Selon les éléments de l’enquête, la suspecte aurait entretenu une confusion entre son propre compte bancaire et celui de son fils adoptif. Elle lui aurait répété, dès son plus jeune âge, alors même qu’il avait déjà été abandonné par sa mère biologique, qu’il était incapable et qu’il devait rembourser les dettes de son père biologique incarcéré. Ces propos auraient permis à la femme d’obtenir une procuration sur le compte bancaire de la victime.
Détournement de fonds à des fins personnelles
Grâce à cette procuration, la mise en cause aurait utilisé les fonds de la victime à des fins personnelles. L’argent provenait de pensions alimentaires, de bourses d’études et de salaires perçus par le jeune homme. Les dépenses engagées auraient notamment servi à maintenir le train de vie de la suspecte malgré une interdiction judiciaire d’émettre des chèques. Des achats auraient été réalisés dans le domaine de l’équitation, pour l’entretien du véhicule de son époux actuel, pour les dépenses liées à son mariage ou encore pour des denrées alimentaires.
Une victime reconnue vulnérable
Dans le cadre de la procédure judiciaire, la victime a été examinée par un médecin du service de médecine légale. Celui-ci l’a reconnue vulnérable, renforçant le caractère aggravé de l’abus de faiblesse.
Le 4 août 2025, la suspecte s’est présentée au commissariat de Besançon suite à une convocation. Elle a été placée en garde à vue. Lors de son audition, elle a nié les faits. Elle a déclaré que toutes les dépenses avaient été effectuées avec l’accord de son fils adoptif, affirmant qu’il aurait bénéficié de contreparties telles que le logement ou le paiement de ses factures téléphoniques. Aucune preuve n’a toutefois été apportée pour étayer ces affirmations.
La femme, actuellement gestionnaire de scolarité, ne possède aucun patrimoine selon les premières constatations. Le produit infractionnel est estimé à 171.597,91 €.
À l’issue de sa garde à vue, elle a été remise en liberté le 4 août 2025 en milieu d’après-midi. Elle a reçu une convocation par officier de police judiciaire pour comparaître devant le tribunal judiciaire de Besançon en mai 2026.