Tout savoir l'organisation du Grand débat

Publié le 15/01/2019 - 09:33
Mis à jour le 15/01/2019 - 09:36

Sur internet et en local : deux mois de débats • Le Premier ministre Édouard Philippe et Matignon ont précisé les modalités d’organisation du grand débat, notamment la désignation de cinq « garants »devant assurer son indépendance.

© le grand débat 2019  ©
© le grand débat 2019 ©

Le débat, qui doit être formellement lancé par Emmanuel Macron mardi dans l'Eure, durera deux mois, jusqu'au 15 mars. Première forme : des "réunions d'initiatives locales", qui seront organisées "partout en France, à l'initiative de maires ou de citoyens", a confirmé le Premier ministre.

A compter du 21 janvier, les contributions des Français pourront être déposées sur le site www.granddebat.frou envoyées par courrier postal à la Mission Grand Débat (244, boulevard Saint-Germain, Paris VIIe). La liste des débats organisés dans chaque région figurera sur le site Internet, où les organisateurs pourront déclarer la tenue d'un débat.

Dans le département du Doubs, Jean-Philippe Setbon, secrétaire général de la préfecture sera le référent de l'organisation du Grand Débat dans le département. Son rôle : informer et faciliter l'organisation pratique notamment en liens avec les maires sur qui le dispositif repose en local.

Des kits méthodologiques

Des "kits méthodologiques"et des fiches thématiques sur les thèmes débattus (fiscalité et dépenses publiques, organisation des services publics, transition écologique, démocratie et citoyenneté, déclinés en 35 questions), seront distribués aux organisateurs pour faciliter la tenue de débats.

Des stands de proximité seront installés "dans des lieux de passages du quotidien".

Enfin, dans la phase finale du débat, à partir du 1er mars, des "conférences citoyennes régionales"seront comme prévu organisées. Réunissant dans chaque région un groupe représentatif d'une centaine de personnes tirées au sort, ils "pourront participer à l'élaboration de pistes concrètes, donner leur avis sur ce qui ressort des premières semaines du Grand Débat National et nourriront ainsi la réflexion sur les suites à donner", selon Matignon.

Deux ministres et cinq garants

Pour "piloter l'animation"du débat, deux ministres ont été désignés par le Premier ministre : Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon "se chargeront de faire vivre le débat, en suivre l'évolution et d'organiser la mobilisation de tous pour faire de ce grand débat un succès démocratique", selon Matignon.

Edouard Philippe a défendu ces nominations, qui suscitent des inquiétudes sur une possible reprise en main de l'exécutif sur le débat, après la fin de mission de la Commission nationale du débat public et de sa présidente Chantal Jouanno.

Lecornu sera plus particulièrement chargé du lien avec les élus locaux, quand Mme Wargon aura davantage la main sur la logistique complexe de ce "grand débat"inédit.

Un collège de cinq "garants"va par ailleurs être nommé pour "garantir l'indépendance"de l'exercice, mais ces nominations devront encore attendre vendredi, alors que la naissance de ce grand débat se fait dans la douleur.

Deux de ces cinq personnes seront désignées par le gouvernement, tandis que les trois autres seront nommés respectivement par les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social environnemental.

Le gouvernement va également proposer "à toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée nationale ou au Sénat"de participer à un "comité de suivi, chargé de veiller au plein respect du principe de pluralisme".

La mission du Grand Débat National et les ministres en charge réuniront également "régulièrement"les partenaires sociaux, acteurs associatifs, et les associations d'élus.

Quelles remontées ?

Dans sa lettre aux Français diffusée dimanche soir, le président Macron a assuré que les propositions serviraient à l'élaboration d'un"nouveau contrat pour la Nation", dont il rendra compte "dans le mois qui suivra la fin du débat".

Le gouvernement rendra publiques toutes les contributions et"prendra en compte tous les avis et propositions", "selon les principes de transparence, de pluralisme et d'inclusion, de neutralité, d'égalité, de respect de la parole de chacun".

Info +

Qui peut organiser et participer au Grand Débat National ?

Citoyens, élus et institutions, organisations à but lucratif ou non lucratif. "Le Gouvernement souhaite que le plus grand nombre participe et organise des débats" précise le Premier ministre.  "Nous comptons sur chacun de nos concitoyens pour prendre l’initiative et permettre la discussion la plus large et la plus représentative possible".

