"Grandes oubliées" du plan santé, les infirmières mobilisées

Publié le 21/11/2018 - 09:38
Mis à jour le 21/11/2018 - 09:38

Une centaine d’infirmiers a manifesté mardi 20 novembre 2018 dans l’après-midi devant la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon pour dénoncer le manque de reconnaissance et de moyens, humains comme financiers.
 

20/11/18 Dijon © Twitter @moulincyril25
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20/11/18 Dijon © Twitter @moulincyril25 ©

"Infirmières oubliées, patients en danger": plus d'un millier d'infirmières et infirmiers ont manifesté partout en France mardi pour dénoncer le "mépris" du gouvernement à l'égard de leur profession en manque de "reconnaissance". Qu'ils soient libéraux ou salariés, les 660.000 infirmiers - des femmes à plus de 80% - étaient invités à cesser le travail par une dizaine d'organisations remontées contre le plan santé présenté en septembre par l'exécutif, "trop centré sur les médecins". "C'est tout le contraire", s'est défendue la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur France Inter: ce plan "décharge sur l'ensemble des professionnels de santé la responsabilité des prises en charge" des malades chroniques.

La ministre "ne mesure pas l'urgence de la situation", ont déploré dans un communiqué les syndicats à l'issue d'une rencontre avec l'un de ses "conseillers techniques", demandant "audience au président de la République".

Une centaine de personnes, en blouses blanches ou bleues, s'étaient rassemblée dès 14H00 à Paris devant le ministère. Elles étaient entre 250 et 300 à Rennes, 200 à Lille, autant à Lyon, environ 150 à Strasbourg, , 300 à Toulouse, 200 à Marseille, une centaine à Rouen, Dijon ou Nancy, 90 à Nantes et 50 à Orléans.

Dans le viseur des infirmiers, la création de 4.000 postes d'assistants médicaux, à mi-chemin entre le secrétariat et le métier d'aide-soignante, pour soulager les médecins. "On invente des nouveaux métiers" financés par la sécurité sociale "pour faire des choses qu'on fait déjà depuis de nombreuses années" alors que "nous, les libéraux, on reste avec des tarifs qui défient toute concurrence", s'est indignée une infirmière.

1.600 euros par mois

Cet été, les syndicat libéraux avaient quitté leurs négociations tarifaires avec l'Assurance maladie, jugeant ses propositions insuffisantes. Ces discussions reprendront "début décembre", selon Mme Buzyn. Autre motif de mécontentement, la possibilité pour les pharmaciens de vacciner contre la grippe, expérimentée dans certains territoires et qui sera généralisée l'année prochaine.

Quant à la création d'un nouveau métier d'infirmier en pratique avancée (aux compétences élargies), elle ne concernera qu'une minorité de professionnelles maintenues "sous le joug du corps médical", selon Daniel Guillerm, du syndicat FNI (libéraux).

Chez les hospitaliers, "la souffrance" et la "perte de sens" au travail persistent, selon Nathalie Depoire, du syndicat CNI, et "les cas d'épuisements professionnels se multiplient""Il y a un manque d'effectifs dans beaucoup d'établissements et les heures supplémentaires s'accumulent en quantité non négligeable", a regretté Laurence Etter, élève en formation d'infirmière de bloc opératoire aux hôpitaux civils de Colmar.

"Une infirmière gagne 1.600 euros par mois en début de carrière et travaille un week-end sur deux", a rappelé Cathy Le Gac dont le syndicat, SUD-Santé, s'est greffé au rassemblement parisien, bien moins pourvu qu'en novembre 2016.

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