"Il n'y aura aucun plan social" à Mandeure, siège et site de fabrication français, a assuré la direction de Peugeot Scooters dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion extraordinaire du comité d'entreprise.
L'usine de Mandeure employait fin septembre 471 salariés, dont 57 personnes bénéficiaires d'un congé-seniors qui quitteront l'entreprise dans les prochains mois. Ses effectifs devraient donc se maintenir ensuite à environ 415 salariés. Le non-remplacement de départs naturels n'est toutefois pas exclu et des solutions de reconversion interne devront être trouvées pour "une vingtaine" de salariés occupant des "métiers sensibles" à la pérennité menacée, ont tempéré Cyril Luquet, responsable de la section CFDT, et Thierry Sartore, délégué CFTC. A plusieurs reprises ces derniers mois, les syndicats du constructeur avaient manifesté leur inquiétude quant à l'avenir de l'usine française, en raison de son faible volume de production.
Moins de 10 000 véhicules fabriqués cette année
Selon leurs estimations, l'usine de Mandeure devrait fabriquer un peu moins de 10.000 véhicules cette année, son niveau le plus bas. Ce faible niveau de
production est la conséquence de près de 60 jours de chômage technique. La production remontera à 11.500 unités en 2017, sans chômage technique au solde, du fait de l'"équilibre prévu sur l'année, entre jours supplémentaires et jours non travaillés", a précisé la direction dans son communiqué.
Le site de Mandeure devrait notamment bénéficier du "rapatriement" d'une partie de la production de deux modèles de scooters, de cylindrée 125 et 80
centimètres cubes, ce qui représentera un supplément d'activité de 500 véhicules l'an prochain, puis de 2.000 unités en 2018, a ajouté la direction, précisant que ce transfert faisait l'objet d'une "étude en cours". Ces modèles sont actuellement fabriqués en Asie, a précisé la CFDT. En outre, Peugeot Scooters prévoit la fabrication d'un nouveau modèle à Mandeure fin 2018. Ce calendrier "laisse un trou + d'activité + pour 2017 qui nous fait encore peur ", malgré la "bonne nouvelle" de la fin du chômage technique, a relevé M. Sartore.
Le constructeur avait perdu 300 emplois en France entre 2012 et 2014, notamment par la fermeture de son usine de moteurs de Dannemarie (Haut-Rhin). Début 2015,Mahindra a racheté 51 % des parts au groupe PSA.