Le groupuscule néonazi "Blood & Honour C18" démantelé vers Morteau

Publié le 20/05/2014 - 08:40
Mis à jour le 16/04/2019 - 12:01

Trois hommes soupçonnés d’appartenir à un groupuscule néonazi, qui a publié sur son site internet une photo d’hommes cagoulés munis d’armes de guerre, ont été placés en garde à vue, ce mardi 20 mai 2014 dans le Doubs, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

 ©
©

Au total une demi-douzaine de membres du groupuscule "Blood & Honour C18" (Sang et honneur combat 18), basé en Franche-Comté, avaient été ciblés dans cette opération lancée mardi à 6h00 du matin dans le secteur de Morteau par la section de recherche de Besançon, a indiqué l'officier de communication de la région de gendarmerie de Franche-Comté, Didier Guériaud. Finalement seuls trois suspects ont été placés en garde à vue dans les gendarmeries de Saint-Vit, Roulans et Tarragnoz.

Parmi eux figurent deux frères d'une trentaine d'années déjà condamnés pour des actes de violences à caractère raciste, ont indiqué des sources concordantes. Depuis deux semaines, le groupe "Blood & Honour C18" est monté en puissance en publiant notamment une photo de huit hommes cagoulés portant des armes, dont une kalachnikov, un fusil à pompe, des fusils de chasse et des battes de base ball, et en annonçant qu'il était prêt à passer à l'acte pour défendre ses idéaux nationalistes, selon la gendarmerie.

Un tag "Blood C18 Honour" de plusieurs mètres de longueur et de hauteur, et un autre tag du même acabit ont également été découverts par un collectif anti-fasciste de Besançon sur une ferme à Epenoy (Doubs), puis sur un bâtiment à Champagnole (Jura). 

"Ils célèbrent tous les ans l’anniversaire d’Hitler"

"Ce groupe, qui célèbre tous les ans l’anniversaire d’Hitler et dont le site internet contient des propos racistes et néonazis, est surveillé depuis un certain temps par la cellule nationale d’enquête qui agit sur les groupuscules extrémistes", souligne l’officier de gendarmerie Guériaud. Selon lui "il y avait une volonté très ferme de la gendarmerie et de la justice d’agir très vite".

Les suspects ont pour l’instant été placés en garde à vue pour "organisation et participation à un groupe de combat", "association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans de prison" et "apologie de crime de guerre".

Des perquisitions ont eu lieu ce mardi 20 mai pour tenter de retrouver des armes et des objets susceptibles de les incriminer également pour "port d’armes". Une quarantaine de gendarmes de la section de recherches de Besançon et des groupements du Doubs et de Haute-Saône, ainsi que du peloton d'intervention de Dijon ont participé à l'opération diligentée par le parquet du tribunal de Vesoul.

Les suspects "sont connus à Morteau et dans le Haut-Doubs pour avoir eu par le passé des comportements et des convictions pro-nazies", a déclaré la maire de Morteau Annie Genevard (UMP). "Mais s’il s’agit des personnes cagoulées qui posent avec des armes sur internet, ce que l’enquête devra démontrer, alors la gradation augmente dans la gravité des faits", a-t-elle ajouté. "Morteau n’est pas une ville où se déroulent de tels agissements d’habitude", a souligné l’élue.

Le procureur de Vesoul, Jean-François Parietti, a prévu d’organiser un point de presse mercredi 21 mai 2014.

Les suspects ont pour l'instant été placés en garde à vue pour "organisation et participation à un groupe de combat", "association de
malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni de 10 ans de prison" et "apologie de crime de guerre". Des perquisitions sont en cours pour tenter de retrouver des armes et des objets susceptibles de les incriminer également pour "port d'armes". 

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -2.05
partiellement nuageux
le 22/11 à 18h00
Vent
1.35 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
80 %