Gas World, revue spécialisée, l'a décrite comme "la pire pénurie de CO2 en Europe depuis des dizaines d'années". Le gaz carbonique se fait rare et les marques bien connues de sodas ou bières "désespèrent" d'en trouver.
Heineken et Coca-Cola en première ligne
Le groupe Heineken dit travailler "24 heures sur 24" pour combler les problèmes rencontrés par leurs stocks, et prévoit des pénuries de leurs produits Amstel et John Smith's. La marque Booker a limitée ses ventes aux grossistes à dix caisses de bières et cinq caisses pour les boissons gazeuses non-alcoolisées.
Coca-Cola a également été touché. Sa filière britannique a même temporairement suspendu une partie de sa chaîne de production, en assurant toutefois qu'il n'y aurait "pas d'impact sur l'approvisionnement".
Pourquoi une telle pénurie ?
Les raisons de cette pénurie ? La première est évidente : avec les fortes chaleurs, la demande de boissons gazeuses a logiquement augmenté.
La seconde l'est moins, et concerne l'ammoniac, élément majeur dans la production de dioxyde de carbone. Au printemps, les entreprises d'ammoniac d'Europe du Nord sont habituellement en maintenance ; et cette année, la pause se sera allongée du fait des tendances à la baisse du marché, rendant moins intéressant pour les producteurs de se relancer rapidement.
Moins de production et plus de commandes : une coïncidence du calendrier qui étire dans les deux sens l'offre et la demande, menant à la situation d'aujourd'hui.
La situation devrait s'arranger
Mais rassurons-nous : selon Gas World, la situation devrait revenir à la normale une fois les usines relancées. Le risque de devoir regarder un France-Argentine sous un soleil de plomb et sans aucune boisson gazeuse à portée de main n'est pas encore d'actualité.