L’hydrogène, nouvelle piste pour les transports...

Publié le 03/04/2021 - 10:57
Mis à jour le 01/04/2021 - 14:57

Sur rails, sur route ou dans les airs, l’hydrogène constitue une piste majeure pour réduire l’empreinte carbone des transports, qui représentent le quart des émissions mondiales. Mais les technologies pour en faire le carburant du futur ne sont pas toutes au même stade de maturité…

 © Faurecia
© Faurecia

D'abord les camions, puis les berlines

La voiture à hydrogène existe depuis longtemps : Toyota propose une berline qui sert déjà de taxi et Hyundai un SUV. Mais leur diffusion est limitée par leur prix, entre 50 et 80 000 euros, la rareté des stations de recharge et la taille des réservoirs qui rogne l’habitabilité. Plusieurs constructeurs et équipementiers automobiles (dont Faurecia, NDLR) ont annoncé des investissements d’envergure pour améliorer ces véhicules comme option alternative à l’électrique, ainsi que des projets de voitures de course.

L’hydrogène pourrait d’abord s’imposer dans le transport de marchandises, à la place du diesel : il permet un remplissage rapide, promet une autonomie importante, un poids limité, et un accès aux centres-villes. Hyundai a déjà livré ses premiers prototypes tandis que Toyota, GM ou encore Traton (Volkswagen) accélèrent le développement de leurs modèles. L’impatience des investisseurs est telle que la start-up américaine Nikola avait emballé la Bourse avec sa promesse d’un camion à hydrogène, avant de reconnaître que ses avancées avaient été exagérées.

Des autobus "100% hydrogène" déjà en circulation en France

Différents constructeurs proposent des autobus équipés d’une pile à combustible depuis quelques années, mais l’hydrogène en est encore au stade de l’expérimental dans les transports publics. En France, une ligne importante de bus "100% hydrogène" est en service à Pau depuis décembre 2019. "Les objectifs d’autonomie et des disponibilité des bus et de station d’approvisionnement sont atteints sans problème majeur", indique l’exploitant Keolis (groupe SNCF). Des bus à hydrogène circulent aussi à Lens (Pas-de-Calais) et à Versailles. La liste des villes s’intéressant à cette technologie commence à s’allonger, avec du matériel essentiellement fourni par les constructeurs belge Van Hool et français Safra. "L’hydrogène est très cher. Cela reste encore du pilote et de la démonstration", relève Thierry Mallet, PDG de l’opérateur Transdev.

Train : un prototype français en 2023

Le train à hydrogène est considéré comme une bonne option alternative au diesel pour circuler sur les lignes non électrifiées, pour peu que soient mises en place des filières d’approvisionnement "vertes" en carburant. Le constructeur ferroviaire français Alstom a fait circuler un prototype de train à hydrogène en Allemagne à l’automne 2018, et en est maintenant à la phase de fabrication.

La mise au point du modèle français a pris du retard, mais un contrat doit être signé d’ici à mercredi avec la SNCF et quatre régions pionnières. L’objectif est d’avoir des prototypes sur les rails en 2023, et des circulations sur des lignes pilotes en 2024-25 en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie.

Pour un "avion vert"

Le secteur aérien mise beaucoup sur l’hydrogène pour diviser par deux d’ici à 2050 ses émissions par rapport à 2005 comme il s’y est engagé. Deux voies sont étudiées pour l’utiliser : comme carburant directement dans le réacteur - ce qui suppose de lever des barrières technologiques et d’importantes modifications du design des avions - ou pour produire un carburant d’aviation durable appelé électro-fuel ou (e-fuel). La combustion de l’hydrogène directement dans le moteur ne dégage que de la vapeur d’eau. Les réacteurs ne devront être que peu modifiés mais il faut totalement repenser les circuits d’acheminement et la forme de l’avion lui-même vu que l’hydrogène, même à -253°C, nécessite quatre fois plus d’espace de stockage que le kérosène.

Airbus a fait de l’avion à hydrogène un "axe stratégique prioritaire", table sur une entrée en service en 2035 et planche déjà sur trois concepts. La France, qui a adopté ce calendrier pour un "avion vert", a engagé 1,5 milliard d’euros d’ici à 2022 pour développer les technologies nécessaires.

Moins révolutionnaire, mais sans doute plus rapide à mettre en oeuvre, l’autre utilisation de l’hydroène consiste à l’associer avec du CO2 capté dans l’atmosphère pour produire un carburant de synthèse qui n’exige pas une modification des moteurs.

Cette voie est privilégiée par le centre allemand de recherches aérospatiales (DLR) et Boeing. Mais le secteur aérien "ne peut se payer le luxe de n’envisager qu’une seule solution", selon Sheila Remes, chargée du développement durable au sein de l’avionneur américain.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Concours Talents BGE 2025 : découvrez les lauréats de la région !

