Besançon : un couple en grève de la faim pour que l'époux reste en France

Publié le 29/09/2021 - 12:00
Mis à jour le 29/09/2021 - 10:17

Depuis le 20 septembre 2021, Florence et Ahmed, un couple marié à Besançon, sont en grève de la faim pour demander la régularisation de la situation d’Ahmed, de nationalité marocaine, faisant actuellement l’objet d’une obligation de quitter le territoire. Une pétition en ligne a également été publiée.

Florence et Ahmed © Selfie
Florence et Ahmed © Selfie

Ils sont ensemble depuis 5 ans et mariés en France depuis 2 ans. Depuis 9 mois, la situation de Ahmed est irrégulière, il doit quitter le territoire français. Malgré de nombreux recours pour demander la régularisation de sa situation, Ahmed est toujours menacé d'expulsion. Avec son épouse, ils ont décidé d'arrêter de se nourrir depuis le 20 septembre pour entamer une grève de la faim… leur dernier recours.

Dans une vidéo de Brut., le couple souhaite un rendez-vous avec le préfet du Doubs pour lui exposer la situation dans le but qu'Ahmed reçoive un titre de séjour pour pouvoir travailler. D'ailleurs, il dispose d'une promesse d'embauche dans une entreprise du BTP à Besançon.

"Nous n'arrivons pas à envisager une telle séparation"

Ahmed est arrivé en France de manière irrégulière il y a une vingtaine d'années après avoir perdu son emploi au Maroc. Il avait rejoint sa sœur à Besançon. Il y a 5 ans, il rencontre Florence. Malgré tout, Ahmed doit prouver à l'État une "attache familiale profonde".

L'époux a la possibilité de se rendre au Maroc pour un visa, mais c'est un gros risque à prendre : "Nous l'avons envisagé, même entamé les démarches jusqu'à ce que nous apprenions que la délivrance des visas pour conjoint de français est complètement aléatoire, et d'autant plus difficile lorsque l'on a une obligation de quitter le territoire français", explique Florence, "cette demande peut prendre au mieux de 6 mois à plusieurs années. Nous n'arrivons pas à envisager une telle séparation. Comment va-t-il pouvoir vivre au Maroc aussi longtemps sans logement ni travail."

Réaction de la préfecture du Doubs

Contactée par téléphone ce mardi 28 septembre, la préfecture du Doubs nous a indiqué qu'elle examine actuellement le dossier, mais ne souhaite pas s'exprimer "pour l'instant".

Que dit la loi ?

Si une personne étrangère non européenne et mariée avec un(e) Français(e), elle peut obtenir un titre de séjour, sous certaines conditions, pour vivre avec son époux(se) en France.

La personne étrangère doit entrer en France avec un visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS). Ce visa est un préalable obligatoire. Il permet de séjourner légalement en France pendant sa durée, en général inférieure ou égale à 1 an.

Après 1 an de séjour, la personne peut demander, en tant qu'époux(se) de Français(e), une carte de séjour pluriannuelle vie privée et familiale. Elle est valable 2 ans.

Après 3 ans de séjour, la personne a la possibilité de demander une carte de résident de 10 ans.

Ces titres de séjour sont délivrés à condition que la communauté de vie (vivre ensemble, matériellement et sentimentalement) n'ait pas cessé.

Dans le cas où la personne étrangère est entrée sans visa de long séjour, elle bénéficier d'une admission exceptionnelle au séjour en France pendant la 1re année de son séjour.

Elle peut demander une carte vie privée et familiale si les 3 conditions sont remplies :

  • elle est entrée régulièrement en France avec un visa de court séjour (ou d'être d'une nationalité dispensée de visa touristique)
  • elle est marié(e) en France avec un(e) Français(e)
  • elle vit en France depuis plus de 6 mois avec son époux(se)

Après 4 ans de mariage (exceptionnellement 5), la personne étrangère peut ensuite, si elle le désire, déposer une demande de naturalisation française.

Allez + loin

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Un foodtruck détruit sous le pont Guillotin à Besançon : un appel à la solidarité pour aider La Piadine bisontine

Victime d’un accident ce jeudi en tentant de franchir le pont Guillotin, situé rue des Jardins à Besançon, le foodtruck de La Piadine bisontine a été totalement détruit. Privés de leur outil de travail, les gérants lancent un appel à l’aide : une cagnotte en ligne a été ouverte ce vendredi 18 juillet pour les soutenir.

