Réforme des Retraites : la loi a officiellement été promulguée cette nuit par E. Macron

Publié le 15/04/2023 - 07:36
Mis à jour le 15/04/2023 - 07:36

Le président Emmanuel Macron a promulgué la loi sur la réforme des retraites cette nuit, dont le report de l'âge légal de départ à 64 ans, selon le Journal officiel de samedi 15 avril 2023, après la validation du texte par le Conseil constitutionnel. Entendant continuer le combat, syndicats et opposants politiques avaient appelé le chef de l'État à renoncer à la promulgation de la réforme.

Emmanuel Macron © Equipe campagne Emmanuel Macron
Emmanuel Macron © Equipe campagne Emmanuel Macron

Après la décision du Conseil constitutionnel vendredi, l'intersyndicale avait demandé "solennellement" au président Emmanuel Macron de "ne pas promulguer la loi". Une demande restée lettre morte : en promulguant le texte, le chef de l'État a opposé une fin de non-recevoir.

Le président de la République disposait de 15 jours après la validation de la plupart des mesures de la réforme vendredi par le Conseil constitutionnel pour apposer sa signature, lui donnant ainsi force de texte.

"Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié (...) Au premier alinéa, le mot : 'soixante-deux' est remplacé par le mot : 'soixante-quatre'", énonce le texte.

"Ce n'est pas fini"

Le Conseil constitutionnel a validé vendredi l'essentiel de la réforme des retraites et bloqué une première demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche, qui espérait entamer la collecte de 4,8 millions de signatures en vue d'une inédite consultation des Français.

"Il n'y a ni vainqueur ni vaincu", avait assuré la Première ministre Élisabeth Borne, évoquant "la fin du cheminement institutionnel et démocratique" du texte adopté à l'Assemblée après un 49.3.

"Ce n'est pas fini", a promis en réponse l'intersyndicale, convaincue que ne pas promulguer la loi était le "seul moyen de calmer la colère (...)", qui a refusé une invitation lancée par Emmanuel Macron.

Le Conseil constitutionnel a reconnu le "caractère inhabituel" de l'accumulation de procédures visant à restreindre les débats au Parlement.

Prise de parole présidentielle en début de semaine prochaine

Le chef de l'État devrait prendre la parole en début de semaine prochaine, selon plusieurs sources au sein de l'exécutif. Il réunira les cadres de la majorité lundi à l'Élysée.

En revanche, la rencontre proposée par Emmanuel Macron aux syndicats pour mardi devra sans doute attendre. L'intersyndicale n'entend pas se rendre à l'Élysée avant le 1er mai, traditionnel rendez-vous social qu'elle souhaite transformer en "journée de mobilisation exceptionnelle et populaire" contre le cœur de la réforme validée par le Conseil constitutionnel : la retraite à 64 ans.

Renouer avec les syndicats ne sera pas chose aisée. "Il y aura du ressentiment, des cicatrices", glisse un proche du président français. En attendant la parole présidentielle, Élisabeth Borne s'exprimera samedi après-midi, à l'occasion du Conseil national du parti présidentiel Renaissance à Paris.

Fragilisée depuis l'adoption de la réforme par 49.3 à l'Assemblée, la Première ministre a fait part cette semaine des conclusions de ses consultations à Emmanuel Macron, qui l'avait chargée de trouver les voies pour "élargir la majorité". Sans résultat probant à ce stade. Devant les cadres de Renaissance, elle pourrait livrer quelques pistes pour la suite. Mais les mêmes difficultés l'attendraient alors à l'Assemblée, faute de majorité absolue.

Un "1er mai décisif" ?

Les oppositions promettent en outre de ne pas désarmer. "Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé" et son entrée en vigueur "marquera la rupture définitive entre le peuple français et Emmanuel Macron", a estimé la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Pour La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a évoqué un "1er mai décisif", en accusant le Conseil constitutionnel d'avoir "aggrav(é) la crise". "Il faut rassembler réellement toutes les forces qui veulent s'opposer pour que le dernier mot soit à la souveraineté populaire et non à la monarchie présidentielle", a-t-il dit sur sa chaîne Youtube.

Le Conseil constitutionnel statuera le 3 mai sur le deuxième projet de référendum d'initiative partagée (RIP) visant à contrecarrer la réforme, après le rejet vendredi de la première tentative portée par les parlementaires de gauche.

Députés et sénateurs socialistes avaient par ailleurs déjà annoncé vendredi leur intention de déposer un texte législatif demandant l'abrogation de la réforme des retraites "si le président de la République promulgue".

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Retraites 2023

Retraites : 3.000 manifestants (CGT) pour la 14e journée de mobilisation à Besançon

Sursaut de mobilisation ou épilogue de la contestation ? Les syndicats ont appelé ce mardi 6 juin 2023 à une quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites, deux jours avant l'examen au Parlement d'une proposition de loi visant à abroger la réforme. À Besançon, le coup d’envoi de la mobilisation a été donné sur le parking Battant dès 14h pour une déambulation dans les rues de Besançon.

Retraites : pourquoi l’intersyndicale prévoit une journée de grève le 6 juin ?

