Narumi : feu vert du Chili pour l'extradition de Nicolas Zepeda vers la France

Publié le 02/04/2020 - 18:39
Mis à jour le 03/04/2020 - 08:35

La justice chilienne a donné jeudi 2 avril 2020 son feu vert à l’extradition vers la France du jeune homme soupçonné d’être derrière la disparition d’une étudiante japonaise en 2016 à Besançon, selon la décision de la Cour suprême du Chili.

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La Cour Suprême du Chili a validé la demande d’extradition du suspect chilien Nicolas Zepeda Contreras, est-il indiqué ce 2 avril 2020 par France Bleu Besançon. La défense du suspect a toutefois cinq jours pour faire appel de cette décision. Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans qui résidait dans la cité universitaire de Besançon, a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d’importantes recherches, son corps n’a jamais été retrouvé. Le principal suspect dans cette affaire est Nicolas Zepeda Contreras, un Chilien dont la jeune femme s’était séparée quelques mois auparavant.

"Nous donnons suite à la demande d'extradition présentée par la République française concernant le citoyen chilien Nicolas Zepeda, afin qu'il soit jugé pour l'assassinat de Narumi Kurosaki", indique le texte rédigé par le juge Jorge Dahm. La défense a cinq jours pour faire appel.

Narumi Kurosaki, 21 ans, vivait sur le campus universitaire de Besançon. Elle a été vue pour la dernière fois le 4 décembre 2016. Son corps n'a jamais été retrouvé. Nicolas Zepeda était son ancien petit ami.

Gratitude

Exprimant sa "très grande gratitude à l'égard de la justice chilienne", le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, interrogé par l'AFP, a dit sa "très grande satisfaction".

Le magistrat a salué "le sérieux avec lequel l'affaire a été examinée" au Chili et "remercié chaleureusement le ministère public chilien qui a vraiment soutenu avec une grande énergie la demande d'extradition présentée par le parquet de Besançon". Il s'est également "réjoui de la solidité de l'enquête diligentée par la police judiciaire de Besançon" et que "tous les éléments de preuves mis au jour aient été pris en compte par la justice chilienne pour aboutir à cette décision".

Interrogé sur un possible appel de Nicolas Zepeda contre cette décision, Etienne Manteaux s'est dit "très respectueux du fonctionnement de la justice chilienne", précisant qu'il attendrait quoi qu'il en soit qu'elle rende "une décision définitive".

  • "C'est une première étape extrêmement importante" Etienne Manteaux, procureur de Besançon

Si Nicolas Zepeda était effectivement extradé, "l'instruction serait rouverte" en France et "il serait mis en examen" à Besançon où lui-même et ses avocats auraient "la possibilité de faire des demandes d'actes", la date d'un éventuel procès ne pouvant donc "pas encore être précisée à cette heure", a-t-il précisé.

Etienne Manteaux, qui s'était rendu en avril 2019 au Chili avec un magistrat instructeur et deux enquêteurs chargés de ce dossier, avait annoncé le 10 octobre dernier que l'enquête sur cette affaire était "close" et que les "34 mois d’investigations" justifiaient "la demande d'extradition de Nicolas Zepeda pour qu'il comparaisse devant la cour d'assises de Besançon pour l'assassinat de Narumi Kurosaki".

D'après les enquêteurs, Nicolas Zepeda s'était rendu début décembre 2016 à Besançon pour voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, veille de sa disparition, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi.

Cette nuit-là, a rapporté le procureur, plusieurs étudiants ont entendu "des hurlements de terreur, des cris", mais "personne n'a prévenu la police".

(Avec AFP)

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