Des chantiers à proximité de gaz contrôlés par la DREAL dans le Jura

Une opération de contrôle des chantiers à proximité des réseaux de transport et de distribution s’est déroulée le 10 juillet dernier à Lons-le-Saunier et Dole. En charge de ces contrôles, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Bourgogne-Franche-Comté a communiqué ce vendredi les résultats de ces inspections. 

Travail et congés : les Français(e)s sont-ils vraiment des privilégiés ?

Dans l’imaginaire collectif, les Français sont souvent perçus comme des champions des vacances et du temps libre. Mais qu’en est-il réellement face à leurs voisins européens et aux États-Unis par exemple ? Une comparaison des données sur le temps de travail, les congés payés, les jours fériés, les salaires moyens et l’âge de départ à la retraite permet de nuancer de se faire idée juste.

“Mine(s) de rien, ça change tout !” : un événement pour interroger la ruée vers les minerais et la transition écologique à Besançon

Alors que la transition énergétique est sur toutes les lèvres, une question de fond peine encore à émerger dans le débat public : faut-il vraiment exploiter massivement les minerais pour réussir la transition écologique ? C’est le thème central de l’événement "Mine(s) de rien, ça change tout !", organisé au centre-ville de Besançon le samedi 13 septembre 2025.

Le Gaulois et Maître Coq mettent fin aux pires pratiques d’élevage : la mobilisation à Besançon et ailleurs a payé

Après trois années de mobilisation intense menée par l’association L214, le groupe LDC s’engage à respecter les critères du European Chicken Commitment pour ses marques Le Gaulois et Maître Coq d’ici 2028. Une victoire pour le bien-être animal, portée notamment par les actions à Besançon, assure l’association.

L’Urssaf Franche-Comté alerte sur l’importance de déclarer son job d’été

Ce jeudi 17 juillet 2025, pour la quatrième année consécutive, l’Urssaf de Franche-Comté lance une campagne visant à sensibiliser les jeunes à l’importance d’un travail déclaré. L’organisme souligne que la période estivale est particulièrement propice à la recherche d’emploi chez les étudiants.

À Porrentruy, la piscine municipale est interdite aux Français

Billet • Non, ce n'est pas une plaisanterie. Depuis le 11 juillet 2025, la commune de Porrentruy a pris la décision de refuser l’accès à sa piscine municipale aux ressortissants français, comme le rapporte le site lematin.ch. En cause ? Des "incivilités" et un "manque de place", invoqués par les autorités locales pour justifier cette mesure.

La Banque Alimentaire de Franche-Comté lance une nouvelle campagne de financement

La Banque Alimentaire de Franche-Comté a annoncé le 8 juillet 2025 le bilan de sa dernière collecte, qui s’élève à 25 tonnes de denrées alimentaires. L’association revient sur cet "élan de solidarité" et souhaite prolonger l’effort en lançant une campagne de financement participatif. 

Trop de pesticides interdits dans nos assiettes : foodwatch dénonce un “commerce toxique” et interpelle Bruxelles

D’après les données 2023 de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), près d’un aliment sur dix dans l’Union européenne contient des résidus de pesticides pourtant interdits. L’ONG foodwatch alerte sur cette situation et appelle la Commission européenne à agir sans délai dans un communiqué du 16 juillet 2025.

Régulation du chamois dans le Doubs : jusqu’à 451 abattages envisagés pour 2025-2026

La Direction départementale des territoires (DDT) du Doubs a soumis à consultation publique, jusqu’au 30 juillet 2025, un projet d’arrêté fixant les "fourchettes de prélèvements" pour la chasse au cerf et au chamois pour la période 2025-2026. Le texte, disponible sur le site officiel doubs.gouv.fr, prévoit la possibilité de prélever jusqu’à 451 chamois dans l’ensemble du département.

Des travaux pour l'A36 cet été entre Belfort et Montbéliard

À compter du 15 juillet et jusqu’au 12 septembre 2025, des travaux de réfection des chaussées auront lieu sur l’A36, entre Belfort et Montbéliard, dans les deux sens de circulation. La société concessionnaire Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) prend en charge le financement de ces travaux, visant à garantir "le confort et la sécurité des usagers" de cet axe très fréquenté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.09
légère pluie
le 19/07 à 03h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
87 %