Organisée par BGE Bourgogne Franche-Comté Ain, la remise des prix du concours Talents BGE s'est déroulée ce mardi 29 avril 2025 à Sens, dans le département de l'Yonne. Cette année, huit lauréats régionaux ont été désignés pour l'exemplarité de leur projet, dont une entreprise bisontine et une entreprise belfortaine.

Écoquartier Viotte inauguré : un projet de ”régénération urbaine” entre passé et avenir à Besançon

L’écoquartier Viotte à Besançon a été officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025, en présence de nombreuses personnalités institutionnelles et acteurs immobiliers. Parmi elles, le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, le préfet du Doubs, la présidente de la Région, la maire de Besançon, ainsi que les représentants de Territoire 25 et SMCI.

Recherche d’emploi : affirmer les avantages d’être une femme !

MonJob • Au moment de l'embauche, la femme collectionne les stéréotypes ! Il est donc important pour lutter contre cet état de fait de se préparer, non pas à combattre une fausse image, car elle ne sera jamais exprimée à haute voix, mais à aligner les arguments pulvérisant cette vision passéiste.
 

Urssaf : la Bourgogne-Franche-Comté enregistre la plus forte baisse des effectifs salariés depuis le covid

D’après la dernière enquête statistique conjointe de l’Urssaf Franche-Comté et de l’Urssaf Bourgogne publiée ce mardi 6 mai 2025, la fin d’année 2024 marque "une diminution significative des effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté avec une perte de 2.720 postes" au 4e trimestre 2024. Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée dans la région depuis la crise sanitaire.

La Citadelle de Besançon, deuxième site payant le plus visité de Bourgogne-Franche-Comté

Avec une progression de 129% de fréquentation depuis 2020, la Citadelle de Besançon se classe aujourd’hui comme premier site payant le plus visité de Franche-Comté et le deuxième de Bourgogne-Franche-Comté derrière les Hospices de Beaune. Une fréquentation boostée en partie par une programmation revue en profondeur comme l’ont expliqué la maire de Besançon Anne Vignot et le directeur du site Alexandre Arnodo le 5 mai dernier en conférence de presse.

Besançon inaugure l’écoquartier Viotte, après 20 ans de métamorphose urbaine

Après deux décennies de réflexion, dont dix ans de travaux et 110 millions d’euros d’investissement pour la grappe Sedia et 35 millions d’euros pour SMCI, le quartier Viotte à Besançon, sera officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025. On a voulu refaire l’histoire de ce projet emblématique avec Bernard Bletton, directeur général de Sedia-Territoire 25, et Fabrice Jeannot, président du groupe SMCI.

Sondage – Avez-vous déjà réservé vos vacances d’été ?

Pour réserver des billets de train, d’avion, des hébergements, véhicules de location ou toutes autres choses nécessaires à passer de bonnes vacances, la meilleure période se situe entre mi-janvier et mi-février selon les acteurs du secteur du tourisme. Mais beaucoup d’entre nous s’activent à organiser ses vacances d’été en avril ou mai… Avez-vous déjà réservé vos vacances d’été ? C’est notre sondage de la semaine.

Amande Douce : la technologie esthétique au service de votre bien-être à Besançon

Quoi de neuf ? • Depuis octobre 2024, Amandine, infirmière de profession, a ouvert les portes de son cabinet de technologies esthétiques "Amande Douce", situé dans le quartier de Velotte à Besançon. Ce lieu met l’accent sur un accompagnement personnalisé, une transparence totale et un rythme adapté à chacun. Ici, pas de contraintes ni d’engagement : vous payez uniquement à la séance. L’objectif ? Vous offrir un moment pour vous, centré sur vos besoins et votre bien-être.

Livret A : quelle réglementation pour le plafond de versement ?

Un livret A permet de faire fructifier son épargne de manière sécurisée, et de bénéficier d’intérêts exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Alors que des informations mensongères circulent actuellement sur internet au sujet de ce produit d’épargne réglementé par l’État, Service-Public.fr  rappelle les règles en vigueur concernant le plafond de versement du livret A.

Coupes budgétaires dans la prévention spécialisée : une mobilisation qui ne faiblit pas dans le Doubs

La mobilisation pour la défense de la prévention spécialisée dans le département du Doubs prend de l’ampleur. Selon les syndicats CGT et FO de l’ADDSEA (Association départementale pour le développement des services d’action), plus de 2.700 signatures ont été recueillies en soutien à ce secteur.

La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d’emplois menacés

La crise des enseignes de prêt-à-porter continue: la marque tournée vers les jeunes adolescentes Jennyfer, sortie d'une période de redressement judiciaire en 2024, a finalement été placée mercredi 30 avril 2025 en liquidation judiciaire. À Besançon, une boutique est ouverte à la galerie Chateaufarine.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 20.01
nuageux
le 10/05 à 15h00
Vent
2.39 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
54 %