Des salaires à la Russie, avec moult piques, les principaux échanges Le Pen-Macron

Publié le 21/04/2022 - 08:20
Mis à jour le 21/04/2022 - 08:20

Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont débattu mercredi 20 avril 2022, en s’accrochant parfois et en multipliant les piques, des salaires et de la Russie, en passant par les éoliennes et l’Europe.

Ce qu'il faut retenir du débat :

SALAIRES

Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont accrochés sur leurs propositions respectives d'incitations à augmenter les salaires et primes, chacun accusant l'autre de faire croire que les hausses seront "automatiques".

"Vous n'allez pas faire les salaires, Mme Le Pen". "Tout comme vous n'allez pas faire les primes, M. Macron", se sont répondu les deux candidats, en évoquant la thématique du pouvoir d'achat.

La cheffe de file du RN a défendu sa proposition de geler "les cotisations patronales" en cas d'augmentation de "10 % des salaires jusqu'à 3 fois le Smic". M. Macron est revenu sur le dispositif de prime versée par les entreprises, qui sera défiscalisée jusqu'à 6.000 euros.

POUVOIR D'ACHAT

Les deux candidats se sont aussi opposés sur leurs méthodes pour protéger le pouvoir d'achat, notamment sur l'énergie, le premier défendant le "bouclier" actuel et son projet de "chèque alimentaire", la seconde prônant une baisse de TVA.

Marine Le Pen a expliqué vouloir baisser la TVA sur l'énergie à 5,5 % au lieu de 20 % ainsi qu'une TVA à 0 % sur un panier de produits de première nécessité, "tant que l'inflation est supérieure d'un point à la croissance", ce qui selon elle est le cas.

Emmanuel Macron lui a reproché de comparer, à tort, la croissance trimestrielle et l'inflation annuelle, alors qu'en termes trimestriels, la croissance est, a-t-il dit, supérieure à l'inflation. "Donc votre mesure ne pourrait pas s'appliquer aujourd'hui", a-t-il dit.

RUSSIE

Emmanuel Macron a accusé Marine Le Pen de "dépendre du pouvoir russe" et "de monsieur Poutine" pour avoir "contracté un prêt auprès d'une banque russe". Le RN continue de rembourser un prêt de 9 millions d'euros à un créancier lié à d'anciens militaires russes.

"Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c'est ça le problème madame Le Pen", a déclaré le président candidat, la cheffe de file du RN répondant être "une femme absolument et totalement libre".

EUROPE

Sur l'Europe, le président sortant a accusé son adversaire de "mentir sur la marchandise", la candidate de l'extrême droite considérant n'avoir "jamais vu les dirigeants français défendre les intérêts des Français" dans l'UE.

"Ne tombez pas dans le complotisme", a lancé Marine Le Pen quand Emmanuel Macron l'a accusée de vouloir "sortir de l'UE", ce dont s'est défendue la candidate RN. "Venant de vous je trouve ça séduisant", lui a rétorqué Emmanuel Macron.

RETRAITE

Partir à 64 ou à 65 ans, comme envisagé par Emmanuel Macron, est "profondément injuste" et "absolument pas justifié sur le plan budgétaire", a martelé Mme Le Pen qui veut rester "entre 60 et 62 ans".

"Je veux garder ce trésor qu'est notre système par répartition" a répliqué Emmanuel Macron.

IMPÔTS

Marine Le Pen a attaqué le bilan économique "mauvais" et "injuste" d'Emmanuel Macron, qu'elle a taxé de "Mozart de la finance", et qui a lui assuré avoir "protégé" de la crise du Covid-19 grâce au "quoi qu'il en coûte".

"Vous parlez baisse d'impôt, vous parlez toujours des gros et pas des petits", a accusé la candidate RN, en citant la suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF). "C'est la (suppression de) la taxe d'habitation de très très loin" qui a été la baisse d'impôt la plus grande, a rétorqué M. Macron.

CLIMAT

Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont affiché leurs divergences sur l'écologie, la première accusant le second d'être "climato-hypocrite" et de soutenir "le pire de l'écologie punitive", tandis qu'elle était traitée de "climatosceptique" en baissant la TVA qui va "subventionner" les énergies fossiles.

