Freakydoll underground factory : de l'aiguille du piercing, à l'aiguille à coudre…

Publié le 10/11/2014 - 15:20
Mis à jour le 10/11/2014 - 15:20

Après 15 années passées à faire du body piercing, Laetitia, 38 ans, a changé d’aiguille et s’est lancée dans la fabrication de vêtements et d’accessoires aux styles très variés tels que les looks punk, années 50 en passant par le fetish. Sa maison s’est transformée en atelier « mini Camden Town » entre Dijon et Besançon. D’ailleurs, elle participe au concours de création sur creavea.com (création n°10). Les votes seront clos le 16 novembre ! Rencontre…

maCommune.info : Depuis quand fabriquez-vous des vêtements ? 

Laetitia : "Je fabriquais des vêtements pour mon fils et mes amis ainsi que des accessoires (sacs ...) depuis quelques années et je faisais aussi beaucoup de customisation, mais je m'y suis mise concrètement depuis 3 ans et à temps plein depuis un an lorsque j’ai définitivement arrêté mon job de body piercer.

mC : Où avez-vous appris ? 

Laetitia : "J'ai beaucoup appris par moi même et je continue d'apprendre chaque jour.J'ai également passé un cap couture flou, une formation d'un an à l'école du corset de Béatrice Moreau à Montmartre à Paris ainsi qu'une formation d'une semaine en sérigraphie textile à l'Atelier Unique en série à Lyon. J'ai maintenant toutes les cordes à mon arc pour travailler les matières au gré de mes envies !"

mC : Où se trouve votre atelier ?

Laetitia : "Mon atelier est installé à la maison , au calme à la campagne , dans un tout petit village de la vallée de la Vingeanne entre Dijon et Besançon. Je peux ainsi créer à toute heure du jour ou de la nuit et passer plus de temps en famille !" 

mC : Qu'est-ce qui vous a donné envie faire des vêtements ? 

Laetitia : "L'envie de créer, quels que soient le support et la matière, est ancrée en moi depuis mon plus jeune âge , ou je m’amusais déjà à faire des vêtements pour mes poupées avec les chutes de tissus et les boutons chipés à ma grand-mère.

Il y a 10 ans, et oui le temps passe vite, j'ai ouvert mon shop de piercing Dark cat à Dijon, je vendais déjà des vêtements, mais plus les années avançaient moins les collections proposées me plaisaient et de plus en plus de shops vendaient les mêmes produits, j'ai donc eu envie de me démarquer en créant mes propres collections. La naissance de mon fils en 2006 a également été un déclencheur pour créer une collection enfant." 

mC : Avez-vous une préférence pour un style en particulier ? Pourquoi ?

Laetitia : "Le style underground m'attire, il fait partie de mon quotidien donc je m’y reconnais. Ca peut aller du punk, aux pin up des années 50 en passant par le fetish.... J'aime explorer toutes les facettes de ce vaste genre. C'est un mini Camden town de la belle époque à la maison !"

mC : Vous ne faites pas que des vêtements, vous fabriquez aussi des sacs, des accessoires peu communs. Peux-vous nous en parler ? (Chambre à air…) 

Laetitia : "En effet, j'ai commencé par les accessoires, car je ne trouvais pas forcément ce qui me plaisait dans le commerce ou alors à des prix prohibitifs, j'ai donc opté pour le DIY. Je crée donc des sacs, de petits miroirs personnalisés et personnalisables à glisser à l intérieur, des badges pour les  customiser et des décapsuleurs ( ça peut toujours servir !).

Je sérigraphie également du linge de maison ( coussins, tabliers de cuisine, torchons..) dans mon atelier de sérigraphie artisanale.

