réaction
"C'est un moment particulier : beaucoup d'émotions et de tension pendant quinze jour de course, et toute la pression retombe d'un coup. J'ai une pensée pour Jean-Claude Olivier, qui nous a quittés la semaine dernière. C'est lui qui m'a tout appris, donc la deuxième semaine a été pénible parce que j'y ai pensé tout le long. Maintenant je lui dédie cette victoire, et nous allons malgré tout essayer d'en profiter. Une course n'est jamais gagnée d'avance.
L'équipe a fait un super boulot. On ne s'est jamais arrêté, jamais soucié de la mécanique. On n'avait qu'une chose à faire, c'est rouler le plus vite possible. D'un autre côté, mon copilote Jean-Paul a fait un super boulot de navigation. On n'a jamais eu besoin de lever le pied. Le rythme a toujours été soutenu, à part les deux ou trois derniers jours où nous avons commencé à gérer. Depuis que je roule en voiture, c'est la première fois qu'on fait une course sans avoir un problème technique. C'est la meilleure voiture que j'aie jamais utilisée.
Cette victoire n'était pas simple, car on savait que les buggys allaient être rapides. Mais cette situation m'a permis de rester concentré dès le début de course, j'ai attaqué pour prendre de l'avance sur ceux qui allaient être mes rivaux. La saveur est toujours très forte, car il y a toute une équipe derrière. Sven Qandt s'implique depuis plus de dix ans sur le Dakar, et avec tous les gens qui travaillent autour de nous, il a le fait de partager cette victoire".