Pour Jean-Christophe Peton, enseignant en lycée professionnel depuis 32 ans, "cette réforme est idéologique : l’État verse des primes aux tuteurs de stage, soit 8.000 euros pour les apprentis majeurs, 5.000 euros pour les mineurs. Ce qui signifie qu’en l’état actuel, un apprenti coûte plus cher à la société qu’un élève de lycée professionnel, donc c’est une absurdité économique."
Cette journée d’actions de ce mardi 18 octobre a pour objectif de montrer au gouvernement le désaccord des enseignantes en lycée professionnel. "Fait exceptionnel dans les anales : toutes les organisations syndicale sont du même côté, les organisations syndicales d’enseignants et même un syndicat d’inspecteurs de l’Éducation nationale qui disent que cette réforme est malsaine", précise jean-Christophe Peton. "Aujourd’hui, on envoie un signal pour dire qu’on n’est pas d’accord, ça va se discuter dans les jours à venir, et s’ils persistent dans cette voie, ils vont s’exposer à des actions plus longues et plus fortes."
- Propos recueillis par Élodie Retrouvey