IVG : l'Académie de médecine opposée à l'allongement du délai

Publié le 13/10/2020 - 11:25
Mis à jour le 13/10/2020 - 11:52

L’Académie nationale de médecine s’est dite lundi opposée à l’allongement du délai légal d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines, adopté jeudi en première lecture par l’Assemblée nationale, craignant des « manoeuvres chirurgicales qui peuvent être dangereuses pour les femmes ».

« En portant ce délai à 16 semaines d’aménorrhée (soit 14 semaines de gestation, NDLR), on augmente le recours à des manoeuvres chirurgicales qui peuvent être dangereuses pour les femmes et à une dilatation du col plus importante susceptible de provoquer des complications à long terme comme un accouchement prématuré », estime l’académie dans un communiqué.

Pour l'instance de conseil des pouvoirs publics, "cet allongement entraînera inéluctablement une augmentation significative des complications à court ou à long terme" et il ne correspond pas à l'attente des femmes, qui aspirent plutôt à une "prise en charge plus rapide" lorsqu'elles souhaitent avoir recours à une interruption de grossesse.

Aussi, l'Académie de médecine recommande aux autorités sanitaires "de maintenir le délai légal" actuel tout en "rendant plus accessibles et dans des délais moindres" les centres de santé qui prennent en charge des IVG.

Le texte adopté jeudi propose, outre l'allongement des délais légaux, de permettre aux sages-femmes de réaliser des IVG chirurgicales jusqu'à la 10e semaine de grossesse et de supprimer la clause de conscience spécifique à l'IVG pour les médecins, des demandes récurrentes d'associations féministes pour garantir "un égal accès à l'IVG" sur tout le territoire.

L'Académie de médecine "déconseille" également "le transfert de compétences aux sages-femmes pour la pratique des IVG chirurgicales quel qu'en soit le terme", "compte tenu de leur absence actuelle de qualification chirurgicale".

L'Ordre des médecins s'était de son côté opposé samedi à la suppression de la clause de conscience, estimant que "ni la disparition de la clause de conscience, ni l'allongement des délais légaux (...) ne permettront de répondre aux difficultés qui peuvent, aujourd'hui encore, se poser à nos concitoyennes souhaitant avoir recours à une IVG".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Cernés par le sucre ? Valentine Caput fait le point sur la présence du sucre dans les produits

Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient de livrer ses conclusions concernant l’utilisation de sucres ou de produits sucrants dans quelques 54.000 produits alimentaires transformés de consommation courante. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats pour le moins vertigineux...

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.85
légère pluie
le 24/04 à 21h00
Vent
2.06 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
89 %