Mon chéri ayant un shop de vélo (Adrénalin point à Métabief) j'ai creusé l'idée du upcycling de chambre à air de vélo pour créer des vêtements, des ceintures, des colliers pour chiens, des crinolines et même des corsets. L'un des serres taille que j’ai créé spécialement pour le concours upcycling de la boutique en ligne dawanda a d'ailleurs décroché la troisième place ce qui est encourageant. C'est une matière capricieuse, mais c'est un beau challenge que de réussir à la maîtriser." 

mC : Depuis peu vous vous êtes lancée dans des vêtements pour bébé… Pourquoi ?

Laetitia : "Lorsque j’ai installé mon atelier de sérigraphie artisanale à la maison, beaucoup d'amies, jeunes mamans ou ayant de futures mamans dans leur entourage, m'ont demandé des body pour bébés rock'n'roll et des tee-shirts pour enfants. L'idée m'a conquise tout de suite , caressant moi même l idée d'avoir d'autres enfants, et la collection a commencé à prendre forme et à s'étoffer.

Je couds également des bavoirs, des lingettes lavables et des matelas à langer  dans des tissus atypiques ( calaveras, monstres, léopard...)qui plaisent beaucoup. J'ai des demandes pour des nids d'anges , ils arriveront donc bientôt pour compléter les kits naissance." 

mC : "Freakydoll underground factory" est le nom de votre entreprise, pourquoi un tel nom ? La poupée en question c'est vous ? 

Laetitia : "Parce que c'est un nom qui me ressemble, qui décrit très bien mon atelier, mon univers et mon style. Freakydoll c'est moi, la poupée un peu freaks avec ses tattoos, ses piercings et ses cheveux rouges. Ce surnom m'a été donné par des amis qui me sont chers, je l'ai donc gardé, comme une évidence, pour mon entreprise." 

mC : Faites-vous des vêtements sur mesure ? 

Laetitia : "Je ne fais que des vêtements sur mesure, principalement des corsets et  des serre-taille, mais aussi des robes et des jupes.Je fais également des costumes de scène en chambre à air et je m'adapte aux demandes de mes clients dès l'instant ou le thème me plait. D'ici la fin de l'année je vais réaliser les tenues de scène du chanteur du  groupe Facing Stanley de Strasbourg, ce sera une première pour moi de coudre des vêtements pour homme, mais j'aime relever des challenges et je  remercie Howie pour sa confiance, une belle collaboration en perspective." 

mC : Où peut-on trouver vos produits ? 

Laetitia : "On peut trouver mes produits sur internet via ma page Facebook/freakydollundergroundfactory, sur ma boutique dawanda/freakydollundergroundfactory, bientôt sur la boutique en ligne a little market et un site internet est en cours de création.

J'ai également un stand sur certaines conventions de tattoo ( Nancy, Besançon...), sur les rassemblements de voitures américaines( Teddy cruiser, Nasty cruiser..) ,sur certains festivals psychobilly ( Psychobilly stomp..) quelques salons de créateurs ainsi que des marchés de Noël.

Les accessoires en chambre à air et une partie de la collection textile sérigraphiée sont également disponibles chez Adrenalin point à Métabief.

En partenariat avec la Librairie La Plume Rouge à Trévoux (69) j'ai créé une collection de sacs pour livres, les "Bag à Book" qui seront en vente en ligne, mais aussi à la librairie. Cette collection est composée de 4 types de sacs : 1 tote bag sérigraphié pour remplacer les sacs plastiques qui nous envahissent dans les commerces et par conséquent dans les librairies, 1 "Bag à Book" zippé pour livre de poche , 1 modèle zippé pour livre broché et enfin un modèle à pression qui se transforme au besoin pour livre de poche ou livre broché . Les 3 derniers modèles se glissent dans notre sac à main ou dans notre tote bag préféré pour protéger notre livre fétiche et nous permettre de l emmener partout sans le corner !

Lorsque j'aurai suffisamment de stock, je pense mettre mes créations en vente dans des boutiques de créateurs, mais chaque chose en son temps.Pour l instant je me concentre sur un projet d'Underground fashion truck pour l'été 2015 si tout va bien ! Je participe aussi à un concours de couture organisé par creavea.com, si vous le souhaitez vous pouvez voter pour ma création (une robe rouge et noire en fermeture éclair) jusqu'au 16 novembre !"

