Interrogé, lors d'un déplacement à Avignon sur la vaccination, sur une possible tolérance les premiers jours dans l'application du dispositif, il a rappelé que le Premier ministre Jean Castex avait promis en juillet "une semaine de rodage dans la mise en place du pass sanitaire".
"C'est un outil nouveau pour un certain nombre de professionnels, il faut qu'ils puissent se l'approprier", a expliqué M. Attal, en assurant que le gouvernement "n'ignore pas" l'"impact" du pass en termes d'organisation au quotidien, "notamment quand on est restaurateur et quand on a une grande terrasse".
"C'est une contrainte supplémentaire, mais cette contrainte permet de garantir que ces lieux peuvent rester ouverts", a-t-il fait valoir: "Si nous ne disposions pas de cet outil, nous aurions probablement dû refermer un certain nombre de lieux" au vu de la quatrième vague apparue en juillet.
Concernant l'hôpital, le gouvernement veut en "faire un sanctuaire vis-à-vis de l'épidémie", a souligné M. Attal. "Maintenant, évidemment, quand vous avez une urgence ou quand vous venez accompagner un malade en fin de vie, on ne va pas vous demander un pass sanitaire pour entrer à l'hôpital. C'est du bon sens et c'est évidemment un humanisme dont font preuve au quotidien tous les professionnels de santé", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs estimé que l'objectif de 50 millions de personnes ayant reçu une première dose de vaccin anti-Covid d'ici la fin août devrait être atteint, appelant à "continuer ce sprint vaccinal".
Interrogé sur les manifestations antipass et antivaccination, Gabriel Attal a distingué les personnes qui "doutent le plus sincèrement du monde" d'"une très petite minorité" qui est "dans une instrumentalisation politique de l'épidémie, du pass sanitaire, à des fins parfois électoralistes, médiatiques", ce qui est "irresponsable".
La loi élargissant le pass sanitaire à de nouveaux lieux publics, dont les restaurants et les cafés, et instaurant une obligation vaccinale pour les soignants a été publiée au Journal officiel vendredi, au lendemain du feu vert donné par le Conseil constitutionnel.