Valéry Tholy faisait partie du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban. Père de trois enfants, il était très connu dans son village natal où vivent ses grands-parents et sa mère.
Le militaire français était en mission d'appui à l'armée nationale afghane lorsqu'il a été touché par un tir d'insurgé, a précisé l'Elysée.
Mi-août, deux soldats avaient trouvé la mort : un lieutenant du 152e Régiment d'Infanterie de Colmar et un caporal-chef du 19e Régiment de génie de Besançon. Lors de la seule semaine du 14 juillet, sept soldats français avaient trouvé la mort dans ce pays dont cinq dans un attentat-suicide, ce qui avait donné lieu à un hommage national aux Invalides présidé par Nicolas Sarkozy le mardi 19 juillet.
Quelque 130.000 soldats étrangers sont actuellement déployés au sein de la coalition internationale en Afghanistan sous commandement de l'Otan. Les deux tiers sont américains, et il y a 4000 Français.
La biographie de Valéry Tholy
"Né le 3 novembre 1975 à Dijon, Valéry Tholy s'est engagé à l'Ecole nationale des sous-officiers d'active en septembre 1997.
Très motivé par le métier des armes, il suit avec enthousiasme sa formation initiale de sous-officier et se voit nommé au grade de sergent le 1er mars 1998. Ayant choisi de servir l'arme du génie, il rejoint le 30 mars 1998, l'Ecole supérieure et d'application du génie (ESAG) à Angers. Le 14 décembre 1998, il est affecté au 31e Régiment du génie à Castelsarrasin en qualité de chef de groupe de combat. Exigeant envers lui-même, toujours calme, il est promu sergent-chef le 1er juillet 2003.
Homme de terrain, tourné vers l'action, il rejoint le Centre national d'entraînement commando à Mont-Louis le 1er août 2005 pour occuper les fonctions d'instructeur des techniques commandos. Ses belles qualités humaines et son sens de l'équité lui permettent de s'attacher l'estime immédiate des stagiaires qu'il instruit. Durant cette affectation, il prépare avec rigueur et sérieux le concours d'officier d'active des écoles d'armes qu'il réussit brillamment en 2007.
Promu au grade d'adjudant le 1er août 2007 et nommé aspirant un mois plus tard, il rejoint une nouvelle fois l'ESAG le 3 septembre.
A l'issue de sa formation initiale d'officier d'active, major de sa promotion, il rejoint le 17e Régiment du génie parachutiste à Montauban le 1er août 2008 avec le grade de sous-lieutenant. Après avoir suivi la formation d'équipier commando parachutiste, il est promu au grade de lieutenant le 1er août 2009, et se distingue d'emblée comme un excellent chef du Groupe de commandos parachutistes (GCP) régimentaire. Officier solide et déterminé, soldat particulièrement aguerri et expérimenté, possédant un sens tactique développé, il commande avec charisme et justesse une équipe soudée et extrêmement performante.
Durant ses 13 années de service, le lieutenant Tholy sert successivement en ex-Yougoslavie en 2000, en République de Côte d'Ivoire en 2003, à Djibouti et en République centre-africaine en 2010.
Décoré de la croix de la valeur militaire avec étoile d'argent, de la croix du combattant, de la médaille d'outre-mer avec agrafes « République de Côte d'Ivoire » et « République centre-africaine », de la médaille d'argent de la Défense nationale avec agrafes « génie » et « mission d'assistance extérieure », du titre de reconnaissance de la Nation, de la médaille commémorative française avec agrafe « ex-Yougoslavie" ainsi que de la médaille OTAN « Kosovo », chevalier de l'ordre du Mérite ivoirien, le lieutenant Valéry Tholy est mort au combat au service de la France".
(source: sirpa)