Macron appelle à "protéger" une République "fragile"

Publié le 04/09/2020 - 14:13
Mis à jour le 04/09/2020 - 14:13

La République est « toujours à protéger » car elle est « fragile et « précaire », a averti vendredi 4 septembre 2020 Emmanuel Macron, en prononçant un éloge de ce régime politique qui ne doit, parce qu’il est « indivisible », admettre « aucune aventure séparatiste ».

 ©
©

Dans un discours au Panthéon à l'occasion des 150 ans de la proclamation de la République, le chef de l'Etat a défendu la notion de "patriotisme républicain" qu'il a développée ces derniers mois. Cette allocution, prononcée d'un ton grave, est le prélude à une série d'initiatives dans les domaines régaliens, en particulier sur la sécurité, le séparatisme et l'égalité des chances. Elles seront notamment au menu du séminaire gouvernemental de rentrée, mercredi 9 septembre.

Dans le cadre très solennel du Panthéon, où reposent les héros français, Emmanuel Macron a symboliquement remis leur décret de naturalisations à cinq nouveaux citoyens - Matthew, Noura, Patricia, Catherine et Rana - originaires du Cameroun, du Pérou ou encore du Liban et résidents en France parfois depuis très longtemps. "Devenir Français, c'est avoir ancré en soi-même la conscience que, parce que la République est toujours fragile, toujours précaire, elle doit être une conquête de chaque jour", leur a-t-il dit.

"Quand on a chanté la Marseillaise, quand il m'a remis mon décret, j'étais émue", a témoigné Catherine, quadragénaire née au Cameroun. "Je suis arrivée en 2000, ça fait 20 ans que je contribue, que je travaille". Pour Emmanuel Macron, "être Français" c'est aussi "être du côté des combattants de la liberté. Et plus encore quand les renoncements prospèrent, quand la censure progresse".

Au moment où se tient le procès des attentats de janvier 2015, dont celui de Charlie Hebdo, il a insisté sur le fait que la laïcité, "qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire", n'était "pas séparable d'une liberté d'expression allant jusqu'au droit au blasphème". "Il n'y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d'un Dieu, parfois avec l'aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d'un groupe", a-t-il prévenu. En précisant qu'"un projet de loi de lutte contre les séparatismes sera présenté dès cet automne".

Emmanuel Macron remet ainsi en chantier un dossier lancé en février, interrompu par la crise sanitaire. Il avait alors annoncé, dans un quartier populaire de Mulhouse, un plan contre le "séparatisme islamiste" comprenant la fin des imams étrangers détachés et un contrôle du financement des mosquées.

"Repentance"

En présence du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, le chef de l'Etat a par ailleurs promis d'aller "plus loin, plus fort, dans les semaines qui viennent" pour promouvoir "l'égalité des chances", qui est "une priorité du quinquennat".

"Chaque citoyen, quel que soit le lieu où il vit, le milieu d'où il vient, doit pouvoir construire sa vie par son travail, par son mérite. Nous sommes encore loin, trop loin de cet idéal", a-t-il regretté. Alors que l'actualité récente a été rythmée par une série d'agressions violentes contre des forces de l'ordre ou des élus, Emmanuel Macron a assuré que leurs agresseurs, ainsi que ceux de magistrats, "ne passeront pas" et devaient "être lourdement condamnés".

Voyant l'insécurité comme le talon d'Achille de la majorité, le Rassemblement national et la droite multiplient les attaques à moins de deux ans de la présidentielle. Valérie Boyer, des Républicains, a regretté qu'Emmanuel Macron soit "dans la repentance perpétuelle" alors que "l'identité française ne doit pas nous faire honte mais nous rendre fiers". "Il paraît que les islamistes sont en panique depuis ce matin : Emmanuel Macron compte leur faire signer une CHARTE. Cette déconnexion devient effrayante", a réagi Jordan Bardella (RN) sur Twitter après le discours.

A gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI), a annoncé qu'il répondrait au président solennellement "le 21 septembre, vrai anniversaire de la fondation de la République en France", en faisant allusion au 21 septembre 1792, date de la première République. "Non, monsieur le président, la République française n'est pas ce que vous en dites", a-t-il ajouté.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Mélenchon est le “meilleur allié” du RN pour 2027, estime Moscovici

Pierre Moscovici, qui quitte le 31 décembre sa fonction de Premier président de la Cour des comptes, a estimé dimanche 21 décembre que le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon était "le meilleur allié du Rassemblement national" à la prochaine élection présidentielle de 2027.