Tous les maires qui le souhaitent pourront contribuer au Grand Débat National en organisant, ou en facilitant l’organisation d’un ou plusieurs débats dans leurs communes.

L'organisation

Le Grand Débat National se déploiera à partir des réunions d’initiatives locales.

A partir du 21 janvier 201-9, les contributions des Françaises et des Français pourront être directement déposées sur le site www.granddebat.fr ou envoyées par courrier postal (Mission Grand Débat - 244, bd Saint-Germain, 75007 Paris).

Le site internet, en ligne dès le 15 janvier 2019,  permettra à ceux qui le souhaitent de s’enregistrer afin de déclarer un débat qu’il souhaiterait organiser.

Un numéro vert France Métropolitaine 0 800 97 11 11et le 01 82 71 03 39 pour l’Outre-Mer complètera le lancement de la plateforme numérique.

Des stands de proximité seront installés dans des lieux de passages du quotidien. Ils permettront à ceux qui le souhaitent de donner leur avis sur les thématiques mises au débat.

A partir du 1er mars, des Conférences citoyennes régionales seront organisées, associant des Français tirés au sort dans chaque région à des représentants de diverses parties prenantes. Ils pourront participer à l’élaboration de pistes concrètes, donner leur avis sur ce qui ressort des premières semaines du Grand Débat National et nourriront ainsi la réflexion sur les suites à donner.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Le Grand Débat 2019

Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce mardi soir à 20h00

Emmanuel Macron souhaiterait des référendums d’initiative citoyenne (RIC), réclamés par les « gilets jaunes » mais limités à des sujets locaux, un référendum d’initiative partagée simplifié et une convention citoyenne tirée au sort, selon le projet d’allocution qu’il devait prononcer ce lundi 15 avril 2019. Il s’adressera à la Nation ce mardi soir à 20h00.

Grand débat national : quel bilan pour le Doubs ?

Lancé par le gouvernement depuis le 15 janvier 2019, le Grand débat national a été mené sous plusieurs formes (cahiers de doléances, débats publics ou encore stands mobiles dans les postes et les gares). Il se terminera le 15 mars prochain.  Que peut-on en tirer ? Y a-t-il eu beaucoup de participations dans le Doubs ? Jean-Philippe Setbon, sous-préfet de l’arrondissement de Besançon, secrétaire général de la préfecture du Doubs, nous répond.

Grand Débat national : des stands mobiles installés pendant deux jours à la gare de Besançon

Après les cahiers de doléances installés dans les mairies en France dans le cadre du Grand Débat National (du 15 janvier au 15 mars 2019), c’est au tour de stands mobiles d’être mis en place. Ils sont installés ces 4 et 5 mars 2019 en gare Besançon Viotte. Lieu de passage important à Besançon, la gare compte 7500 clients par jour.

L’Adapei du Doubs s’invite dans le Grand débat national…

À l’occasion du Grand Débat national mené depuis le 15 janvier 2019 dans toutes les communes de France, l’Adapei du Doubs souhaite faire partie du paysage politique et invite au débat sur des questions de citoyenneté et plus précisément sur la place accordée aux personnes en situation de handicap. Plusieurs dates sont prévues dans le département.

Politique

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Pancartes brandis par les élus RN en conseil régional : les réactions s’enchaînent…

+ Plainte du MRAP • Suite aux pancartes "Violeurs étrangers dehors" brandis par les élus du Rassemblent nationale en soutien au collectif Némésis durant le conseil régional du 11 avril 2024, les réactions s’enchainent… Pour rappel, Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région, a indiqué son intention de porter plainte.

Un mot de vocabulaire nazi entendu en plein conseil régional Bourgogne Franche-Comté : l’élu regrette

+ Droit de réponse de Thomas Lutz • Jeudi 11 avril 2024, un membre du groupe Rassemblement national au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, aurait employé une expression empruntée au vocabulaire nazi lors de l’Assemblée plénière qui se tenait à Dijon, est-il dénoncé dans un communiqué de presse de la Région.

Bourgogne-Franche-Comté : Marie-Guite Dufay veut porter plainte contre des élus RN après des pancartes anti-immigrés en plein conseil

Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé jeudi 11 avril 2024 son intention de porter plainte pour "incitation à la haine" contre des élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes anti-immigration en séance plénière.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.86
légère pluie
le 19/04 à 15h00
Vent
5.5 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
72 %