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

“Fibra”, une exposition qui invite à repenser l’architecture au Musée des maisons comtoises

Installée au musée des maisons comtoises de Nancray jusqu’au 3 novembre 2024, l’exposition "Fibra" montre des types très variés de construction dans le monde aussi bien dans la forme que dans les matériaux utilisés. Florence Coutier, conservatrice du patrimoine au musée, nous en parle…

Législatives 2024 : à Besançon comme en France, les lieux de musiques actuelles appellent à faire barrage à l’extrême droite

Dans un communiqué de la Fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima) diffusé vendredi 14 juin 2024, le monde des arts et de la culture appellent à se mobiliser aux élections législatives pour ”faire barrage à l’extrême droite”. Un texte relayé notamment par La Rodia et Le Bastion à Besançon.

Fête de la musique 2024 : le programme des festivités à Besançon

Cette année encore, le 21 juin 2024 les rues et places de Besançon accueilleront musiciens et visiteurs à l’occasion de la fête de la musique. Concerts sur scène, ou dans les rues, les conséquences sur la circulation au centre-ville, voici tout ce qu’il faut savoir sur cette Fête de la musique 2024 à Besançon !

80 ans du Débarquement en Normandie : un Bisontin est sur place…

Quelques jours après la remise de documents historiques au musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, Nicolas Guillaume-Lamarre a reçu une invitation du ministère de la Défense et des Armées pour assister à la grande cérémonie internationale commémorative du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. Il partage, avec nous, ses photos de l'évènement qui s’est tenu jeudi 6 juin 2024.

Ce qui change à Détonation 2024...

VIDÉO • L’équipe de La Rodia s’est réunie mardi 4 juin 2024 pour dévoiler la programmation, mais aussi les grands changements de la 11e édition de son festival Détonation qui se déroulera pendant trois jours en septembre prochain. Voici tout ce que vous devez savoir sur le nouveau chapitre de cet évènement incontournable de la rentrée bisontine.

Habemus Bastard, la BD pas très catholique d’un curé en cavale dans le Jura

L’auteur bisontin Jacky Schwartzmann a récemment collaboré avec l’auteur, scénariste et illustrateur Sylvain Vallée pour sortir une nouvelle bande dessinée intitulée Habemus Bastard. En librairie depuis le 3 mai 2024, celle-ci raconte l’histoire d’un homme de main qui n’a rien trouvé de mieux qu’une soutane pour passer incognito et se cacher des hommes qui veulent lui faire la peau. Dans ce premier tome, la plume de Schwartzmann et la palette de Vallée s’associent pour délivrer la bonne parole et partager l’écriture de ce polar aussi original que drôle. 

Où sortir cet été dans le Grand Besançon ?

Ce lundi matin, il était encore difficile à croire que l’été approche avec son lot d’animations de plein air… Et pourtant ! Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, Pierre Contoz, président du musée des Maisons comtoises, Benoît Vuillemin, vice-président de GBM en charge de l’attractivité et du tourisme, Patrice Hennequin, président de l’Office de tourisme et des congrès de GBM et François Bousso, conseiller communautaire GBM délégué à l’éco-tourisme, se sont réunis pour lancer officiellement la saison touristique estivale du territoire.

Tag de “L’Origine du monde” de Gustave Courbet : l’organisatrice de l’action mise en examen…

La performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, qui avait revendiqué être à l’origine d’une action début mai au Centre Pompidou-Metz où cinq œuvres, dont le tableau "L’origine du monde" de Courbet, ont été taguées et une autre dérobée, a été mise en examen, a-t-on appris lundi 3 juin 2024 auprès du parquet de Metz.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.01
couvert
le 16/06 à 6h00
Vent
2.6 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
90 %