Le 5 novembre 2014, une tatoueuse s'est installée dans la boutique pour tatouer les clients qui le souhaitaient. Au début de l'opération, aucun montant minimum d'achat n'était exigé. Mais puisque les clients au tatouage étaient nombreux, la direction du magasin a décidé de fixer un montant minimum d'achat de 80 euros.
Samedi 8 novembre, les clients devaient choisir parmi une sélection de dessins en magasin sans aucun montant minimum d'achat, mais "un tatouage par ticket de caisse et par personne" avec un système de rendez-vous pour éviter une file d'attente. La taille du tatouage ne devant pas excéder 6x6 cm et devant être noir, blanc et éventuellement une note de rouge. Les clients prioritaires étant les clients au "plus gros montant d'achat" a indiqué la tatoueuse sur son Facebook.
Nous avons tenté de contacter l'ARS mais sans succès ce lundi de pont.
"Alors là, on touche le fond"
Des artistes tatoueurs bisontins et des tatoués ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux où le centre commercial de Chateaufarine a publié les photos. Ce n'est pas uniquement le côté santé qui gênerait les réticents, mais le côté "accessoire de mode" qui pourrait être réalisé sur un coup de tête dans une boutique.
"On touche le fond! le tatouage est mort certains l'on tué! Franchement la nouvelle vague me fait gerber." (Cédric)
"Nous avons tous eu ce genre de propositions de travailler dans des lieux non propices au tatouage, mais évidemment nous avons tous refusé par démagogie et respect des valeurs de notre métier..." (Yann)
"Je suis outrée" (Dina)
"Genre t'es un bon consommateur tu as droit à un tatouage, ça fait un peu code-barre non? Tout mon soutien aux artistes tatoueurs et artistes tatoués." (Marc)
"Un tatouage offert sur présentation d'un ticket de caisse ! Attention, priorité aux grosses factures ! Le capitalisme financiarisé met la main sur les biens vitaux (eau, air...), mais aussi sur votre corps ! Dénonciation et boycott de ces pratiques !" (Benoît)
"Bon l'aspect positif c'est que tous ceux qui veulent se faire des dauphins, fées, symbole infini, poney, etc. arrêteront d’embêter les vrais artistes tatoueurs ; ils pourront dorénavant aller se faire piquer leur merde en allant acheter une baguette ou une biographie de Nabilla..." (Nicolas)
"Alors là, on touche le fond" (Laetitia)
"À quand les bons d'achat tatouages dans les supermarchés? À ce rythme..." (Romain)
"C'est juste scandaleux. Donc ça y est, le tatouage est devenu un PUR accessoire de mode… J'ai hâte de voir dans 10 ans (ou même moins !!) la queue chez le dermato pour des suppressions au laser !" Alex
De son côté, la tatoueuse concernée tente d'apaiser les ardeurs en précisant que l'Agence régionale de santé est passée et qu'il n'y a "aucun souci".