Depuis le 1er mai dernier, les manifestations et journées de grève contre la réforme des retraites sont inexistantes laissant la place à d’autres mobilisations, notamment à Besançon. Alors pourquoi l’intersyndicale a-t-elle choisi le 6 juin pour sa 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites ?

1er mai : le programme des manifestations en Bourgogne Franche-Comté

Sur fond de grogne sociale dû à la réforme des retraites et l’inflation actuelle, la mobilisation de ce lundi 1er mai 2023 devrait atteindre des records. L’intersyndicale a appelé "l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraités à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale". Voici le programme en Bourgogne Franche-Comté.

Politique

Commission permanente : la Région Bourgogne – Franche-Comté vote 61,2 M€ de financements

Réunis à Besançon vendredi 21 novembre 2025, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements destinés à soutenir l’économie, la transition écologique, la formation, le tourisme et l’attractivité locale. Cette enveloppe vise à "soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires".

Ensemble! valide sa dissolution et acte la création d’une nouvelle dynamique politique avec L’Après

Ensemble!, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, a annoncé sa dissolution volontaire à compter du 15 décembre 2025. Cette décision marque l’aboutissement d’un processus engagé de longue date. Pour autant, ses adhérent(e)s n’arrêtent pas leur engagement à cette décision, en rejoignant L’Après. Explications.

Marie-Guite Dufay et Dominique Voynet appellent à “l’union des forces de la gauche et de l’écologie” à Besançon

Municipales 2026 • L’ancienne présidente socialiste de la Région Bourgogne - Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, et la députée écologiste du Doubs, Dominique Voynet, publient une lettre ouverte ce lundi 24 novembre appelant à l’unité de la majorité municipale sortante autour de la maire Anne Vignot (EELV), en vue des prochaines échéances locales. 

Municipale 2026 : la liste Besançon Forte et Solidaire de Jean-Sébastien Leuba “dans une dynamique de construction”

La liste Besançon Forte et Solidaire portée par le candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba à la mairie de Besançon a tenu ce vendredi 21 novembre 2025 une conférence de presse dans la capitale comtoise. Parmi les points évoqués, l’apport du Parti radical de gauche, quelques tacles au candidat LR Ludovic Fagaut, un appel aux citoyens désireux de s’investir et des discussions avec Anne Vignot qui semblent toujours en cours. 

Election municipale 2026 : “Nous serons en tête au premier tour des opposants à Besançon” selon le candidat RN Jacques Ricciardetti

Avant son meeting prévu ce 21 novembre 2025 à Besançon, Jacques Ricciardetti, candidat à l’élection municipale de Besançon pour le Rassemblement National a tenu une conférence de presse aux côtés de ses trois premiers colistiers, Anaïs Vial, responsable du RNJ sur circonscription 1 et 2 du Doubs, Thomas Lutz, conseiller régional RN et Géraldine Grangier, députée RN du Doubs.

Municipales 2026 à Besançon : Séverine Véziès lance officiellement sa campagne sous le slogan ”Faire mieux pour Besançon”

La candidate de La France insoumise (LFI) a lancé ce vendredi 21 novembre sa campagne pour les élections municipales de 2025 lors d’une conférence de presse organisée au Bodega, au cœur du quartier Battant à Besançon. Séverine Véziès a été officialisée comme tête de liste d’une ”union populaire”, accompagnée de son co-chef de file, Martin Meilhon et de citoyens engagés avec la candidate.

Déforestation : Dominique Voynet et Marie Pochon appellent l’UE à “ne pas céder aux lobbies”

Deux députées du groupe Écologiste et Social, Dominique Voynet (Doubs) et Marie Pochon (Drôme), ont annoncé ce jeudi 20 novembre le dépôt d’une proposition de résolution européenne visant à défendre l’application du Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Elles entendent ainsi répondre aux pressions croissantes qui visent à retarder ou affaiblir ce texte adopté en 2023.

Bardella à la Foire de Vesoul pendant le vote sur le Mercosur à Strasbourg… “Il préfère les selfies au travail de fond” selon Grudler

Le 25 novembre prochain, Jordan Bardella sera en séance de dédicaces à Vesoul, lors de la foire agricole de la Sainte-Catherine, tandis que le même jour, s’ouvre à Strasbourg une session plénière jugée déterminante par plusieurs élus européens, en particulier en raison d’un vote "difficile" sur le Mercosur, rappelle le député européen Christophe Grudler (MoDem/Renew). 

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

No Logo Festival annulé en 2026 : “un projet culturel sacrifié sur l’autel de la politique”

Le festival No Logo ne se tiendra finalement pas à Ornans en 2026. L’équipe organisatrice a annoncé dans un communiqué du 18 novembre 2025 la nouvelle dans un communiqué évoquant "une décision subie, incompréhensible et lourde de conséquences" qui met fin à "des mois d’un travail rigoureux, de discussions et de concertation".

Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi 17 novembre 2025 qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.92
légère pluie
le 25/11 à 12h00
Vent
4.53 m/s
Pression
1006 hPa
Humidité
92 %