UFC-Que Choisir décèle des substances "préoccupantes" dans 185 produits cosmétiques

Publié le 22/02/2016 - 18:25
Mis à jour le 23/02/2016 - 14:33

Dentifrices, déodorants, crèmes pour le visage, après-rasages, soins pour les cheveux… 185 produits cosmétiques courants contiennent des substances « préoccupantes » (allergènes, composés toxiques, perturbateurs endocriniens), selon l’UFC-Que Choisir qui appelle les consommateurs à ne plus les acheter. « Malgré les alertes répétées des toxicologues et des dermatologues, les fabricants n’ont toujours pas changé leurs pratiques« , affirme ce lundi 22 février 2016 l’association de défense des consommateurs qui propose une carte repère avec les douze substances les plus à risque à éviter.

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Méthylisothiazolinone, éthylhexyl-methoxycinnamate, phénoxyéthanol...

Pour les allergènes, l'UFC-Que Choisir a recensé 62 produits, dont 55 contiennent de la méthylisothiazolinone (MIT), un conservateur allergisant dont l'interdiction dans les produits sans rinçage (lingettes pour bébés...) a été demandée par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, à l'Union européenne. L'UFC-Que Choisir a en outre relevé pas moins de 101 produits contenant des perturbateurs endocriniens. Parmi eux, 44 recèlent un filtre UV (l'éthylhexyl-methoxycinnamate), "totalement inutile dans des eaux de toilette, des démaquillants ou des produits capillaires".

L'Oréal, Mixa, Nivea... les grands marques épinglées

Même les grandes marques sont épinglées : parmi les 26 produits contenant des "parabènes à longue chaîne", qui perturberaient le fonctionnement des hormones, "on trouve 3 produits de la marque Roc, 2 produits de chez L'Oréal, 2 produits Carrefour, 2 de Leclerc, ainsi que 17 autres marques courantesé". Des lingettes pour bébés des marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea, Pampers, etc. contiennent un conservateur, le phénoxyéthanol, note aussi l'association. L'agence du médicament ANSM a recommandé en 2012 de ne plus utiliser ce conservateur dans les produits destinés à nettoyer les fesses du bébé et de réduire la teneur maximale à 0,4 % pour les enfants de moins de 3 ans.

Des mentions "hypoallergénique" contenant "l'allergène de l'année"

Les consommateurs ne peuvent même pas se fier aux mentions "faussement rassurantes", selon l'UFC. La mention "hypoallergénique" figure sur le lait de toilette "Mots d'enfants" de Leclerc, la "Crème pour le change" de Corine de Farme ou encore sur les nettoyants féminins "Physélia Intimate", alors que l'association dit avoir "relevé la présence dans ces produits de MIT", auquel des dermatologues ont décerné en 2013 la palme de "l'allergène de l'année". L'UFC-Que Choisir "recommande de ne plus acheter les produits contenant ces composés, notamment pour les usages les plus à risques (bébés, enfants, produits non rincés)" et appelle les consommateurs à "passer à l'action" et à lui signaler les produits indésirables

"Pas d'inquiétude" pour les fabricants

"Il n'y a aucune inquiétude à avoir concernant l'usage des produits cosmétiques présents sur le marché français", a réagi Anne Dux, directrice des affaires scientifiques et réglementaires de la fédération des entreprises de la beauté (Febea) dans un communiqué. Car les ingrédients utilisés dans les produits cosmétiques "font l'objet d'une évaluation scientifique indépendante par des experts européens" et la réglementation européenne en matière de sécurité des produits cosmétiques est "la plus exigeante" au monde, selon la Febea.

Les entreprises du secteur se sont notamment engagées dès décembre 2013 à retirer progressivement la MIT des produits non rincés, pour anticiper son interdiction par l'UE qui devrait intervenir dans les prochains mois, a rappelé la fédération.

"Notre système d'évaluation de la sécurité est très robuste, et tous nos produits et nos ingrédients ont été rigoureusement évalués avant leur mise sur le marché, toujours en pleine conformité avec la réglementation applicable", a déclaré de son côté L'Oréal.

(AFP)

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