Après l'accord historique avec EELV, les Insoumis veulent conclure avec le PS et le PCF

Publié le 03/05/2022 - 08:27
Mis à jour le 03/05/2022 - 08:27

Forte d’un accord historique pour les législatives conclu dans la nuit avec EELV, La France insoumise tente lundi d’aller plus loin en reprenant les négociations avec le PS et le PCF, avec l’objectif d’aller vite et se projeter vers les investitures de samedi.

Avec la création de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale", les protagonistes des longues négociations entre EELV et LFI ont clamé en choeur leur satisfaction dans les matinales radio et télé lundi matin.

C"'est exceptionnel mais c'est aux électeurs de rendre ça historique", avec une "victoire" aux élections législatives de juin, a déclaré sur BFMTV Julien Bayou, secrétaire national d'EELV. "Nous avons posé un premier acte très fort" à l'union de gauches bien plus souvent divisées, a-t-il salué.

"C'est historique parce qu'il n'y a jamais eu d'accord dans l'histoire entre EELV et LFI au niveau national pour des élections législatives", a souligné de son côté Manuel Bompard, le chef des négociateurs insoumis, sur France inter.

"Et c'est historique parce que ça enclenche le début d'une dynamique, qui a pour objectif de faire en sorte d'aborder les élections législatives avec une perspective majoritaire", a-t-il ajouté.

"Il ne s'agit pas d'un accord entre LFI et EELV, nous voulons construire une bannière commune avec l'ensemble des forces de gauche pour construire une majorité", a prévenu Julien Bayou, espérant que le PS et le PCF entrent dans l'alliance dès lundi.

Pas d'escalade en Europe

Au siège parisien de LFI, les négociations ont repris avec les socialistes et, nouveautés du jour, le patron du PS est présent et EELV participera aux discussions, alors que les rencontres menées jusque-là par LFI étaient bilatérales. "On s'est donné la limite de ce soir, même s'il faut finir tard, c'est toujours la logique", a indiqué le député insoumis Eric Coquerel dans l'après-midi.

Le chef des négociateurs socialistes Pierre Jouvet a pour sa part tempéré: "On ne va pas régler tous les points en l'espace de quelques heures alors que depuis dix ans on ne se parlait plus".

"C'est une discussion longue ou on n'a pas de calendrier préfixé" car il faut "construire quelque chose de solide" et non "d'improvisé", a souligné Olivier Faure.

Il doit composer avec la fronde interne d'un courant minoritaire et de plusieurs figures historiques du PS, de François Hollande à Jean-Christophe Cambadélis en passant par Stéphane Le Foll, qui l'accusent de "soumission" à LFI, mouvement antagoniste ces dernières années sur des sujets comme la laïcité ou l’Europe. 

"Au PS, ils se séparent de gens qui ont été au coeur du problème de la gauche depuis une dizaine d'années et je suis content du Parti socialiste qu'on a en face de nous", a confié Eric Coquerel.

Quant aux communistes, ils devraient ne pas être accueillis avant 22H00. "J'espère qu'aujourd'hui nous arriverons nous aussi à parvenir à conclure cet accord dans la journée, dans la soirée, dans la nuit s'il le faut, jusqu'au bout", a martelé leur patron Fabien Roussel sur franceinfo. L'accord à gauche permettra d'"enfin prendre notre revanche sur cette élection présidentielle".

Car cette "Union populaire" élargie a pour objectif déclaré d'envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon, via l'obtention d'une majorité à l'Assemblée nationale.

D'où les âpres tractations pour régler des différends, comme sur la "désobéissance" à certaines règles européennes. Le texte de l'accord entre insoumis et écologistes entérine la possibilité de désobéir si l'UE empêche le programme de s'appliquer, mais seulement sur les cas budgétaires et économiques. Toute escalade vers une sortie de l'UE est proscrite, ainsi que l'ont demandé les Verts.

Sur le plan électoral, les Verts ont obtenu environ 100 circonscriptions, dont 30 jugées gagnables. De quoi garantir au pôle écologiste d'avoir un groupe - minimum 15 députés - dans l'hémicycle. "On n'a pas été les mieux servis, beaucoup de demandes n'ont pas été validées", dans certains centres-villes comme à Marseille, Rennes ou Nantes, regrette Alain Coulombel, l'un des négociateurs écologistes, auprès de l'AFP.

