"C'était aux musulmans eux-mêmes de choisir le président de cette Fondation" a déclaré sur France Inter l'élue de l'Orne, qui préside la commission d'enquête sur les moyens de lutte contre les réseaux djihadistes. Alors que le nom de Jean-Pierre Chevènement a été évoqué de manière informelle par le président Hollande, Nathalie Goulet a critiqué "la double sincérité de l'Etat" voire une "schizophrénie" dans la mesure où "l'on considère l'islam comme une religion comme les autres mais on interfère dans son organisation à la fois".
Auteure d'un rapport sur l'organisation de l'islam en France, elle a rappelé la fonction première de cette fondation, initiée par Dominique de Villepin, qui "devait servir uniquement à rendre les financements de l'islam plus transparents". Par conséquent, l'Etat ne peut s'immiscer", insiste-t-elle.
Si les actuelles prérogatives de la Fondation pour l'islam de France venaient à être modifiées, "je continue de penser que les musulmans auraient pu choisir eux-mêmes le président de cette Fondation", a-t-elle ajouté.
(AFP)