Possible report des Régionales : Macron se défend de tout "chantage"

Publié le 26/06/2020 - 11:34
Mis à jour le 26/06/2020 - 11:34

Emmanuel Macron s’est défendu jeudi 25 juin 2020, devant des responsables parlementaires, de tout « chantage » en évoquant un possible report des élections régionales de mars 2021 afin de mettre sur les rails rapidement la relance et une décentralisation plus poussée, selon des propos rapportés.

 ©
©

Les élections régionales doivent avoir lieu en mars 2021, mais l’Élysée a indiqué mi-juin que le chef de l’Etat avait « ouvert le débat » sur un possible report au-delà de la présidentielle de 2022, pour que « tous (soient) mobilisés pour la relance du pays ».

Selon des présidents de régions, le président aurait conditionné l'aide financière de l'État pour la relance, à leur soutien à ce report.Lors d'un déjeuner à l'Elysée jeudi avec les présidents des groupes politiques de l'Assemblée, le chef de l'Etat a assuré que "ce n'est pas un chantage", ont indiqué des participants à l'AFP.

En matière de soutien de l'Etat, "ça ne peut pas être la localisation des profits et la nationalisation des pertes", a-t-il cependant relevé.

Jean-Christophe Lagarde (UDI) résume la position du chef de l'Etat à l'égard des responsables de collectivités : "On leur donne les compétences et l'argent, mais quand il y a un problème, ils se tournent vers l'Etat. Si on veut faire quelque chose, il faut que cela soit massif et si c'est massif, ce n'est pas compatible avec le calendrier électoral".

Ou alors, le calendrier est maintenu et c'est, selon Emmanuel Macron, "l'Etat déconcentré qui fera la relance, les préfectures, et cela ne passera pas par les régions".

Lors de ce déjeuner pour préparer l'après-crise du coronavirus et la "nouvelle étape" du quinquennat, Damien Abad (LR) a critiqué cette possible dérogation au calendrier électoral: "On est pour la réforme territoriale mais pas pour un tripatouillage électoral", a-t-il déclaré à l'AFP.

Au nom du groupe communiste, Pierre Dharréville s'est aussi élevé contre l'hypothèse de "tout mettre à la remorque de la présidentielle".

L'Elysée fait valoir pour sa part que "le chantier de fond ouvert avec les régions ne saurait se résumer à une discussion sur le calendrier électoral. C'est une perspective plus globale", avec l'idée d'une déconcentration accentuée notamment.

Le président, ajoute-t-on de même source, "a accéléré sa réflexion pour trouver de nouvelles solutions sur le partage : plus de liberté, de responsabilité et de liberté, soit le +girondisme rénové+".

Dans une interview aux Echos publiée en ligne jeudi, le président LREM de l'Assemblée nationale Richard Ferrand plaide pour une "décentralisation ascendante", en estimant que "si la décentralisation doit être massive, s'il s'agit d'une urgente nécessité, alors il faut reporter les élections de mars 2021".

"Sinon le nouveau cadre institutionnel ne serait applicable que six ans après le mandat reconduit en 2021", alors même que "nous serons dans un contexte de relance économique", a-t-il ajouté.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Volte-face : les bars de Besançon pourront finalement diffuser les Jeux olympiques de Paris !

EXCLUSIVITÉ • Suite aux polémiques autour de la diffusion des JO sur les terrasses bisontines, nous avons contacté la Ville de Besançon. Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des Sports, a affirmé que la mesure interdisant l’installation d’écrans en extérieur serait suspendue dès vendredi 26 juillet 2024, et cela, jusqu’à la fin des épreuves sportives. Cela inclut également les Jeux paralympiques.

Laurent Croizier s’insurge contre l’arrêté interdisant la diffusion des JO sur les terrasses bisontines…

Dans une lettre adressée en date du 24 juillet 2024 à Anne Vignot, la maire de Besançon, le député du Doubs demande à ce que les restaurateurs et cafetiers bisontins puissent installer des écrans sur leur terrasse ou à l’intérieur de leur établissement qui seraient visibles depuis la voie publique…

Macron : pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO, appel aux partis à “faire des compromis”

Emmanuel Macron a affirmé mardi 23 juillet 2024 qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, "mi-août", au nom de la "trêve" qu'il a invoquée, faisant valoir que l'inverse "créerait un désordre" pendant l'événement sportif planétaire organisé à Paris.

L’ancien préfet de Haute-Saône Michel Vilbois limogé pour management “brutal”

Préfet du Tarn depuis seulement 9 mois, Michel Vilbois, ancien préfet de Haute-Saône, sera démis de ses fonctions à compter du lundi 22 juillet. Connu pour sa fermeté face aux manifestations contre l’autoroute A 69 et visé, selon des sources concordantes, par des accusations de management "brutal". Son limogeage intervient environ un mois après un audit mené auprès de ses services par l’Inspection générale de l’administration (IGA), dont les résultats ne sont pas encore connus.

Candidat RN sous curatelle dans le Jura : un recours pour annuler le scrutin législatif

La candidate Nouveau Front populaire dans la 2e circonscription du Jura a déposé un recours mercredi 17 juillet 2024 devant le Conseil constitutionnel pour faire annuler le scrutin législatif qui avait vu la qualification au second tour d'un candidat Rassemblement national sous curatelle, donc théoriquement inéligible.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 27.62
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
59 %