Il est pourtant parti le premier. Dès le 12 décembre 2014, Alain Joyandet s'est lancé dans la campagne des régionales des 6 et 13 décembre au sein de son parti Les Républicains. Parti trop tôt ? Sans aucun doute pour François Sauvadet. Le député UDI et président de la Côte d'Or se verrait bien lui aussi mener une liste d'union en se déclarant candidat le 21 avril dernier.
Ils ont beau lancer des sites de campagnes, inaugurer des permanences, jouer à la guéguerre des sondages, les deux hommes n'ont pas leur destin en main. Tout se joue entre les présidents des partis, Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde.
Un accord "imminent"
Ce dernier, au nom de l'UDI, revendique entre trois et six grandes régions pour mener une liste d'union. "Il y a trois régions où nos candidats sont les mieux à même de l’emporter?: la Bourgogne-Franche-Comté avec François Sauvadet, le Centre-Val de Loire avec Philippe Vigier et la Normandie avec Hervé Morin" indiquait-il-t-il le 7 juin dernier en lançant un ultimatum au président des Républicains.
Et le Figaro indique qu'un "accord imminent" devrait justement être entériné pour ces trois régions le mardi 23 juin prochain au bureau politique des Républicains. "S'il est élu, François Sauvadet s'engage à laisser sa place de président du conseil départemental de la Côte d'Or au Républicain François-Xavier Dugourd, élu de Dijon" précise le Figaro.
Joyandet sacrifié ?
Tout semble se préciser. Nicolas Sarkozy a même reçu en début de semaine les députés UDI qui briguent les têtes de liste d'union. En échange, les centristes lui auraient assuré selon Libération de soutenir le processus de la primaire pour les présidentielles qui doit désigner en novembre 2016 le candidat de la droite. Nicolas Sarkozy espère en effet la désignation d'un candidat commun avec le centre pour notamment obtenir un maximum de soutiens en vue de la Présidentielle.
"Morin et Vigier premiers ont obtenu une belle récompense : en cas de victoire, ils seront présidents de région et les listes qu’ils conduiront seront composées à 70% de LR et 30% d’UDI" explique Libération. Quant à François Sauvadet, il s'est dit "confiant" malgré l' amitié qui lie Nicolas Sarkozy avec Alain Joyandet. Ce dernier continue d'assurer que le président des Républicain le soutient toujours. "Mais chez Les Républicains, on ne se fait guère d’illusion. Joyandet sera sacrifié si cela permet à Sarkozy de se poser en grand conciliateur de la droite et du centre" conclut le journal.