Après le braquage à Besançon, majorité et opposition affichent leurs priorités en matière de sécurité

Un braquage s’est produit vendredi 19 décembre au matin à Besançon, à l’entreprise Losange, rue Marguerite Syamour. Lors de cette attaque, des individus armés ont ouvert le feu en direction d’un véhicule de la police nationale avant de prendre la fuite. Les réactions de Anne Vignot, maire de Besançon et de Ludovic Fagaut, conseille municipal et candidat à la mairie.

Municipales 2026 à Besançon : la jeunesse au cœur du programme du candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba

La liste Besançon Forte et Solidaire, portée par Jean-Sébastien Leuba, candidat PS à la mairie de Besançon, a convié la presse ce mardi 16 décembre 2025, afin d'évoquer l’importance que dois prendre la jeunesse dans la vie bisontine. Il a également réaffirmé son ambition de mener sa propre liste pour le premier tour et qu’il n’y a "pas de changement dans la démarche" même si les échanges sont toujours en cours avec Anne Vignot.

Loi de finances 2026 : le sénateur Longeot plaide pour le retour du TGV Lyria Paris-Lausanne

Lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, a appelé le 15 décembre 2025 à un investissement massif dans les infrastructures de transport, notamment le réseau ferroviaire et plaide pour le retour du TGV Lyria Paris - Lausanne.

Élevage bovin : un collectif dénonce des décisions d’Annie Genevard

Un communiqué diffusé le 16 décembre 2025 par le Collectif du Champ à l’assiette, organisation militante pour la sécurité alimentaire du Pays de Montbéliard, met en cause la cohérence de l’action de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à l’occasion du lancement des Conférences de l’autonomie alimentaire au début du mois.

Pirey : Le conseil municipal justifie son refus de participer aux frais de scolarité de l’école privée Cartannaz

Réuni le 10 décembre 2025, le conseil municipal de Pirey a décidé, à une large majorité, de ne plus participer aux frais de scolarité 2023-2024 des enfants inscrits à l’école privée F. Cartannaz a-t-on appris dans un communiqué de la mairie. 

Rétroviseurs et vitres cassés en cadeaux au Département du Doubs : une association alerte des dangers sur la D141

VIDÉO • L’association "À fond la transition" s’est mobilisée ce jeudi 11 décembre à 10h30 devant les locaux du conseil départemental du Doubs à Besançon pour lui offrir des cadeaux très particuliers : rétroviseurs, vitres de bus et de voitures brisées emballés… Ces morceaux proviennent de véhicules qui se sont aventurés sur la D141 au niveau du passage dit Sous les Roches Beure-Besançon.

Grand Besançon Métropole arrête son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal : que prévoit-il ?

Après 5 ans de travail, Grand Besançon Métropole (GBM) a présenté et arrêté son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) à l’issue de plusieurs années de diagnostic, de concertation et de travail avec les 68 communes du territoire. L’ensemble du dossier, désormais finalisé, doit entrer dans la phase d’enquête publique. Avant cela, il sera soumis au vote du conseil communautaire de GBM jeudi 11 décembre 2025.

Pierre Moscovici défend l’indépendance de la Cour des comptes pour sa dernière audition à l’Assemblée

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a vigoureusement défendu l'indépendance de celle-ci, "ni pouvoir ni contre-pouvoir", pour sa dernière audition mardi 9 décembre devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, consacrée au pacte Dutreil.

Saint-Vit : un collectif d’habitants prépare une liste citoyenne pour les municipales 2026

Un groupe de Saint-Vitoises et de Saint-Vitois annonce, dans un communiqué du 8 décembre 2025, la constitution d’une liste citoyenne baptisée “Saint-Vit ensemble” pour les élections municipales de 2026. Cette initiative, présentée comme locale et indépendante de tout parti, repose sur une organisation collégiale visant à “construire un projet réellement partagé et représentatif de la diversité de la commune”.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -2.91
ciel dégagé
le 31/12 à 18h00
Vent
2.22 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
62 %