Quand la nature se dévoile au musée Courbet

Publié le 11/08/2015 - 08:45
Mis à jour le 11/08/2015 - 10:21

Comment parvient-on à faire ressentir la nature à travers la peinture ? Par quelle magie, les artistes traduisent-ils l’immatérialité du ciel ou la minéralité des pierres ? La nouvelle exposition temporaire du musée Courbet, à Ornans, offre quelques éléments de réponse autour d’oeuvres de Monet, Cézanne, Pissarro, Courbet bien sûr et quelques autres.

Jusqu’au 12 octobre

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les codes privilégiaient la vision idéalisée de la nature ou sa copie fidèle. Puis, les artistes peintres ont opéré une vraie révolution esthétique en laissant place au ressenti et à la transcription des sensations. Cela a donné lieu à des œuvres d’une grande modernité que le musée Courbet a choisi de mettre en avant dans une nouvelle exposition temporaire.

Un choix pas anodin, puisque le peintre comtois lui-même a expérimenté le rendu sensoriel. Neuf de ses œuvres qui matérialisent la nature, dont le fameux Chêne de Flagey, sont présentées pour l’occasion.

Entre figuration et abstraction

À ses côtés, figurent une quarantaine d’œuvres de grandes figures de l’art du XIXe siècle à aujourd’hui : Cézanne, Pissarro, Monet, Sisley, Signac, Sérusier, Bonnard, Masson, Léger, de Staël, Hartung, Bergman et enfin, Penone. Chaque époque et chaque artiste ont donné lieu à une approche particulière.

Cette nouvelle exposition a eu la bonne idée de les rassembler, en mettant en parallèle la figuration et l’abstraction. "On reproche trop souvent à l’impressionnisme de se réduire à une perception oculaire, alors que c’est plus que ça", précise Thomas Schessler, membre du commissariat d'exposition.

Toute une première partie est notamment consacrée à Cézanne "à qui l’on doit l’expression ‘’petite sensation’’ pour décrire son rapport à la nature", ainsi qu’au triomphe de l’impressionnisme. Son tableau des Baigneurs est en bonne place, prêté par le musée d’Orsay. On retrouve aussi dans cette section, "le mystère et la mélancolie dégagés par les œuvres de Sérusier", opposés "à une sorte d’explosivité chez Bonnard". "Le Champ de blé d’or et de sarrazin redécouvert récemment dans une vente aux enchères rappelle bien l’esthétique Nabis autour de Sérusier", souligne Thomas Schessler.

Focus aussi sur l'art moderne

Un peu plus loin, une autre partie met en lumière le travail de Nicolas de Staël. Un artiste tourmenté, qui a eu une longue période abstraite avant de revenir à la figuration. Ici, comme autour du Fort carré d’Antibes, "nous ne savons plus où se situe notre point de vue, face à l’ampleur du monde."

Les deux dernières sections à l’étage sont réservées à trois artistes contemporains. En premier lieu desquels, la norvégienne Anna-Eva Bergman qui parlait d’"un art d’abstraire" et invitait à chercher plusieurs points de vue. Mais aussi son époux, Hans Hartung, qui mettait à l’œuvre la nature pour créer ses oeuvres : "il faisait fabriquer des pinceaux géants avec des branches de gênets, puis les utilisait dans une énergie étonnante". Et enfin, Giuseppe Penone qui conclut l’exposition avec trois marbres entourant des arbres.

Informations pratiques : À découvrir dès le 4 juillet. Ouvert tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 18h. Entrée : 8 euros, gratuit aux moins de 13 ans et le 1er dimanche du mois.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

“Fibra”, une exposition qui invite à repenser l’architecture au Musée des maisons comtoises

Installée au musée des maisons comtoises de Nancray jusqu’au 3 novembre 2024, l’exposition "Fibra" montre des types très variés de construction dans le monde aussi bien dans la forme que dans les matériaux utilisés. Florence Coutier, conservatrice du patrimoine au musée, nous en parle…

Législatives 2024 : à Besançon comme en France, les lieux de musiques actuelles appellent à faire barrage à l’extrême droite

Dans un communiqué de la Fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima) diffusé vendredi 14 juin 2024, le monde des arts et de la culture appellent à se mobiliser aux élections législatives pour ”faire barrage à l’extrême droite”. Un texte relayé notamment par La Rodia et Le Bastion à Besançon.

Fête de la musique 2024 : le programme des festivités à Besançon

Cette année encore, le 21 juin 2024 les rues et places de Besançon accueilleront musiciens et visiteurs à l’occasion de la fête de la musique. Concerts sur scène, ou dans les rues, les conséquences sur la circulation au centre-ville, voici tout ce qu’il faut savoir sur cette Fête de la musique 2024 à Besançon !

80 ans du Débarquement en Normandie : un Bisontin est sur place…

Quelques jours après la remise de documents historiques au musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, Nicolas Guillaume-Lamarre a reçu une invitation du ministère de la Défense et des Armées pour assister à la grande cérémonie internationale commémorative du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. Il partage, avec nous, ses photos de l'évènement qui s’est tenu jeudi 6 juin 2024.

Ce qui change à Détonation 2024...

VIDÉO • L’équipe de La Rodia s’est réunie mardi 4 juin 2024 pour dévoiler la programmation, mais aussi les grands changements de la 11e édition de son festival Détonation qui se déroulera pendant trois jours en septembre prochain. Voici tout ce que vous devez savoir sur le nouveau chapitre de cet évènement incontournable de la rentrée bisontine.

Habemus Bastard, la BD pas très catholique d’un curé en cavale dans le Jura

L’auteur bisontin Jacky Schwartzmann a récemment collaboré avec l’auteur, scénariste et illustrateur Sylvain Vallée pour sortir une nouvelle bande dessinée intitulée Habemus Bastard. En librairie depuis le 3 mai 2024, celle-ci raconte l’histoire d’un homme de main qui n’a rien trouvé de mieux qu’une soutane pour passer incognito et se cacher des hommes qui veulent lui faire la peau. Dans ce premier tome, la plume de Schwartzmann et la palette de Vallée s’associent pour délivrer la bonne parole et partager l’écriture de ce polar aussi original que drôle. 

Où sortir cet été dans le Grand Besançon ?

Ce lundi matin, il était encore difficile à croire que l’été approche avec son lot d’animations de plein air… Et pourtant ! Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, Pierre Contoz, président du musée des Maisons comtoises, Benoît Vuillemin, vice-président de GBM en charge de l’attractivité et du tourisme, Patrice Hennequin, président de l’Office de tourisme et des congrès de GBM et François Bousso, conseiller communautaire GBM délégué à l’éco-tourisme, se sont réunis pour lancer officiellement la saison touristique estivale du territoire.

Tag de “L’Origine du monde” de Gustave Courbet : l’organisatrice de l’action mise en examen…

La performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, qui avait revendiqué être à l’origine d’une action début mai au Centre Pompidou-Metz où cinq œuvres, dont le tableau "L’origine du monde" de Courbet, ont été taguées et une autre dérobée, a été mise en examen, a-t-on appris lundi 3 juin 2024 auprès du parquet de Metz.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.99
couvert
le 17/06 à 15h00
Vent
2.47 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
91 %