La candidate RN s'est déclarée favorable à "la transition" écologique mais il faut qu'elle soit "beaucoup moins rapide". Mais pour Emmanuel Macron, "il n'y a pas de stratégie de sortie des énergies fossiles qui passe par le tout nucléaire" et il est donc nécessaire d'"investir dans le renouvelable".

SECURITE

Les deux candidats ont débattu des moyens de combattre l'insécurité, "une vraie barbarie", notamment en raison de "l'immigration anarchique et massive", selon Marine Le Pen. Tandis qu'Emmanuel Macron a défendu une sécurité "avec des moyens" et non "avec des postures".

VOILE

Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont eu en fin de débat une rude passe d'armes autour du voile et de la laïcité, le chef de l'Etat accusant son adversaire de "trahir l'esprit français et de la République".

"Je suis pour l'interdiction du voile dans l'espace public" car "le voile est un uniforme imposé par les islamistes" et "une grande partie des jeunes femmes qui le mettent ne peuvent pas faire autrement", a estimé la candidate RN.

"Ce que vous proposez est une trahison de l'esprit français et de la République", a rétorqué M. Macron en accusant son adversaire de "créer la guerre civile"avec cette mesure.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Présidentielle 2022

Présidentielle 2022 : les chiffres de la participation à 17h en Bourgogne Franche-Comté

A 17h00, la participation est de 63,52 % en Bourgogne Franche-Comté et de 63,23 % au niveau national. Dans la région la participation en fin de journée est en recul de plus de trois points points par rapport au 2e tour du 7 mai 2017. Le détail des chiffres par département. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 19h00.

Politique

Le RN perquisitionné : ”une nouvelle attaque odieuse contre la démocratie”, selon Julien Odoul 

Une perquisition a eu lieu mercredi 9 juillet 2025 au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella. Pour le député de l’Yonne et conseiller régional RN de Bourgogne Franche-Comté, Julien odoul, c’est une ”perquisition scandaleuse”.

Grève : les salariés de France 3 Franche-Comté dénoncent le projet de réforme de l’audiovisuel public

En grève depuis le 30 juin 2025, jour de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, les salariés de France 3 Franche-Comté réaffirment leur opposition à la création d’une holding France Médias dans un communiqué du 9 juillet 2025. 

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Jean-François Longeot appelle à “un plan ambitieux” pour la géothermie

A l’occasion des journées de la géothermie les 19 et 20 juin 2025, le Premier ministre a rappelé l’importance de cette filière dans la transition écologique et pour la souveraineté énergétique. C’est dans ce contexte que le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a demandé au gouvernement de présenter un plan d’action clair et ambitieux dans ce domaine.

“Place des Bisontins”, une permanence politique inaugurée par Ludovic Fagaut

S’il n’a pas voulu se prononcer sur une possible candidature à l’élection municipale de Besançon qui se déroulera en mars 2026, Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition du groupe Besançon Maintenant, a souhaité "donner la parole" aux habitant(e)s en inaugurant un local situé au 107 Grande rue à Besançon. Il ouvrira ses portes mercredi 9 juillet 2025 à 14h00.

Jérôme Durain, candidat à la présidence de la Région Bourgogne Franche-Comté

Le groupe de majorité "Notre Région par Cœur" présentera la candidature de Jérôme Durain à la présidence de la Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 4 juillet 2025 à Dijon, les élus du groupe se sont prononcés en faveur de la candidature de Jérôme Durain à la fonction de président de Région.

Grand Besançon Voix Commune, un collectif citoyen pour revitaliser la démocratie locale ?

À l’approche des élections municipales de 2026, un nouveau collectif se forme dans le Grand Besançon avec comme ambition de "remettre les habitantes et habitants au cœur des décisions locales." Sans étiquette politique, ce mouvement s’adresse à tous les citoyens désireux de comprendre, de s’exprimer ou de s’engager au sein des différentes communes de la métropole bisontine.

Municipale 2026 : une liste commune du PS et Place publique conduite par Jean-Sébastien Leuba

Dans un communiqué, le parti socialiste de Besançon et Place publique ont officiellement pris position en annonçant vouloir porter une liste commune conduite par Jean-Sébastien Leuba lors du 1er tour de l’élection municipale de 2026. Pas d’alliance avec la majorité actuelle donc qui a fait, elle, le choix "d’élargir l’alliance à La France Insoumise". 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.19
légère pluie
le 15/07 à 00h00
Vent
1.9 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
89 %