Les exposés du Premier ministre et du ministre de la Santé, Olivier Véran, devant les députés sont être suivis d’un débat sans vote. Le même exercice aura ensuite lieu jeudi devant le Sénat, à majorité de droite.
Jean Castex a expliqué conditionner le coup d'envoi de la campagne vaccinale à l'autorisation de mise sur le marché de l'Agence européenne du médicament, "attendue pour le 21 décembre", et à un avis de la Haute autorité de santé rendu "dans la foulée".
Cette "première phase s'échelonnera sur une période de six à huit semaines, pour tenir compte du délai de 21 jours" entre les deux injections nécessaires à la vaccination, a ajouté le Premier ministre. Elle concerne "les personnes les plus âgées accueillies dans des établissements comme les Ehpad", soit environ un million de Français
Une deuxième phase concernant les personnes présentant un facteur de risque ainsi que certains professionnels de santé, environ 14 millions de personnes, doit avoir lieu autour de début mars.
"Ça n'est qu'à la fin du printemps que nous ouvrirons la vaccination à l'ensemble de la population", a encore prévenu Jean Castex, un léger glissement alors qu'il avait indiqué il y a deux semaines vouloir initier cette phase "à partir du printemps".
Alors que la Grande-Bretagne a déjà lancé sa campagne de vaccination et que les Etats-Unis l'ont fait lundi, l'Agence européenne des médicaments avait donné un coup d'accélérateur en annonçant mardi, sous pression de l'Allemagne, qu'elle se pencherait finalement le 21 décembre - une semaine plus tôt que prévu - sur l'autorisation du vaccin Pfizer-BioNTech.
Les 27 Etats de l'UE pourront "commencer le même jour" leurs campagnes de vaccination, avait annoncé dans la foulée mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Pour le Pr Alain Fischer, le médecin nommé par le gouvernement pour piloter sa stratégie vaccinale, "on a suffisamment d'éléments sur l'efficacité, la sécurité, qui laissent penser qu'on va obtenir une protection des personnes qui vont être vaccinées".