"Mais une étape est franchie, pour la première fois depuis... Mathusalem, on a réussi un accord", se réjouit ce membre de l'aile gauche d'EELV.

Des membres de la majorité LREM ont eux accusé EELV et le PS de renier leurs convictions, Nicolas Bay, vice-président de Reconquête !, y voyant "la nécessité d'un rassemblement" à droite.

La convention d'investiture des membres de cette "Nouvelle union populaire écologique et sociale" aura lieu en région parisienne le 7 mai.

L'objectif est de permettre à tous d'entrer vite en campagne, en premier lieu le chef de cette alliance, Jean-Luc Mélenchon.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le RN perquisitionné : ”une nouvelle attaque odieuse contre la démocratie”, selon Julien Odoul 

Une perquisition a eu lieu mercredi 9 juillet 2025 au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella. Pour le député de l’Yonne et conseiller régional RN de Bourgogne Franche-Comté, Julien odoul, c’est une ”perquisition scandaleuse”.

Grève : les salariés de France 3 Franche-Comté dénoncent le projet de réforme de l’audiovisuel public

En grève depuis le 30 juin 2025, jour de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, les salariés de France 3 Franche-Comté réaffirment leur opposition à la création d’une holding France Médias dans un communiqué du 9 juillet 2025. 

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Jean-François Longeot appelle à “un plan ambitieux” pour la géothermie

A l’occasion des journées de la géothermie les 19 et 20 juin 2025, le Premier ministre a rappelé l’importance de cette filière dans la transition écologique et pour la souveraineté énergétique. C’est dans ce contexte que le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a demandé au gouvernement de présenter un plan d’action clair et ambitieux dans ce domaine.

“Place des Bisontins”, une permanence politique inaugurée par Ludovic Fagaut

S’il n’a pas voulu se prononcer sur une possible candidature à l’élection municipale de Besançon qui se déroulera en mars 2026, Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition du groupe Besançon Maintenant, a souhaité "donner la parole" aux habitant(e)s en inaugurant un local situé au 107 Grande rue à Besançon. Il ouvrira ses portes mercredi 9 juillet 2025 à 14h00.

Jérôme Durain, candidat à la présidence de la Région Bourgogne Franche-Comté

Le groupe de majorité "Notre Région par Cœur" présentera la candidature de Jérôme Durain à la présidence de la Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 4 juillet 2025 à Dijon, les élus du groupe se sont prononcés en faveur de la candidature de Jérôme Durain à la fonction de président de Région.

Grand Besançon Voix Commune, un collectif citoyen pour revitaliser la démocratie locale ?

À l’approche des élections municipales de 2026, un nouveau collectif se forme dans le Grand Besançon avec comme ambition de "remettre les habitantes et habitants au cœur des décisions locales." Sans étiquette politique, ce mouvement s’adresse à tous les citoyens désireux de comprendre, de s’exprimer ou de s’engager au sein des différentes communes de la métropole bisontine.

Municipale 2026 : une liste commune du PS et Place publique conduite par Jean-Sébastien Leuba

Dans un communiqué, le parti socialiste de Besançon et Place publique ont officiellement pris position en annonçant vouloir porter une liste commune conduite par Jean-Sébastien Leuba lors du 1er tour de l’élection municipale de 2026. Pas d’alliance avec la majorité actuelle donc qui a fait, elle, le choix "d’élargir l’alliance à La France Insoumise". 

Municipales 2026 : un collectif citoyen lance la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”

Le 1er juillet 2025, un nouveau collectif citoyen a annoncé le lancement officiel de la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”, en vue de l'élections municipale de mars 2026. Portée par Bruno Lind, tête de liste, cette initiative souhaite proposer “une alternative fondée sur l’écoute, la proximité et la participation citoyenne” à l’échelle du village de Beure.

Grève des pharmacies : Géraldine Grangier s’oppose au projet de plafonnement des remises sur les médicaments génériques

À l’occasion de la journée nationale de mobilisation des pharmaciens, mardi 1er juillet 2025, la députée du Rassemblement national Géraldine Grangier a interpellé le gouvernement dans l’Hémicycle sur le projet de plafonnement des remises commerciales appliquées aux médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. Un projet qu’elle juge dangereux pour l’ensemble du réseau officinal français.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 22.1
ciel dégagé
le 12/07 à 09h00
Vent
2.68 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
68 %