Le Grand-Duc a disparu des montagnes jurassiennes au milieu du XXème siècle, principalement victime de destructions directes, de tirs et d’empoisonnements. Suite à des relâchés en Suisse et en Allemagne et à la protection légale en France de tous les rapaces nocturnes en 1972, il est revenu dans la région. Il habite généralement les falaises. A l’abri d’une crevasse, d’une excavation ou d’un simple renfoncement, la femelle pond généralement de 2 à 4 œufs en mars. Les parents s’alimentent dans un rayon de 3 km autour du nid. Cette espèce reste menacée, principalement par des collisions contre les câbles électriques aériens. Plutôt sensible à la présence humaine, le développement des sports de pleine nature comme la varappe lui est défavorable. L’espèce est malheureusement encore victime de destruction directe, principalement des tirs illégaux. Elle est classée aujourd’hui vulnérable sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs de Franche-Comté.
Naissance exceptionnelle de Hiboux Grands-Ducs aux abords de la #CitadelleDeBesançon ? C’est la première naissance dans ces falaises de cette espèce classée vulnérable sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs de #FrancheComté #Besançon #biodiversité pic.twitter.com/Fn5dQo6pdb
— Citadelle Besançon (@CitadelBesancon) July 28, 2020
Ce sont des naturalistes bisontins qui ont détecté sa reproduction en mai 2020 lors de prospections ornithologiques. Depuis, les équipes de la Citadelle ont suivi la famille qui se fait plus discrète en ce mois de juillet. Les jeunes devraient s’émanciper et quitter le site à partir de septembre. "Il va falloir tenir compte à l’avenir de la tranquillité de ces nouveaux habitants en rendant compatible l’activité du site et la présence de ce rapace de près d’1,80 m d’envergure !", précise la Citadelle.
(Communiqué)