Taxe sur les super profits : Élisabeth Borne reste ouverte à l’idée

Publié le 28/08/2022 - 08:34
Mis à jour le 28/08/2022 - 08:34

La Première ministre Élisabeth Borne a accordé une interview au Parisien samedi 27 août 2022 et a distillé plusieurs pistes pour lutter contre l’inflation galopante.

Élisabeth Borne © FBK EB
Élisabeth Borne © FBK EB

Tout comme Emmanuel Macron, Élisabeth Borne s'est montrée très active pour sa rentrée politique. Et il y a de quoi. Face à l'inflation, la grogne des Français monte et le gouvernement se doit d'apporter des réponses. Dans une interview au Parisien, ce samedi 27 août, la Première ministre a ainsi affirmé ne pas "fermer la porte" à une taxation des "super profits" des entreprises, tout en disant préférer que l'entreprise qui le peut "baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés".

"Personne ne comprendrait que des entreprises dégagent des profits exceptionnels alors même que les Français peuvent être inquiets pour leur pouvoir d'achat", a affirmé Élisabeth Borne dans sa première interview depuis la pause estivale.

"Je ne ferme pas la porte à taxer les super profits", a ajouté la Première ministre, qui doit s'exprimer lundi devant le Medef, au moment où les prix flambent partout dans le monde en raison notamment de la guerre en Ukraine. Mais, précise-t-elle, « je pense que le plus efficace et le plus concret pour les Français, c'est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés ».

"Je pense que les entreprises qui font des super profits doivent rendre du pouvoir d'achat aux Français" - Elisabeth Borne

"Prioritairement, je pense que les entreprises qui font des super profits doivent rendre du pouvoir d'achat aux Français en mobilisant les dispositifs votés début août" comme le triplement de la prime pouvoir d'achat, dite "prime Macron", sans charges sociales ni fiscalité, rappelle la cheffe du gouvernement qui promet qu'elle sera "attentive à ce qu'elles le fassent".

Certaines entreprises "ont déjà pris des engagements, nous veillerons à ce qu'ils soient respectés. Dans la période actuelle, tout le monde doit être responsable", a-t-elle insisté. Même si elle rappelle que le gouvernement n'a pas "cessé de baisser les impôts" et qu'elle ne va pas, à cet égard, "changer radicalement de position en (se) mettant à imposer des taxes à toutes les entreprises".

La taxation des "super profits" fait débat au sein même de la majorité, alors que les députés MoDem ont plaidé début août pour une "réflexion" à l'automne sur ce point, renvoyant notamment à une "mission flash" lancée par la commission des Finances. Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a pour sa part annoncé vendredi qu'il allait proposer à ses partenaires de la Nupes l'organisation d'un référendum d'initiative partagée sur cette taxation.

"Les propriétaires de jets privés doivent participer à la réduction des gaz à effet de serre"

À propos du recours aux jets privés, très polluants, qui a suscité des débats au sein du gouvernement et que certains ministres voudraient réguler, Élisabeth Borne affirme que "les propriétaires de jets privés doivent, comme tout le monde, participer à la réduction des gaz à effet de serre".

Devant les cadres de la majorité réunis à Metz samedi, elle a aussi jugé "indispensable" "l'exemplarité des plus favorisés" mais qu'elle devait "s'inscrire dans une démarche globale" et planifiée sur l'écologie.

Élisabeth Borne va débloquer 1,5 milliard d'euros pour les collectivités

À cet égard, elle a annoncé le déblocage d'un "fonds vert" doté d'1,5 milliard d'euros destiné aux collectivités locales pour "les aider dans l'accélération de leur transition écologique".

Élisabeth Borne suggère d'utiliser ce fonds pour "la réhabilitation de friches pour limiter l'étalement urbain", pour rénover "énergétiquement les bâtiments publics comme par exemple certaines écoles", pour ramener "de la nature dans les villes" ou encore installer "des parkings relais" à leur entrée.

Face à la flambée des prix, notamment de l'énergie, elle a promis que l'exécutif n'allait "pas laisser les prix de l'énergie exploser", et amortirait "les hausses".

Après le bouclier tarifaire, qui se termine à la fin de l'année, "nous garderons des dispositifs pour amortir les hausses des prix de l'énergie. Et nous prendrons des dispositions spécifiques pour accompagner les plus fragiles", a assuré la Première ministre.

(AFP)

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