Justice des mineurs : feu vert du Sénat à la réforme avec quelques modifications

Publié le 28/01/2021 - 08:05
Mis à jour le 28/01/2021 - 08:26

Le Sénat à majorité de droite a adopté mercredi 27 janvier 2021 en première lecture, après l’Assemblée nationale, la réforme de la justice pénale des mineurs, qui vise principalement à accélérer les jugements, mais est jugée trop « répressive » par la gauche.

Sénat  CC2 ©
 © Jacques Paquier
Sénat  CC2 © © Jacques Paquier

Députés et sénateurs vont tenter de s'accorder sur un texte commun en commission mixte paritaire, ce qui paraît atteignable. "Les débats ont montré une convergence sur l'essentiel", a ainsi relevé le sénateur du groupe RDPI à majorité En Marche Thani Mohamed Soilihi.

Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a "pris acte" de la volonté des sénateurs de reporter l'entrée en vigueur de la réforme du 31 mars au 30 septembre. Selon la rapporteure LR Agnès Canayer, il s'agit de lui "donner toutes les chances d'atteindre son objectif de réduction de la délinquance".

Le projet de loi adopté à main levée est la ratification d'une ordonnance. Une méthode unanimement critiquée sur les bancs du Sénat. Le code de la justice pénale des mineurs qu'elle organise a vocation à remplacer l'ordonnance de 1945 consacrée à la délinquance juvénile.

La sénatrice centriste Dominique Vérien en attend "une amélioration pour l'enfant jugé mais aussi pour la victime". Il  met en place une procédure en deux temps, avec l'objectif de diminuer le recours à la détention provisoire, qui concerne aujourd'hui 80 % des mineurs emprisonnés.

Une première audience devra statuer sur la culpabilité dans des délais de trois mois (contre 18 mois actuellement en moyenne). Une seconde audience devra se tenir dans un délai compris entre six et neuf mois, pour le prononcé de la sanction (peine ou mesure éducative).

Une mise à l'épreuve éducative

Dans l'intervalle, le mineur sera soumis à une période de "mise à l'épreuve éducative", qui peut comporter des mesures éducatives et des mesures de sûreté. Une "audience unique" restera possible pour des mineurs déjà connus de la justice.

Contre l'avis du gouvernement, les sénateurs ont confié à un juge des enfants et non au juge des libertés et de la détention, la décision de placer un mineur en détention provisoire. De même ils ont confié au juge des enfants les contraventions les moins graves, pour lesquelles le tribunal de police était compétent.

  • Le code prévoit aussi une présomption d'irresponsabilité avant 13 ans.

Concernant le "discernement", la Chambre haute s'est rangée à la définition du gouvernement selon laquelle le mineur "a compris et voulu son acte" et "est apte à comprendre le sens de la procédure pénale".

La gauche a voté contre le texte, la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi dénonçant "une dérive répressive", tandis que l'écologiste Esther Benbassa jugeait "le rapprochement de la justice des mineurs de celle des majeurs problématique".

"Un mineur en conflit avec la loi doit être considéré avant tout comme un enfant à protéger", a déclaré Laurence Harribey (PS).

Un amendement de la sénatrice LR Valérie Boyer a créé en soirée un moment de crispation. Il visait à créer "un contrat d'engagements" pour "responsabiliser" les familles, assorti de pénalités financières. Il n'a finalement pas été adopté.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le gouvernement présentera mardi les deux projets de budget en conseil des ministres

Le gouvernement de Sébastien Lecornu présentera mardi 14 octobre 2025 en conseil des ministres les deux projets de budget, celui de l'Etat et celui de la Sécurité sociale, dont le contenu n'a pas encore été dévoilé mais qui pourra évoluer lors du débat parlementaire, a indiqué Matignon lundi.

Sondage – Dans quelle mesure avez-vous confiance dans le gouvernement Lecornu II pour affronter les défis du pays ?

Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi, Sébastien Lecornu a dévoilé tard ce dimanche 12 octobre 2025 la composition de son nouveau gouvernement. À la différence du premier, celui-ci est composé de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Ce nouvel exécutif de 34 ministres a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée puisque LFI et le RN ont déjà annoncé le dépôt d’une mention de censure dès ce lundi. Et vous, dans quelle mesure avez-vous confiance dans le gouvernement Lecornu II pour affronter les défis du pays ? C’est notre sondage de la semaine !

Municipale 2026 à Besançon : Laurent Croizier s’allie officiellement au candidat Ludovic Fagaut

Le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, avait annoncé samedi dernier vouloir engager les discussions pour un "grand rassemblement" à Besançon. C’est donc chose faite depuis l’annonce officielle de son alliance ce 11 octobre 2025 avec Ludovic Fagaut. Fait notable, le candidat LR ne ferme pas non plus la porte au candidat Horizons Eric Delabrousse et au socialiste Nicolas Bodin...

“44 millions d’animaux tués” pour Besançon depuis 2020 : L214 appelle la maire à “stopper l’hémorragie”

L’association de défense des animaux L214 se mobilise ce samedi 18 octobre à Besançon pour interpeller la maire, Anne Vignot, ainsi que les candidat(e)s aux élections municipales de 2026, sur la question de la consommation animale. L’organisation souhaite les inciter à s’engager concrètement en faveur d’une réduction de moitié du nombre d’animaux tués pour l’alimentation dans la ville.

Besançon : Éric Delabrousse lance officiellement sa campagne municipale à la tête du ”bloc central”

C’est au square Saint-Amour, au centre-ville de Besançon, qu’Éric Delabrousse (Horizons) a lancé officiellement sa campagne pour les élections municipales de 2026 aux côté d’Agnès Martin (Renaissance). Désigné tête de liste du ”bloc central”, le candidat entend incarner une alternative à la majorité actuelle menée par la maire écologiste Anne Vignot. Soutenu par Renaissance, Horizons, le Parti radical et plusieurs personnalités issues de la société civile, Éric Delabrousse a présenté les grandes lignes d’un projet qu’il veut ”unitaire, pragmatique et ambitieux” pour la capitale comtoise.

80 ans de la Sécurité sociale : la CGT et le PCF organisent un rassemblement public à Besançon

À l'occasion du 80e anniversaire de la création de la Sécurité sociale, la CGT et la fédération du Parti communiste français du Doubs annoncent un rassemblement public jeudi 9 octobre 2025 de 11h à 13h devant l'entrée de la Sécurité sociale, rue Denis Papin à Besançon. 

Sondage – Pensez-vous qu’Emmanuel Macron doive dissoudre l’Assemblée nationale et organiser des élections législatives ?

Suite à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu ce 6 octobre 2025, tout juste 27 jours après sa nomination, nous nous intéressons cette semaine à votre avis sur la tournure politique que devrait prendre la France. Pensez-vous qu’Emmanuel Macron doive dissoudre l’Assemblée nationale et organiser des élections législatives ? C'est notre sondage de la semaine.

Municipale 2026 : Laurent Croizier en pourparler avec Ludovic Fagaut

Trois jours après l’annonce officielle de la candidature de Ludovic Fagaut aux élections municipales de 2026, placée sous le signe du rassemblement politique, Laurent Croizier n’a pas tardé à répondre au chef de file de l’opposition bisontine. Le député Modem du Doubs a annoncé dans un communiqué ce samedi 4 octobre 2025 vouloir engager les discussions pour un "grand rassemblement" à Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.15
ciel dégagé
le 14/10 à 15h00
Vent
4.22 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
70 %