Lors d'un conseil d'administration, la Cnaf a voté le prolongement jusqu'au 15 juin de l'aide mise en place depuis le début du confinement pour compenser la fermeture des établissements accueillant les tout-petits et dont la réouverture reste partielle, avec des capacités d'accueil encore limitées et un protocole sanitaire strict.
Ce dispositif prévoit une aide de 27 euros par place fermée (ou non-occupée) par jour pour les crèches publiques et de 17 euros par place et par jour pour les établissements privés.
La somme est inférieure pour les gestionnaires employant des salariés de droit privés car elle vient "compléter l'aide de l'Etat au titre de l'activité partielle", a précisé la Cnaf dans un communiqué.
Pendant le confinement, environ 427.000 places en moyenne ont bénéficié de cette aide chaque semaine, soit 94% des places, selon la Caisse.
10 € par jour
En outre, une "aide complémentaire" a été votée mercredi afin d'accompagner les réouvertures progressives des crèches et "tenir compte des surcoûts induits par les consignes sanitaires", comme l'achat de masques, gel hydroalcoolique, lingettes désinfectantes, a poursuivi la Cnaf.
- Cette aide de 10 euros par jour et par place ouverte sera versée du 11 mai au 3 juillet inclus.
Selon les derniers chiffres disponibles, environ six crèches sur dix avaient rouvert la première semaine du déconfinement.
Dans un communiqué, la secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Christelle Dubos, a salué une "décision majeure" qui "assure la pérennité de l'accueil du jeune enfant en France et garantit aux parents de pouvoir faire garder leurs enfants dans de bonnes conditions".
La Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) s'est réjouie d'un "soutien salutaire de la puissance publique au déconfinement des crèches et micro-crèches", se disant "soulagée" par ces nouvelles subventions.
Il faut que "les aides de la Cnaf (...) durent tant que des contraintes sanitaires empêcheront les gestionnaires de crèches et micro-crèches de fonctionner pour toutes les familles", a-t-elle par ailleurs plaidé dans un communiqué.
(AFP)