Retraite: députés et sénateurs vont-ils également passer à la caisse ?

Publié le 31/05/2010 - 06:32
Mis à jour le 31/05/2010 - 06:32

Les parlementaires bénéficient d’un système de retraite très favorable par rapport au commun des mortels. La réforme en cours lui sera-t-il fatal ?

 ©
©
S'il est un secteur où le régime de retraite est avantageux, c'est bien celui du Parlement. Un régime qui compte environ 900 députés et sénateurs cotisants d'un côté et 4600 retraités de l'autre qui touchent une pension très confortable au vu de la durée de leur cotisation. Les parlementaires ont en effet la possibilité de cotiser double pendant 15 ans et un seul mandat suffit pour ouvrir des droits. A en faire pâlir les cheminots...
 
Le plus spécial de tous les régimes.
 
Un député qui aura cotisé pendant cinq ans touchera une retraite de 1548€ par mois à partir de ces 60 ans, puis 3096€ pour deux mandats, 4644€ pour trois avec un plafond de 6192€. Le régime était encore plus avantageux avant 2003 puisque les députés pouvaient toucher une pension dès l'âge de 55 ans et les sénateurs dès 53 ans. Le système a donc déjà été rogné, mais il a encore de très beaux restes.
 
«Le régime des parlementaires paraît assurément le plus spécial de tous les régimes. Après cinq d'activité, un député touche le montant de la retraite moyenne perçue par un retraité du privé après une carrière complète», selon l'association Sauvegarde Retraites qui milite pour une refonte globale du système de retraite français.
 
Rien de mieux qu'un exemple pour comprendre. Un député qui a exercé deux mandats (10 ans) et qui prend sa retraite à 60 ans, avec une espérance de vie complémentaire de 20 ans, touchera au total 743 000€ de pension alors qu'il n'aura cotisé qu'à hauteur de 137 160€.
 
Les contribuables mis à contribution
 
Difficile pour les parlementaires de défendre cet avantage dans le contexte actuel, alors que tout le monde va devoir se serrer la ceinture d'une manière ou d'une autre. De plus, ce qu'on oublie souvent de dire, c'est que les cotisations des députés - le système n'est pas le même pour les sénateurs - ne couvrent que 43% des dépenses. C'est le contribuable qui paie la différence (38 M€ en 2006 par exemple) à la caisse de pension des députés créée en 1904.
 
Ce n'est pas tout. Le parlementaire a la possibilité de cumuler plusieurs retraites liées à sa profession ou aux autres mandats qu'il a exercés. Le millefeuille n'est pas interdit. Sans oublier que la pension de réversion au conjoint veuf suit également un régime des plus favorables. Elle se monte à 66% sans conditions de ressources.
 
Il faut tout regarder...
 
Autant dire que ce n'est pas de gaîté de cour que certains parlementaires vont se supprimer de tels acquis. Mais le ministre du Travail, Eric Woerth ne leur laisse pas beaucoup d'espoir. « La réforme des retraites c'est pour tout le monde. On attend le monde politique au tournant. Bien évidemment, le système de retraite des parlementaires sera réformé, comme celui des ministres d'ailleurs. Il faut tout regarder, il ne faut pas donner le sentiment que quelqu'un est protégé par rapport à quelqu'un d'autre », a-t-il précisé récemment. Eric Woerth.
 
Le député UMP de Besançon, Jacques Grosperrin, est tout à fait sur la même longueur d'onde que le ministre. « C'est absolument fondamental que les députés montrent l'exemple. On a déjà fait un premier pas en empêchant, à compter de 2012, le cumul entre retraite de fonctionnaire et de député. Mais il faut aller au bout des choses. Il y a plein de bonnes raisons pour qu'on mette fin à ce système. Une simple cotisation suffit ».
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : le parti communiste défend une union de la gauche “dès le premier tour” à Besançon

Après l’annonce lundi de La France insoumise de Besançon de vouloir faire cavalier seul lors des élections municipales de mars 2026, stratégie déplorée par la maire sortante Anne Vignot, le parti communiste (PC) de Besançon a à son tour pris la parole pour plaider une nouvelle fois en faveur d’une union de la gauche et ce "dès le premier tour". 

Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise

Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.

Municipales 2026 à Besançon : la France insoumise présentera une liste… sans Anne Vignot

La France insoumise (LFI) de Besançon a annoncé, dans un communiqué du 27 octobre 2025, sa volonté de présenter une liste ”d’union populaire, citoyenne et écologiste” lors des élections municipales de mars 2026, mais sans Anne Vignot, actuelle maire EELV de Besançon.

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Proposition de loi sur le statut de l’élu : le sénateur Longeot s’insurge de l’obligation de prêter serment pour les maires

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi relative au statut de l'élu local, le sénateur Jean-François Longeot est intervenu en séance publique mardi 21 octobre 2025 pour s'opposer à la mesure prévoyant une nouvelle obligation pour le maire de prêter serment. 

Action de sensibilisation en faveur de la condition animale samedi à Besançon

À l’approche des élections municipales, l’association Projet animaux zoopolis (PAZ) organise samedi 25 octobre 2025 devant l’hôtel de ville de Besançon une action de sensibilisation pour inciter les candidats à la municipalité bisontine à s’engager en faveur de la condition animale. 

Décentralisation : les villes veulent piloter la transition écologique

Les grandes villes souhaitent piloter la transition écologique à l'échelle locale, dans le cadre du nouvel acte de décentralisation voulu par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a-t-on appris vendredi 17 octobre 2025 à l'occasion d'un rassemblement annuel d'élus au Creusot (Saône-et-Loire).

Le Sénat adopte un rapport sur l’avenir de la filière automobile française, co-conduit par Annick Jacquemet

La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 15 octobre, les conclusions de la mission d’information consacrée à l’avenir de la filière automobile française. Les travaux ont été conduits de manière transpartisane par les sénateurs Annick Jacquemet (Doubs - Union Centriste), Alain Cadec (Les Républicains) et Rémi Cardon (Socialiste, Écologiste et Républicain).

Par volonté de “transparence” la maire de Besançon dévoile les frais professionnels de sa mandature

VIDÉO • Face à la demande de trois habitants qui fait écho à la polémique récente concernant les notes de frais de la maire du 8e arrondissement de Paris, la maire de Besançon a préféré répondre favorablement sur le montant des frais professionnels engagés par la maire et ses élus au cours du mandat 2020-2025. Ceux-ci ont été dévoilés en conférence de presse d’avant-conseil municipal le 15 octobre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.88
légère pluie
le 03/11 à 00h00
Vent
2.14 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
94 %