Régionales et Départementales : décalage d'une semaine, meeting en plein air et vaccination des assesseurs ?

Publié le 14/04/2021 - 09:46
Mis à jour le 14/04/2021 - 10:06

Jean Castex a obtenu ce 13 avril 2021 l’aval massif de l’Assemblée au maintien en juin des élections départementales et régionales, mais décalées aux 20 et 27 juin, avec des protocoles renforcés face à l’épidémie du Covid-19, après une polémique sur une consultation directe et in extremis des maires.

 ©
©

"Les semaines qui nous séparent du scrutin ne seront pas de trop. Pour nous donner le temps utile, nous allons décaler d'une semaine supplémentaire les dates des élections", a affirmé le Premier ministre lors du débat sur le maintien des deux scrutins à l'Assemblée nationale, avant le Sénat mercredi.

"Certes, ce n'est qu'une semaine, mais une semaine de campagne supplémentaire, une semaine de vaccination en plus, soit au moins 2 millions de personnes vaccinées, une semaine de préparation en plus, cela compte !", a-t-il ajouté, précisant qu'un décret serait présenté la semaine prochaine en Conseil de ministres.

Lors d'un vote consultatif, les députés ont largement approuvé ce léger décalage par 443 voix contre 73 et une abstention, nombre d'élus MoDem - pourtant alliés de la majorité - s'y étant opposé. Les députés LFI ont, quant à eux, refusé d'y prendre part.

Quelques autres mesures proposées...

Parmi les mesures annoncées pour garantir la sécurité des scrutins, le gouvernement proposera de vacciner les membres des bureaux de vote qui le souhaitent. Les candidats et leurs équipes de campagne pourront aussi se déplacer au-delà du périmètre de 10 km imposé actuellement.

Le recours au vote par procuration "sera à nouveau facilité", a expliqué M. Castex, rappelant que chaque électeur aura "la possibilité de disposer de deux procurations".

Un site internet sera créé afin de permettre aux électeurs de disposer de "l'ensemble des professions de foi des candidats aux deux élections", lors d'une campagne qui sera "différente".

M. Castex propose par ailleurs de constituer "un comité de suivi permanent", qui sera présidé par un "Monsieur élections": Jean-Denis Combrexelle, ancien président de la section du contentieux du Conseil d'État.

Par ailleurs,  "l'usage des outils de campagne dématérialisée sera encouragé", a précisé le Premier ministre. Ce qui laisse penser que les meetings publics ne se feront ni à l'intérieur ni à l'extérieur.

"Sauver le soldat Ferrand"

Afin d'éteindre la polémique sur la consultation menée en urgence le week-end dernier auprès des maires, critiquées par l'opposition, le Premier ministre a assuré qu'il n'avait pas d'arrières-pensées.

Elle "n'était dirigée contre personne, et certainement pas contre les associations d'élus pour lesquelles j'ai le plus grand respect", a-t-il assuré, après que le président (LR) de l'Association des maires de France (AMF), François Baroin, ainsi que les autres associations d'élus et les oppositions, se soient élevés contre cette initiative. Ses explications n'ont pas convaincu Christian Jacob, le patron de LR: "Tout le monde sait que le président de la République souhaitait tordre le calendrier pour des intérêts personnels liés à sa propre réélection" en 2022, a-t-il affirmé lors du débat.

A la tribune, juste en dessous du président de l'Assemblée Richard Ferrand qui s'est prononcé pour un report, il a estimé que le décalage d'une semaine des scrutins n'avait finalement pour objectif que de "sauver le soldat Ferrand". Le député UDI Pascal Brindeau a abondé: la consultation des maires était une "ultime manoeuvre qui devait servir le dessein à peine caché du président de ne pas avoir d'élections intermédiaires avant l'élection présidentielle". Le communiste Sébastien Jumel a, lui, dénoncé un "manque de respect".

La majorité était divisée sur le sujet: M. Ferrand était favorable à un report, alors que Stanislas Guerini, le délégué général du parti présidentiel, et Christophe Castaner, chef de file des députés LREM, défendaient le maintien. Le patron des députés MoDem à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, favorable au report, a appelé à vacciner les 600.000 assesseurs qu'il a présentés comme les "fantassins de la République".

Une majorité (56 %) de maires directement consultés se sont prononcés pour le maintien des scrutins. Au total, environ deux tiers (69 %) d'entre eux ont répondu. Le scrutin avait déjà été reporté de mars à juin en raison de la crise sanitaire, comme l'avait proposé l'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, dans son rapport remis au gouvernement à la mi-novembre.

Revenant sur la polémique des derniers jours, M. Debré a ironisé sur LCP en évoquant une chanson de Johnny Hallyday: "Allumer le feu... pour l'éteindre. Tout ça, pour ça".

