Une Suissesse, dont l'identité n'a pas été révélée, demande à la justice helvétique de poursuivre M. Ramadan, 55 ans, pour l'avoir violée et retenue contre son gré pendant plusieurs heures dans une chambre d'hôtel de Genève en 2008, précise le quotidien.
Contacté par l'AFP, l'avocat de cette femme, Me Romain Jordan, a confirmé ce vendredi 13 avril 2018 qu'une plainte avait été déposée, mais s'est refusé à tout autre commentaire dans l'immédiat.
Citoyen suisse et égyptien, Tariq Ramadan, professeur à l'université britannique d'Oxford et petit-fils du fondateur du mouvement des Frères musulmans, a été inculpé en février à Paris pour viol et viol sur personne vulnérable, et placé en détention.
Il nie toutes ces accusations. Sa nouvelle accusatrice en Suisse, une femme convertie à l'islam qui avait une quarantaine d'années à l'époque des faits, a indiqué dans son témoignage long de 13 pages qu'elle avait à l'époque des difficultés familiales, et avait cherché le soutien moral de ce professeur, selon le journal.
Après avoir fait sa connaissance à l'occasion de la signature d'un livre à Genève en 2008, elle avait commencé à correspondre avec lui via les réseaux sociaux. M. Ramadan aurait ensuite profité d'une invitation à prendre un café pour l'attirer dans sa chambre d'hôtel, où il l'aurait violée et retenue pendant des heures contre son gré. "J'ai eu peur de mourir. J'étais terrifiée et paralysée", raconte-t-elle dans son témoignage, cité par le quotidien.
La victime présumée explique qu'elle était trop effrayée à l'époque pour aller porter plainte, mais qu'elle y a été encouragée par les dépôts de plainte récents pour agression sexuelle à l'encontre de M. Ramadan.
(AFP)