L’Insee vient d’actualiser à partir du recensement de 2008 le zonage en aires urbaines qui délimite les aires d’influence des villes. Cette nouvelle délimitation succède à celle qui était basée sur le recensement de 1999. Les aires d’influence des villes évoluent au cours du temps et s’affranchissent des découpages administratifs. Elles ont tendance à gagner du terrain. C’est le cas, en Franche-Comté, de celles de Dole et de Pontarlier. A noter que l’aire urbaine de Besançon constituée de 11 communes, qui était 37e dans le classement en 1999 en termes de population, régresse au 41e rang sur 241.
On distingue les grandes aires urbaines (1) qui se constituent autour d’un grand pôle urbain rassemblant plus de 10 000 emplois, les moyennes aires (2) autour d’un moyen pôle de 5 à 10 000 emplois et les petites aires (3) autour d’un pôle de 1 500 à 5 000 emplois. Ces trois catégories réunies représentent en Franche-Comté, en 2010, 25 aires bien identifiées et rassemblent 89% des habitants : la majorité des Francs-Comtois travaillent et habitent dans l’aire d’influence d’une ville.
Les grandes aires urbaines de la région ne rassemblent que 63% de la population régionale contre 77% en moyenne nationale. Le degré d’urbanisation est moindre en Franche-Comté qu’au niveau national car les grands pôles urbains de la région sont de taille plus modeste. Ils regroupent seulement 37% de la population contre 59% en moyenne nationale. L’emploi reste concentré en milieu urbain mais la population continue de s’éloigner de la ville pour établir son lieu de résidence.
La couronne des grands pôles regroupe 26% de la population régionale contre 18% au niveau national. De ce point de vue, la Franche-Comté occupe le 5e rang des régions métropolitaines à égalité avec le Centre et Poitou-Charentes.
Le développement de chaque aire, tant en matière de population que de périmètre, est conditionné par des facteurs qui lui sont propres. Plusieurs phénomènes peuvent se conjuguer : stagnation ou perte de population en ville, densification de la couronne périphérique, extension de l’aire d’influence de la ville. L’extension géographique d’une aire n’entraîne donc pas forcément un accroissement de population.
11% des Francs-Comtois résident dans des communes isolées hors influence des villes. Par ailleurs, on peut faire partie de la majorité qui réside dans une commune sous influence d’un pôle d’emploi, y compris urbain, et vivre à la campagne.
(1) Les sept grandes aires urbaines : Besançon, Montbéliard ; Belfort, Dole, Vesoul, Lons-le-Saunier, Pontarlier.
(2) Les quatre aires moyennes : Gray, Luxeuil-les-Bains, Saint-Claude, Lure.
(3) Les quatorze petites aires : Champagnole, Delle, Morteau, Morez, Poligny, Baume-les-Dames, Valdahon, Arbois, Maiche, Ornans, Saint-Loup-sur-Semouse, Saint-Lupicin, Salins-les-Bains, Saint Amour.