Gratuité des transports : L. Fagaut dénonce ”un tournant inquiétant pour la cohésion du territoire”

Publié le 15/04/2025 - 10:16
Mis à jour le 15/04/2025 - 10:27

Le conseil communautaire de Grand Besançon Métropole (GBM), réuni le jeudi 10 avril 2025, a été marqué par des désaccords sur la politique de gratuité des transports scolaires, opposant la majorité municipale bisontine aux élus de l’opposition et de plusieurs communes périphériques. Dans un communiqué diffusé ce lundi 14 avril, Ludovic Fagaut, président du groupe Besançon maintenant, dénonce ce qu’il qualifie de "tournant inquiétant pour la cohésion territoriale".

Le chef de l'opposition pointe du doigt une "ligne de fracture nette" entre les élus de la majorité municipale de Besançon et "la majeure partie des autres élus de la communauté urbaine".

Au cœur des tensions : la prise en charge différenciée du coût du transport scolaire pour les collégiens. Ludovic Fagaut évoque une "inégalité" entre les élèves résidant dans l’agglomération de Besançon, qui doivent s’acquitter de leur abonnement, et ceux des communes extérieures à GBM, pour lesquels la Région finance la gratuité. Selon lui, "cette inégalité est d’autant plus incompréhensible que GBM perçoit de la part de la Région (et auparavant du Département) les financements nécessaires pour garantir la gratuité des transports aux collégiens".

"La 'gratuité' est toujours payée par quelqu’un"

L’élu estime que cette politique, qu’il qualifie de "logique purement électoraliste", aura un impact budgétaire non négligeable. Il précise que la gratuité proposée sera financée par une "hausse du versement mobilité dont s'acquittent les entreprises de plus de 11 salariés" ainsi que par une augmentation du coût supporté par "les autres usagers du réseau". "La 'gratuité' est toujours payée par quelqu’un", assure-t-il, ajoutant que "un titre de transport n’est d’ailleurs déjà payé qu’à hauteur de 20 % de son coût réel par l’usager".

Le communiqué souligne également des tensions internes à la majorité de la présidente de GBM, Anne Vignot. Ludovic Fagaut dénonce "les pressions exercées au sein même de la gouvernance", évoquant notamment le vote défavorable de Marie Zehaf, vice-présidente aux transports, pourtant membre de la majorité municipale. "Cela en dit long sur la méthode et les tensions que nous constatons depuis plusieurs années", commente-t-il.

Ludovic Fagaut © Alexane Alfaro

"Des choix politiques à court terme viennent compromettre l’équilibre et la solidarité"

Par ailleurs, l’opposition regrette que des solutions alternatives, comme "le développement d’une tarification au réel, basée sur l’usage effectif des transports", aient été écartées. "Nous n'avons, à ce jour, reçu aucun élément chiffré, aucune étude d'impact, aucune donnée factuelle permettant de valider les supposés bienfaits de ces mesures", déplore encore L. Fagaut.

Il conclut en affirmant que son groupe restera "mobilisé pour défendre une agglomération équitable, responsable et respectueuse de toutes ses composantes", tout en regrettant que "des choix politiques à court terme viennent compromettre l’équilibre et la solidarité entre les communes du territoire".

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