Expulsion de la famille Dibrani : C. Jeannerot, E. Alauzet et B. Romagnan s'expriment

Publié le 17/10/2013 - 18:28
Mis à jour le 18/10/2013 - 16:09


Dans des communiqués de ce jeudi 17 octobre, Claude Jeannerot, sénateur PS du Doubs, Eric Alauzet, député EELV du Doubs et Barbara Romagnan, députée PS du Doubs, se sont respectivement exprimés au sujet l’expulsion de la famille Dibrani. 

Claude Jeannerot "comprend et je partage l’émotion suscitée par le cas de la jeune Léonarda", il ajoute que "elle est bien légitime lorsqu’elle met en cause une enfant ou un adolescent, par définition fragile, et que nous avons pour premier devoir de protéger dans le cadre de sa scolarité".

Il précise que "rien ne justifie les anathèmes et les condamnations prononcées sans appel et le plus souvent sans connaissance précise des éléments du dossier, à l’encontre du Préfet". Le sénateur indique également que "je soutiens l’initiative conjointe du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur de diligenter une enquête administrative qui seule pourra définir précisément les responsabilités de chacun."

Un "véritable drame humain"

Pour Eric Alauzet, "il est grand temps d’apaiser la société et que la France et l’Europe dégagent des solutions sur le devenir des populations concernées". Il qualifie les conditions d'expulsion de Léonarda de "désastreuses" et d'un "véritable drame humain pour elle, l'ensemble de sa famille, ses camarades de classe et la communauté éducative (…) dans un période difficile où des populations entières, notamment les étrangers, sont stigmatisées, où règnent un climat délétère, d'intolérance et de rejet".

Par ailleurs, le député indique qu'il rejoint les termes de la déclaration du Premier ministre lorsqu'il a annoncé une enquête administrative qui sont les suivants : "Je suis très attaché au principe du droit mais la base de l'Etat républicain, c'est aussi la fraternité et l'humanité." Il ajoute que "compte tenu des éléments objectifs dont je dispose, il faut se garder d’incriminer qui que ce soit. L’enquête dira ce qu’il en est réellement." 

"Expulser des étrangers a également un coût"

Dans son communiqué, Barbara Romagnan aborde le sujet du coût d'une expulsion : "les coûts de la politique de rétentions et d’expulsion sont conséquents : l’Etat dépense 394 millions d’euros pour les seuls centres de rétention, selon une estimation d’un rapport du Sénat ; 42 millions pour les billets d’avion, train ou bateau. Le Sénat a estimé au total à un peu plus 20 000 euros le coût d’une expulsion. Dans la mesure où la plupart du temps, les étrangers reviennent, (au péril de leur vie, le drame de Lampedusa l’a encore montré dernièrement), on peut raisonnablement estimer que cet argent n’a servi à rien. Il est perdu alors qu’il pourrait être investi dans un service public d’apprentissage de la langue par exemple".

La députée indique également que "le fait d’avoir respecté la législation n’exonère en rien du reste, et notamment du respect de nos engagements internationaux protégeant l’intérêt supérieur de l’enfant et interdisant de recourir à tout traitement dégradant".

Elle parle aussi d'un "déracinement majeur" pour les enfants de la familles Dibrani : "Les enfants de cette famille Rom étaient scolarisés depuis près de 4 ans en France. Le dernier enfant y était né. Il s’agit donc d’un déracinement majeur. Les conditions d’interpellation de la jeune fille sont évidemment traumatisantes".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Pancartes brandis par les élus RN en conseil régional : les réactions s’enchaînent…

+ Plainte du MRAP • Suite aux pancartes "Violeurs étrangers dehors" brandis par les élus du Rassemblent nationale en soutien au collectif Némésis durant le conseil régional du 11 avril 2024, les réactions s’enchainent… Pour rappel, Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région, a indiqué son intention de porter plainte.

Un mot de vocabulaire nazi entendu en plein conseil régional Bourgogne Franche-Comté : l’élu regrette

+ Droit de réponse de Thomas Lutz • Jeudi 11 avril 2024, un membre du groupe Rassemblement national au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, aurait employé une expression empruntée au vocabulaire nazi lors de l’Assemblée plénière qui se tenait à Dijon, est-il dénoncé dans un communiqué de presse de la Région.

Bourgogne-Franche-Comté : Marie-Guite Dufay veut porter plainte contre des élus RN après des pancartes anti-immigrés en plein conseil

Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé jeudi 11 avril 2024 son intention de porter plainte pour "incitation à la haine" contre des élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes anti-immigration en séance plénière.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.3
légère pluie
le 20/04 à 0h00
Vent
1.66 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
95 %