Selon le ministère de l’Éducation, le taux de grévistes des enseignants s’élevait à la mi-journée à 11%. De son côté, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, relevait un tiers de grévistes dans le premier degré. Dans le second degré, le Snes-FSU, premier syndicat, estimait ce taux à 40% des professeurs, CPE, PsyEN (psy de l’éducation nationale), AED (assistants d’éducation) et AESH (accompagnants d’élèves handicapés).
Académie de Besançon : 12,4% (rectorat)
- Moyenne enseignants : 13,69 % (12,16 % au national)
- Moyenne enseignants 1er degré : 14,44 % (11,72 % au national)
- Moyenne enseignants 2d degré : 13,20 % (12,59 % au national)
"Il y a une vraie colère qui monte chez les enseignants qui sont très inquiets" selon Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, en référence notamment au Grenelle des enseignants lancé par le ministre de l'Éducation qui doit s'achever en février.
En novembre, le ministère avait annoncé des revalorisations à partir de 2021, ciblées surtout sur les plus jeunes. Mais les organisations syndicales espèrent qu'une loi pluriannuelle, promise au moment de la réforme des retraites, viendra consacrer des revalorisations pérennes et substantielles pour toute la profession.
Pour la FSU, le ministère est uniquement dans "la communication avec une revalorisation de surface qui est très insuffisante, là où il faudrait investir massivement pour permettre de recruter sur le long terme et attirer vers les métiers de l'éducation. "
Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 7% en début de carrière à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L'école "fait face à une crise grave et inédite où la réussite des élèves est menacée tandis que les personnels sont en première ligne et se sentent abandonnés. Des réponses à la hauteur des enjeux sont nécessaires pour permettre un tout autre service public d'éducation", demande le Snuipp.
Les syndicats dénoncent également la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires, à commencer par les infirmières qui appellent à se mobiliser mardi aux côtés des enseignants.
À Besançon , une délégation a été reçue par le préfet du Doubs pour aborder les questions d'ordre sanitaire.