Ruralité : Hollande a voulu voir Vesoul

Publié le 14/09/2015 - 16:29
Mis à jour le 16/04/2019 - 15:26

Le président de la République accompagné de 12 ministres a présidé le comité interministériel aux ruralités ce lundi 14 septembre 2015 en Haute-Saône. Entre visites d’entreprise et bains de foule, ce déplacement la ruralité à trois mois des élections régionales.

Discours lors du comité interministériel aux… par elysee

Retour sur la visite présidentielle

François Hollande et Manuel Valls ont présidé ce lundi en Haute-Saône "un comité interministériel aux ruralités", l'occasion d'envoyer des signaux avant les Régionales des 13 et 20 décembre prochain.  Ce déplacement en grande pompe a pris des airs de campagne électorale avant l'heure, le chef de l'État et le Premier ministre se livrant ainsi à un bain de foule en arrivant à Vesoul.

Le comité interministériel aux ruralités est le deuxième, six mois après celui organisé le 13 mars à Laon (Aisne), qui avait lui-même été précédé d'Assises de la ruralité. La vingtaine de mesures qui doivent être annoncées viennent en complément des 46 annoncées à Laon. Elles concernent notamment l'objectif d'un hôpital à moins de 30 minutes pour tous sur l'ensemble du territoire, le prêt logement à taux zéro, et des investissements pour lutter contre la fracture numérique, a indiqué un conseiller de François Hollande. Selon l'Élysée, "tout cela s'inscrit dans une démarche au long cours", mais qui "doit être amplifiée".

Le choix de la Haute-Saône, département de 280 000 habitants où l'industrie représente 26 % de l'emploi, est un exemple de "territoire rural dynamique" souligne-t-on à Matignon. L'usine de pièces détachées de PSA à Vesoul emploie notamment 3 000 personnes. Politiquement, le département, dirigé depuis 2001 par le socialiste Yves Krattinger, a résisté à la Berezina de la majorité aux départementales de mars dernier. Il est le seul des quatre départements de l'ex-région Franche-Comté, à ne pas avoir basculé à droite.

La crise agricole au cœur de la problématique des zones rurales

La crise agricole s'est elle aussi invitée dans ce déplacement. À leur arrivée dès le matin, le président, le chef du gouvernement et le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll ont ainsi écouté les doléances des responsables des Jeunes Agriculteurs, de la Fédération départementale des producteurs de lait de Haute-Saône (FDPL) et de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Saône. "Nous lui avons notamment expliqué que les normes européennes et françaises étaient trop lourdes pour nos exploitations", a indiqué Sylvain Crucerey, président de la FDSEA.

Les représentants des trois syndicats ont par ailleurs demandé que la Haute-Saône reste classée "zone défavorisée simple" à l'issue des discussions européennes prévues en 2018, ce qui permet aux agriculteurs de toucher des "indemnités compensatoires de handicaps naturels" à hauteur de quelque 6 millions d'euros pour la Haute-Saône. À Vesoul, tenus à bonne distance du convoi présidentiel, quelque 150 militants de la Confédération paysanne et de la CGT ont pour leur part manifesté.

Visite des meubles Parisot

Après la rencontre, François Hollande et Manuel Valls ont visité, à Saint-Loup-sur-Semouse, le siège du groupe Parisot, numéro un français de fabrication de meubles en kit. L'entreprise créée en 1936 par Jacques Parisot, grand-père de l'ex-présidente du Medef Laurence Parisot, a été reprise en 2014 par dix cadres historiques et un actionnaire de référence, François-Denis Poitrinal. La société (127 millions d'euros de CA en 2014), qui emploie aujourd'hui 1 800 salariés sur trois sites en France ainsi que deux en Roumanie, commercialise ses produits dans 70 pays. Elle est lancée dans un programme de 19 millions d'euros d'investissement.

Dans le même temps, les dix ministres accompagnant les chefs de l'exécutif pour ce comité interministériel décentralisé se sont dispersés dans plusieurs sites, en fonction de leurs compétences.

A trois mois des régionales

À trois mois d'élections régionales à haut risque pour la majorité, le chef de l'État poursuit en Haute-Saône ses déplacements tous azimuts en province. Vendredi encore, il sillonnait le terrain en Indre-et-Loire et Loir-et-Cher. François Hollande, qui a également rencontré des élus du département, a expliqué le but de sa visite : "Montrer notre attention aux territoires ruraux" et "répondre aux inquiétudes" en particulier sur la présence des services publics et l'emploi. "Nous sommes pleinement dans un territoire qui doit être solidaire, je refuse les oppositions entre les villes et les campagnes, les métropoles et les territoires ruraux. C'est ensemble que nous devons engager l'avenir et c'est le sens de la réforme territoriale que nous avons engagée", a-t-il ajouté.

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi 17 novembre 2025 qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

Élections municipales 2026 : le socialiste Teddy Bénéteau de Laprairie rejoint Anne Vignot

Il avait déjà appelé à voter pour Anne Vignot en 2020, l’ancien conseiller municipal socialiste sous les mandats de Jean-Louis Fousseret, Teddy Bénéteau de Laprairie, a renouvelé son soutien à la maire sortante pour l’élection municipale bisontine de 2026. 

Municipales 2026 : Besançon Maintenant inaugure son nouveau QG

Déjà ouverte depuis plusieurs mois, le local de Besançon Maintenant, porté par son chef de file Ludovic Fagaut, a "pris une nouvelle dimension" depuis son inauguration le 15 novembre dernier en devenant le QG de campagne du candidat à l’élection municipale bisontine de mars 2026. 

Dérapage verbal : les Républicains du Doubs demandent des excuses de la part de Jacques Ricciardetti (RN)

Dans un communiqué de presse du 15 novembre 2025, les Républicains du Doubs ont fait savoir qu’ils condamnaient fermement les propos tenus par Jacques Ricciardetti à l’encontre de Jacques Grosperrin lors de la dernière session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et qu’ils encourageaient l’élu à présenter ses excuses.  

“Besançon vivante, juste et humaine” : Anne Vignot lance sa campagne pour les municipales 2026

La maire sortante Anne Vignot (Europe Écologie – Les Verts) a officiellement lancé, mercredi 12 novembre 2025 à la Maison du peuple, rue Battant à Besançon, sa campagne pour les élections municipales de 2026. Entourée de représentant(e)s de huit formations de gauche et écologistes, la candidate a présenté une "liste d’union" placée sous le slogan : "Besançon, vivante, juste et humaine."

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Municipales 2026 : le Parti communiste reste avec Anne Vignot et déterminé à unir la gauche

Réuni ce samedi 8 novembre, le Parti communiste français - section de Besançon a largement voté en faveur d’une nouvelle alliance avec la liste menée par la maire sortante Anne Vignot (EELV) pour les élections municipales de 2026. Le résultat du vote interne est sans appel : 97,93 % des 90 votants ont approuvé cette reconduction de l’union.

Municipales 2026 à Besançon : le Parti radical de gauche rejoint la liste de Jean-Sébastien Leuba

Après avoir soutenu Nicolas Bodin, candidat dissident du Parti socialiste, le Parti radical de gauche s’est finalement rallié au collectif Besançon Forte et Solidaire, conduit par Jean-Sébastien Leuba, a-t-on appris dans un communiqué du 6 novembre 2025. Ce rassemblement regroupe désormais des membres de la société civile, CAP21, Place publique, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.52
partiellement nuageux
le 18/11 à 03h00
Vent
2.4 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
95 %