Skier à l'étranger ? Macron envisage des "mesures restrictives et dissuasives"

Publié le 02/12/2020 - 10:22
Mis à jour le 02/12/2020 - 10:24

Y’aura-t-il des mesures contraignantes pour empêcher les Français d’aller skier à l’étranger? “S’il y a des pays qui maintiennent des stations ouvertes, il y aura des contrôles pour dissuader les Français” et pour “ne pas créer une situation de déséquilibre avec des stations en France”, a lancé le président Macron ce mardi 1er décembre lors d’une conférence de presse, en marge d’une visite du Premier ministre belge Alexander de Croo.

“Nous aurons des mesures restrictives et dissuasives” qui “seront affinées dans les prochains jours avec le gouvernement et en fonction de la clause de revoyure qu’on a prévue vers le 11 décembre”, a-t-il ajouté.

Macron comprend “l’angoisse des élus et des professionnels”

Le chef de l’État a dit comprendre “l’angoisse (...) des élus de montagne et des professionnels” et a assuré que tout était fait pour “pouvoir recommencer au plus tôt possible en janvier” les activités montagnardes “quand on aura une visibilité” sur l’épidémie de Covid-19.

Emmanuel Macron a souligné que les stations sont “des lieux de brassage”“il fait nuit à partir de 17 heures” et où “on se retrouve dans des lieux qu’on a loués à plusieurs. On sait que c’est comme cela qu’on s’infecte et donc on cherche plutôt à l’éviter” pour “ne pas sacrifier tous les efforts qu’on faits”. Par ailleurs, les autorités craignent que les hôpitaux déjà engorgés par les malades du Covid-19 ne puissent pas accueillir les accidentés du ski.

Une série d’aides

Sur l’ouverture des stations durant les vacances, “il faut de la coordination européenne” selon lui, parce que pour le moment, tous les pays ne sont pas “exactement alignés”. Avec l’Allemagne, et probablement l’Italie, “on veut convaincre nos partenaires”, comme la Suisse ou l’Espagne, de ne pas le faire.

Face à la grogne des professionnels de la montagne, le gouvernement de Jean Castex a annoncé une série de mesures d’aides, notamment une indemnisation des remontées mécaniques fermées en décembre, et un dispositif de chômage partiel avec “un reste à charge zéro” pour les saisonniers. La décision de fermer les stations a provoqué colère et inquiétude du secteur, relayées par de nombreux élus locaux.

Réaction du Mouvement Franche-Comté

Dans un communiqué du 1er décembre, le Mouvement Franche-Comté dénonce "avec force les scandaleuses menaces d'Emmanuel Macron à l’encontre de ceux qui auraient l'intention de se rendre prochainement  à l'étranger, notamment en Suisse, pour y skier."

Selon le mouvement présidé par Jean-Philippe Allenbach, "d'abord, vouloir empêcher un citoyen d'aller à l'étranger pour y jouir d'une liberté dont il est privé chez lui ne peut qu'imencablement nous renvoyer au régime totalitaire de feu l’URSS.

"Ensuite, car le gouvernement suisse n'a pas de leçons à recevoir du gouvernement français sur les mesures à prendre pour lutter contre le  COVID, surtout vu le taux de mortalité qui en a résulté pour la France (0.8/000 de sa population est décédée) comparé à celui, bien moindre, enregistré par la Suisse (0.5/000)."

Et d'ajouter : "Sachant, en plus, que, si la Suisse accédait à la demande insistante d'Emmanuel Macron de ne pas ouvrir ses stations de ski, ce n'est pas pour autant que la France indemniserait les professionnels suisses de la montagne, comme elle le fait pourtant pour les français. Alors qui payerait ? 

Mais, au nom de quoi, Emmanuel Macron se permet-il de critiquer ouvertement  les décisions souveraines des autorités sanitaires suisses et de tout faire pour en empêcher la bonne application ? La Suisse n'est pas le Liban ! "

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le député Laurent Croizier plaide pour l’ouverture des boulangeries et fleuristes le 1er mai

Dans un communiqué du 28 avril 2025, le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, prend position en faveur d’une évolution de la législation pour permettre l’ouverture des boulangeries et des fleuristes le jour de la fête du Travail. Une démarche qu’il inscrit dans ”une volonté de bon sens économique et de liberté individuelle”.

Sortie scolaire à la mosquée turque de Pontarlier : Marion Maréchal écrit au procureur de Besançon

Début avril 2025, des élèves du collège André Malraux à Pontarlier ont visité une mosquée turque. La députée européenne Identité-Liberté, ancienne membre de Reconquête et du RN, Marion Maréchal, a écrit un courrier au procureur de la République de Besançon le 25 avril afin que les faits soient examinés.
 

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Municipale 2026 à Besançon : Jean-Sébastien Leuba officiellement désigné candidat pour le PS

Le bureau national du Parti Socialiste a validé mardi 15 avril 2025 la Jean-Sébastien Leuba en tant que premier des socialistes pour l’élection municipale de Besançon. Pour rappel, il avait été élu par la section de Besançon le 3 avril dernier avec 80 % des exprimés.

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, en visite jeudi dans le Pays de Montbéliard

Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, se rendra jeudi 17 avril 2025 dans le Doubs et le Territoire de Belfort pour un déplacement consacré à l’hydrogène décarboné, à l’occasion de la publication de la Stratégie nationale hydrogène révisée, annoncée par le Premier ministre.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Gratuité partielle des transports : Alternatiba Besançon salue un ”premier pas” mais appelle à aller plus loin

L’association Alternatiba - ANV COP 21 Besançon a réagi ce lundi 14 avril aux récentes décisions de Grand Besançon Métropole (GBM) instaurant une gratuité partielle des transports en commun. Si elle se félicite de cette avancée, elle nuance sa satisfaction et appelle les élu(e)s à renforcer leurs engagements pour une transition écologique ambitieuse.

Gratuité des transports : L. Fagaut dénonce ”un tournant inquiétant pour la cohésion du territoire”

Le conseil communautaire de Grand Besançon Métropole (GBM), réuni le jeudi 10 avril 2025, a été marqué par des désaccords sur la politique de gratuité des transports scolaires, opposant la majorité municipale bisontine aux élus de l’opposition et de plusieurs communes périphériques. Dans un communiqué diffusé ce lundi 14 avril, Ludovic Fagaut, président du groupe Besançon maintenant, dénonce ce qu’il qualifie de "tournant inquiétant pour la cohésion territoriale".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 25.44
peu nuageux
le 02/05 à 12h00
Vent
3.01 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
50 %