Fusillade et trafic de drogue à Planoise : le parquet demande le renvoi de 27 personnes

Publié le 24/03/2022 - 08:25
Mis à jour le 26/03/2022 - 08:52

Étienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon a annoncé mercredi 23 mars 2022 qu’il allait demander le renvoi devant le tribunal de 27 personnes, dont huit mineurs, soupçonnés d’avoir pris part, sur fond de trafic de drogues, à des affrontements armés dans le quartier populaire de Planoise entre novembre 2019 et mars 2020.

Entre novembre 2019 et mars 2020, deux bandes rivales s’étaient affrontées pour le contrôle du trafic de stupéfiants de Planoise. Cette guerre de gangs avait donné lieu à 18 épisodes d’échanges de coups de feu, faisant plusieurs blessés et un mort de 23 ans. L’enquête portant sur cet homicide est toujours en cours.

Lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, a précisé qu'il s'apprêtait à demander au juge d'instruction le renvoi devant le tribunal correctionnel d'une des deux équipes de malfaiteurs, soit 27 personnes au total, à l'origine de cette "guerre de territoire" qui avaient fait une douzaine de blessés et un mort.

Celles-ci sont mises en examen pour "trafic de stupéfiants" et "association de malfaiteurs", ainsi que pour "tentative de meurtre" pour certaines. Si le magistrat instructeur suit les réquisitions, le procès pourrait se tenir en juin, a précisé le procureur.

Deux frères, qui étaient en détention au moment des faits, sont soupçonnés d'être "les commanditaires et les organisateurs principaux de la première équipe". "Les écoutes téléphoniques qui ont été faites ont permis de mettre en évidence que même au coeur de la détention ils étaient en capacité de diriger le trafic de stupéfiants",  expliqué Etienne Manteaux.

La seconde équipe, confondue notamment grâce au décryptage de téléphones Sky ECC souvent utilisés par les malfaiteurs, pourrait être jugée lors d'un procès distinct fin 2022.

Au total sur les deux équipes, 57 personnes ont donc été mises en examen mais "il est apparu qu'il était compliqué de juger autant de personnes lors d'une même audience correctionnelle", a souligné M. Manteaux ajoutant qu'"en terme de sécurité, compte tenu de l'antagonisme entre ces deux équipes, il était particulièrement inadapté de les juger ensemble".

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