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

La Bourgogne–Franche-Comté organise ses premières Assises régionales de l’International

Les premières Assises régionales de l’International se sont tenues le 2 décembre 2025 à Dijon, réunissant plus de 140 participants issus d’entreprises, d’universités, d’associations, de collectivités et de la société civile.

Municipales 2026 : Nicole Friess mènera la liste “Lutte Ouvrière – le camp des travailleurs” à Besançon

Nicole Friess a annoncé samedi 29 novembre 2025 par voie de communiqué qu’elle conduira la liste "Lutte Ouvrière – le camp des travailleurs" lors des prochaines élections municipales à Besançon. La candidate inscrit cette démarche dans une volonté de porter un programme centré sur la défense du monde du travail.

Marché de Noël à Besançon : LFI dénonce “la logique du profit”

La France insoumise (LFI) Besançon exprime ses préoccupations quant au changement d’organisation du marché de Noël, place Granvelle. Dans un communiqué du 28 novembre, journée d’ouverture des festivités, le parti réagit aux inquiétudes formulées par certains exposants concernant le coût des chalets et les conditions d’accueil.

Face aux menaces russes, Emmanuel Macron va présenter un service militaire nouvelle génération

Emmanuel Macron doit présenter jeudi 27 novembre 2025 dans les Alpes un nouveau service militaire volontaire, plus long et nettement plus militarisé que le service national universel (SNU). L’objectif affiché : renforcer les capacités des armées face à la montée des menaces russes et constituer un vivier de jeunes mobilisables en cas de conflit.

La maire de Besançon appelle l’État à renforcer les moyens contre les violences faites aux femmes

À la suite du féminicide récemment survenu à Besançon et d’un quadruple féminicide le même jour en France, la maire de Besançon, Anne Vignot, a adressé le 25 novembre 2025, journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, un courrier à la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Elle y relaie les inquiétudes locales sur la persistance des violences malgré les dispositifs existants.

Protoxyde d’azote : Laurent Croizier tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 25 novembre 2025, le député du Doubs a évoqué le "fléau de plus en plus récurrent" concernant l’usage détourné du protoxyde d’azote notamment chez les jeunes et a insisté sur la nécessité de définir un cadre législatif "strict" lors de la réunion d’un groupe parlementaire et d’élus locaux au ministère de l’Intérieur. 

Commission permanente : la Région Bourgogne – Franche-Comté vote 61,2 M€ de financements

Réunis à Besançon vendredi 21 novembre 2025, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements destinés à soutenir l’économie, la transition écologique, la formation, le tourisme et l’attractivité locale. Cette enveloppe vise à "soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires".

Ensemble! valide sa dissolution et acte la création d’une nouvelle dynamique politique avec L’Après

Ensemble!, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, a annoncé sa dissolution volontaire à compter du 15 décembre 2025. Cette décision marque l’aboutissement d’un processus engagé de longue date. Pour autant, ses adhérent(e)s n’arrêtent pas leur engagement à cette décision, en rejoignant L’Après. Explications.

Marie-Guite Dufay et Dominique Voynet appellent à “l’union des forces de la gauche et de l’écologie” à Besançon

Municipales 2026 • L’ancienne présidente socialiste de la Région Bourgogne - Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, et la députée écologiste du Doubs, Dominique Voynet, publient une lettre ouverte ce lundi 24 novembre appelant à l’unité de la majorité municipale sortante autour de la maire Anne Vignot (EELV), en vue des prochaines échéances locales. 

Municipale 2026 : la liste Besançon Forte et Solidaire de Jean-Sébastien Leuba “dans une dynamique de construction”

La liste Besançon Forte et Solidaire portée par le candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba à la mairie de Besançon a tenu ce vendredi 21 novembre 2025 une conférence de presse dans la capitale comtoise. Parmi les points évoqués, l’apport du Parti radical de gauche, quelques tacles au candidat LR Ludovic Fagaut, un appel aux citoyens désireux de s’investir et des discussions avec Anne Vignot qui semblent toujours en cours. 

Election municipale 2026 : “Nous serons en tête au premier tour des opposants à Besançon” selon le candidat RN Jacques Ricciardetti

Avant son meeting prévu ce 21 novembre 2025 à Besançon, Jacques Ricciardetti, candidat à l’élection municipale de Besançon pour le Rassemblement National a tenu une conférence de presse aux côtés de ses trois premiers colistiers, Anaïs Vial, responsable du RNJ sur circonscription 1 et 2 du Doubs, Thomas Lutz, conseiller régional RN et Géraldine Grangier, députée RN du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.88
couvert
le 03/12 à 21h00
Vent
1.1 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
94 %