"Ministre et recteur ont décidé que la rentrée devait être « normale », afin de répondre aux impératifs économiques du gouvernement, et pour cela ils appliquent la méthode Coué, c’est simple et c’est gratuit !", s'insurge le syndicat qui dénonce un protocole sanitaire qui est "réduit à sa plus simple expression". Voici les exemples donnés par le syndicat :
- "Port du masque obligatoire pour les élèves et les personnels
- Distanciation non obligatoire si impossible – et elle est impossible : cantine, internat, cours se dérouleront sans précautions spéciales, échange d’objets entre élèves, prêt de livres, distribution de copies sont autorisés
- Désinfection des locaux préconisée à chaque changement d’occupant, mais concrètement impossible à mettre en place
- Liste des personnes « vulnérables » réduite de façon drastique : tous les personnels doivent reprendre en présentiel
- Pas de communication sur le protocole en cas de circulation accrue du virus"
Pour le Snes-FSU Besançon, les moyens humains et financiers ne suivent pas (voici les raisons énumérées) :
- "Les familles devront financer elles-mêmes les masques pour leurs enfants
- Les élèves ne pourront pas se laver les mains suffisamment souvent faute de gel et/ou de toilettes en quantité suffisante
- Les locaux ne pourront pas être désinfectés à chaque passage de classe faute de temps et de personnel
- La distanciation ne sera pas mise en place faute d’enseignants et de locaux"
Le syndicat s'inquiète aussi de l'impact de la crise sur le lien pédagogique notamment pour les élèves en difficultés. Sur ce point le rectorat répondait ce lundi au syndicat Snuipp-FSU 25 : "Dès le mois de juillet, le Ministère de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports a publié un plan de continuité pédagogique en cas d’évolution de l’épidémie. Il est accessible sur le site : https://eduscol.education.fr/cid152893/rentree-scolaire-2020-plan-de-continuite-pedagogique.html . Il sera appliqué en cas de reprise épidémique justifiant une limitation du nombre d’élèves dans les écoles ou établissements scolaires ou une fermeture".
Sur le plan économique, le syndicat regrette le projet du ministre de l'Education qu'il juge "élitiste et libéral" : "La réforme du lycée renforce les déterminismes sociaux et géographiques, en supprimant des heures de cours et tous les groupes à effectifs faibles ; il n’y a plus de place pour certaines disciplines à faible diffusion sauf dans quelques lycées".