DOSSIER Que Choisir tire sur les crédits revolving

Publié le 05/02/2009 - 08:31
Mis à jour le 16/04/2019 - 14:40

A partir d’une enquête réalisée à Besançon auprès de huit grandes surfaces en tout genre, l’association de consommateurs tire la sonnette d’alarme sur cette porte ouverte au surendettement dont 3453 dossiers ont été déposés en Franche-Comté en 2008.

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Tous les grands distributeurs proposent aujourd’hui à leurs clients une carte avec une réserve permanente d’argent disponible qui correspond à ce qu’on appelle couramment le crédit revolving affichant des taux d’intérêt allant jusqu’à 21,80%, juste en dessous de la barre du taux d’usure en cours.

Les grandes surfaces incitent ainsi à la consommation sans aucune vérification de la solvabilité de l’acheteur dans des conditions souvent peu claires.

 
C’est ce que dénonce l’association Que Choisir qui a fait une enquête dans huit magasins de Besançon et sa périphérie. Les résultats sont édifiants. Deux enquêteurs se sont présentés dans les magasins pour un achat d’électro-ménager supérieur à 1000 €.

« Nous avons toujours été bien reçus. Et pour cause, il y avait à la clé une proposition systématique de crédit. Non seulement pour couvrir notre achat, mais également une réserve pour en faire d’autres soit tout de suite, soit plus tard », explique une enquêtrice précisant que la démarche du vendeur, évidemment commissionné, s’effectue d’une manière systématique, sans réelle lisibilité des taux et sans même que l’on vous réclame une fiche de paie. Un RIB (relevé d’identité bancaire) et la carte d’identité suffisent.

 
Selon Que Choisir ces pratiques constituent de vraies incitations au surendettement au moment même où le pouvoir d’achat est en berne. Des gens aux moyens limités, voire aisés et qui ont la dépense facile, peuvent rapidement être pris dans l’engrenage. «Dans une journée on peut signer quatre crédits sans problème», souligne Monique Bisson, présidente de l’UFC-Que Choisir du Doubs. «Nous ne sommes pas contre le crédit, nous voulons simplement des crédits affectés à un achat, sans ouverture de réserves d’argent qui fait que le consommateur est toujours redevable», réclame-t-elle.
 
Que Choisir estime qu’il faut absolument encadrer la distribution du crédit. C’est pourquoi l’association a fait remonter des amendements au projet de loi Marini, mais ce dernier a été retiré pour un problème d’agenda. Vérification de la solvabilité, crédits adaptés à la situation du consommateur, publicité loyale, contrat lisible… sont autant de propositions que l’association veut mettre en œuvre, sinon, précise un responsable, « c’est la vis sans fin » pour des milliers d’endettés en Franche-Comté.
 
Sur l’interdiction de distribuer des crédits revolving dans les surfaces de vente, Que Choisir n’obtiendra cependant pas gain de cause. La ministre de l’Economie a déjà fait savoir qu’il ne fallait pas y compter. Les patrons des officines de crédits estiment en effet « qu’à partir du moment où les consommateurs ont le droit vote, ils sont en mesure de choisir ou non un crédit». Si quelqu’un ne peut vraiment pas repousser un achat, l’association de consommateurs, qui compte 960 adhérents dans le Doubs, recommande de se retourner vers les banques traditionnelles plus « vertueuses » qui pratiquent des taux entre 11% et 14%.
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