Jura : sursis requis contre un nonagénaire accusé d'avoir tué un pompier

Publié le 21/02/2014 - 12:01
Mis à jour le 21/02/2014 - 12:01

Une peine de cinq ans de prison avec sursis avec mise à l’épreuve a été requise vendredi à l’encontre de Joseph Barthe, 91 ans, poursuivi en appel pour avoir tué d’un coup de fusil de chasse un pompier qui venait le secourir, en 2009 dans l’Ain.

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L'avocate générale Virginie Deneux a demandé que cette peine soit assortie d'une interdiction de détenir une arme. Le verdict de la cour d'assises d'appel du Jura est attendu vendredi après-midi à Lons-le-Saunier, au terme de quatre jours de procès.

L'accusé, atteint d'une forte surdité, comparaît libre. Il avait été acquitté à l'issue de son premier procès en juin dernier par la cour d'assises de l'Ain, qui l'avait reconnu coupable d'homicide volontaire, mais en retenant qu'il avait agi en état de légitime défense. L'avocate générale a rejeté cette idée car "la légitime défense ce serait dire qu'il n'y aurait eu aucun autre choix". Or Joseph Barthe "avait la possibilité de voir ce qu'il y avait derrière la porte, éventuellement l'arme à la main, il avait la possibilité de parler, il avait la possibilité de tirer en bas, en haut, à coté. Mais il a tiré immédiatement sans aucune vérification, sans laisser aucune chance à la victime", a-t-elle remarqué.

Rappel des faits

Le 18 mars 2009 à Belley (Ain), l'alarme de la maison de Joseph Barthe s'était déclenchée vers 3H00 du matin. Craignant un malaise ou un suicide, ses voisins avaient alerté les gendarmes. Atteint de surdité, l'occupant des lieux n'avait entendu ni l'alarme, ni les appels de ses voisins, ni ceux des gendarmes et des pompiers qui étaient entrés dans la maison. Le pompier Eric Virot, 32 ans, avait alors saisi une hache avant d'enfoncer à coups de pied la porte verrouillée de la chambre du vieil homme. Pensant à un cambriolage, l'accusé avait saisi son fusil de chasse, l'avait chargé et tiré sur le pompier dès son entrée dans la pièce, le touchant mortellement à la poitrine.

Selon Mme Deneux, "le tir volontaire de M. Barthe, cette nuit-là est un tir à 2,5 m, avec une munition, qui ne pouvait que tuer" et le "fait que la personne qu'il a tuée ne soit pas exactement celle qu'il pensait ne change rien, c'est un crime".

(AFP)

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