L’académie de Besançon communique les taux de participation au mouvement de grève de ce jour :
- Moyenne générale pondérée : 6,68 % (8,38 % au national)
- Moyenne enseignants pondérée : 7,6 % (9,58 % au national)
- Moyenne pondérée enseignants 1er degré : 5,39 % (8,78 % au national)
- Moyenne pondérée enseignants 2d degré : 10,47 % (10,36 % au national)
Les mesures mises en place dans les établissements scolaires ne conviennent pas aux syndicats qui ont souhaité le faire savoir une nouvelle fois lors d'un mouvement de grève national ce mardi.
Manifestation à Besancon des enseignants à suivre sur https://t.co/oUJNlyzksQ pic.twitter.com/RXrspM8PF2
— macommune.info (@maCommune) November 10, 2020
Nous avons posé quelques questions à l'inspecteur d'Académie :
maCommune.info : Pourquoi n'y a t-il pas de distanciel dans les collèges ?
Réponse de Patrice Durand : "La mesure prise par monsieur le ministre concerne les lycées et pas les collèges parce que la configuration des établissements n'est pas de même nature. En lycée, il ya beaucoup plus d'élèves par classe et parfois les espaces sont insuffisants pour que l'on ait la distanciation demandée. Cela concerne surtout l'espace restauration pour la demi-pension. C'est un point sur lequel nous sommes très attachés. Il faut faire en sorte que ce temps de pause déjeuner soit un lieu sécurisé pour les lycéens. Le flux se fait en fonction de la spécificité du bâtiment.
Dans les collèges, il n'y a pas besoin à cette heure de mettre cette hybridation de l'enseignement".
mC : Dans combien de lycées de l'Académie, pratique-t-on le 50 % présentiel et 50% distanciel ?
Réponse de Patrice Durand : "Lorsque l'on utilise le terme 50-50, c'est à minima 50 % de présence pour le lycéen. Cela peut être davantage comme 65 ou 67 %. Le "50-50-" n'est pas la règle. Trois établissements (NDLR : l'Académie comprend 17 lycées) ont mis en place l'enseignement hybride : le lycée Victor-Hugo à Besançon, le lycée Germaine Tillion à Montbéliard et le lycée Edgar Faure à Morteau. D'autres établissements suivront dans la semaine et la semaine prochaine.
Concernant le lycée Edgar Faure, les voies générales et technologiques sont en enseignement hybride tandis que les voies professionnelles et post-bacs sont en présentiel. Nous portons une attention particulière pour le public fragile, nous faisons en sort qu'il soit le plus possible présent afin qu'il n'y ait pas un éloignement vis-à-vis du lycée.
Nous nous appuyons aussi sur la capacité à s'adapter des enseignants et des équipes de direction. On peut leur faire confiance. La période précédente depuis mars permet de l'illustrer".
mC : Pourquoi cette mesure (question précédente) n'est pas appliquée dans tous les lycées ?
Réponse de Patrice Durand : "Si elle ne l'est pas, c'est qu'elle n'a pas besoin d'être appliquée. Si l'établissement à une grande salle, de l'espace, moins d'élèves qu'ailleurs, il n'y a pas une nécessité de mettre en place en hybridation. C'est au cas par cas. C'est selon la spécificité du lycée, sa configuration".
mC : Qui choisi de mettre ou non en place le distanciel ?
Réponse de Patrice Durand : :"C'est un projet pédagogique qui est soumis à l'accord de monsieur le recteur. Les corps d'inspection sont consultés ainsi que l'inspecteur d'académie. C'est ensuite le recteur qui valide le projet."
mC : Que répondez-vous aux professeurs qui sont inquiets face aux conditions d'exercice de leur métier pendant cette seconde vague ?
Réponse de Patrice Durand : "Le protocole sanitaire permet de sécuriser leur pratique professionnelle ainsi que celle des élèves. Dès qu'il y a des difficultés dans certaines structures, il y a l'hybridation de l'enseignement. Les équipes de direction sont là pour adapter et prendre des mesures et d'étaler la pause déjeuner, pour faire aussi respecter le sens de circulation. Le protocole a été défini et validé par les experts du haut conseil scientifique".
mC : Est-ce que vous comprenez que la mobilisation de ce mardi ?
Réponse de Patrice Durand : "C'est l'expression de certains membres du corps enseignant. C'est un droit, c'est de leur responsabilité de s'engager dans ce mouvement de grève".