Rashid Askari, 41 ans, "fait appel de sa condamnation car il estime que la peine est beaucoup trop sévère", a indiqué le conseil, sans autre commentaire.
Le 10 décembre, à l'issue de trois jours d'audience, la cour d'assises du Doubs avait condamné son client à 30 ans de réclusion criminelle, une peine conforme aux réquisitions. Elle avait notamment assorti la peine d'une période de sûreté des deux-tiers et d'une interdiction du territoire français à l'issue de son incarcération.
Tuée près de son logement refuge
Le 30 octobre 2018, Razia Askari, une Afghane de 34 ans, rentrait dans un logement de l'association Solidarité femmes à Besançon où elle avait trouvé refuge, lorsque son mari l'avait attaquée. Après l'avoir suivie, il lui avait asséné 19 coups de couteau, l'égorgeant, avant de l'abandonner dans une marre de sang.
Rashid Askari avait été arrêté trois jours plus tard à l'aéroport d'Athènes où il avait fui. Il avait reconnu avoir tué son épouse mais réfuté avoir prémédité son geste. A l'audience la semaine dernière, il avait minimisé sa responsabilité, accablant la jeune femme décédée, sa belle-famille et l'Etat français, au grand dam des deux fils du couple qui n'attendaient de lui qu'une seule chose, "qu'il assume ce qu'il a fait à (leur) mère".
Originaires d'Afghanistan, Razia Askari et ses enfants avaient rejoint l'accusé en 2017 pour s'installer en France. Très vite, elle avait déposé sept plaintes contre son mari pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées, viol et menaces de mort réitérées. Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet 2018 une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.
(Source AFP)