pour 100.000 habitants) atteint un record à Paris mais monte dans toutes les tranches d'âge et dans de nombreuses métropoles. Les hôpitaux risquent d'être vite submergés par cet afflux de malades: près de 50 % des lits de réanimation en Ile-de-France sont occupés par des malades Covid, provoquant des déprogrammations d'opérations. En Occitanie ou à Lyon, le taux d'occupation dépasse aussi le seuil critique de 30 %.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le député Laurent Croizier plaide pour l’ouverture des boulangeries et fleuristes le 1er mai

Dans un communiqué du 28 avril 2025, le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, prend position en faveur d’une évolution de la législation pour permettre l’ouverture des boulangeries et des fleuristes le jour de la fête du Travail. Une démarche qu’il inscrit dans ”une volonté de bon sens économique et de liberté individuelle”.

Sortie scolaire à la mosquée turque de Pontarlier : Marion Maréchal écrit au procureur de Besançon

Début avril 2025, des élèves du collège André Malraux à Pontarlier ont visité une mosquée turque. La députée européenne Identité-Liberté, ancienne membre de Reconquête et du RN, Marion Maréchal, a écrit un courrier au procureur de la République de Besançon le 25 avril afin que les faits soient examinés.
 

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Municipale 2026 à Besançon : Jean-Sébastien Leuba officiellement désigné candidat pour le PS

Le bureau national du Parti Socialiste a validé mardi 15 avril 2025 la Jean-Sébastien Leuba en tant que premier des socialistes pour l’élection municipale de Besançon. Pour rappel, il avait été élu par la section de Besançon le 3 avril dernier avec 80 % des exprimés.

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, en visite jeudi dans le Pays de Montbéliard

Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, se rendra jeudi 17 avril 2025 dans le Doubs et le Territoire de Belfort pour un déplacement consacré à l’hydrogène décarboné, à l’occasion de la publication de la Stratégie nationale hydrogène révisée, annoncée par le Premier ministre.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Gratuité partielle des transports : Alternatiba Besançon salue un ”premier pas” mais appelle à aller plus loin

L’association Alternatiba - ANV COP 21 Besançon a réagi ce lundi 14 avril aux récentes décisions de Grand Besançon Métropole (GBM) instaurant une gratuité partielle des transports en commun. Si elle se félicite de cette avancée, elle nuance sa satisfaction et appelle les élu(e)s à renforcer leurs engagements pour une transition écologique ambitieuse.

Gratuité des transports : L. Fagaut dénonce ”un tournant inquiétant pour la cohésion du territoire”

Le conseil communautaire de Grand Besançon Métropole (GBM), réuni le jeudi 10 avril 2025, a été marqué par des désaccords sur la politique de gratuité des transports scolaires, opposant la majorité municipale bisontine aux élus de l’opposition et de plusieurs communes périphériques. Dans un communiqué diffusé ce lundi 14 avril, Ludovic Fagaut, président du groupe Besançon maintenant, dénonce ce qu’il qualifie de "tournant inquiétant pour la cohésion territoriale".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 24.75
ciel dégagé
le 01/05 à 15h00
Vent
2.97 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
52 %