La loi anti-fessée en passe d'être définitivement adoptée

Publié le 02/07/2019 - 12:12
Mis à jour le 02/07/2019 - 12:12

La fessée interdite pour de bon ? Le Parlement doit adopter définitivement mardi 2 juillet 2019 , par un ultime vote du Sénat, une proposition de loi déjà votée par l’Assemblée nationale visant à interdire les « violences éducatives ordinaires ».

 © CC0 Pxb
© CC0 Pxb

Si elle est actée, l’interdiction formelle permettrait à la France d’être en conformité avec les traités internationaux, alors que le pays a été épinglé à plusieurs reprises par les instances internationales. La France deviendrait ainsi le 55e État à interdire totalement les châtiments corporels, selon l’« Initiative mondiale pour mettre un terme à tous les châtiments corporels sur les enfants », une ONG basée à Londres. La Suède avait légiféré sur le sujet dès 1979.

Il s'agit d'inscrire dans le Code civil, à l'article lu à la mairie lors des mariages, que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques". Une formule qui va bien au-delà du raccourci parfois pris à la légère de "loi anti-fessée", même si la portée du texte reste largement symbolique: il ne prévoit pas de nouvelles sanctions pénales, car elles existent déjà.

  • Le texte du MoDem avait été adopté en première lecture à l'Assemblée fin novembre par 51 voix contre 1 et trois abstentions.

En commission, les sénateurs l'ont adopté à l'unanimité et sans modifications. Un vote également conforme du Sénat en séance publique vaudra donc adoption définitive.L'adoption ne devrait être qu'une formalité, puisque le Sénat à majorité de droite avait déjà adopté en mars en première lecture une proposition de loi reprenant la même formule, portée par l'ex-ministre socialiste des Familles Laurence Rossignol.  "Ca a été long, on a perdu beaucoup de temps", a commenté la sénatrice. La mesure avait en effet déjà été inscrite dans la loi "Égalité et citoyenneté", mais avait été censurée en janvier 2017 au motif qu'elle était sans rapport avec la loi ("cavalier législatif").

 "On arrive au bout et c'est vraiment une bonne chose", s'est aussi félicitée la rapporteure à l'Assemblée Maud Petit (MoDem). "Après, le plus dur va commencer" pour que la loi soit appliquée, a-t-elle ajouté auprès de l'AFP, tout en se disant "profondément convaincue que la population française a déjà beaucoup évolué et utilise déjà moins les violences éducatives ordinaires".

Plus de "fessées qui se perdent"

Si l'issue du vote ne fait guère de doute, l'examen au Sénat sera l'occasion d'un nouveau débat sur ce sujet sensible des châtiments corporels en France. Lors des premiers examens à l'Assemblée comme au Sénat, quelques élus de droite et d'extrême droite s'étaient interrogés sur l'utilité d'un tel texte, voire avaient pointé une "ingérence" dans la vie des familles.

 "C'est le rappel d'un principe que tous les parents devraient avoir à coeur de respecter", avait sobrement défendu le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas (LR). "Je crois que je n'ai plus envie d'entendre +il y a des fessées qui se perdent+", avait traduit en langage plus trivial la centriste Elisabeth Doineau.

Selon la Fondation pour l'Enfance, 85% des parents français ont recours à des violences dites éducatives.

La proposition de loi a reçu le soutien sans réserve du gouvernement

Devant les députés, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait argué qu'"on n'éduque pas par la peur" et que cette violence "prétendument éducative" a des "conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant".

 "Aucune violence ne sera jamais éducative, aucune violence ne sera jamais ordinaire", avait renchéri au Sénat Adrien Taquet, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

L’Université Marie et Louis Pasteur renforce sa position dans le classement du Times Higher Education 2025

L’Université Marie et Louis Pasteur (classement université de Franche-Comté) renforce sa position dans le classement thématique 2025 du Times Higher Education (THE), a-t-on appris vendredi 24 janvier 2025. Avec une présence dans six thématiques sur onze (contre cinq en 2024), l’établissement confirme sa capacité à s’imposer parmi les meilleures institutions académiques au niveau international.

Budget 2025 : inquiétudes autour de la recherche et de l’enseignement supérieur soulevées par Jacques Grosperrin

Dans un contexte budgétaire tendu, la préservation des secteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur reste "un enjeu stratégique majeur" pour la France. Lors du débat sur le projet de loi de finances au Sénat, le sénateur du Doubs LR Jacques Grosperrin a exprimé sa préoccupation après une rencontre avec Macha Woronoff, présidente de l’université de Franche-Comté.

Un label pour souligner l'engagement durable et écologique à Besançon

La ville de Besançon a reçu le label "2 carottes" d'Ecocert pour sa démarche ”En Cuisine”. Ce label souligne l’engagement en faveur d'une restauration collective ”durable, biologique, locale et saine”, nous informe-t-on dans un communiqué du 20 janvier 2025.

Formations en travail social, l’IRTS de Franche-Comté ouvre ses portes le 25 janvier à Besançon

PUBLI-INFO • L’IRTS de Franche-Comté propose un grand nombre de formations dans les domaines de l’aide à la personne, du social, de l’éducatif, de la médiation et de l’encadrement. Que vous soyez lycéen, étudiant, apprenti, professionnel, demandeur d’emploi ou en reconversion professionnelle, les formations sont accessibles à tous. Pour découvrir l’ensemble des formations, rendez-vous à la journée portes ouvertes le samedi 25 janvier de 9h00 à 13h30. 

Découvrez SUPMICROTECH : Journée portes ouvertes le 25 janvier 2025

PUBLI-INFO • SUPMICROTECH, l’école d’ingénieurs généralistes spécialisée dans les microtechniques et les microtechnologies, invite le public à sa Journée Portes Ouvertes le samedi 25 janvier 2025, de 9h à 17h, à Besançon. Cette journée offre une occasion unique de découvrir ses formations, ses équipements mais aussi de mieux connaitre les microtechniques.

Les expos du Frac sortent des murs et des mallettes qui voyagent pour ”démocratiser” l’art contemporain en Franche-Comté

Chaque année, le Frac organise des expositions hors les murs : dans des écoles, des collèges, des lycées, en dialogue avec des associations culturelles, dans le cadre de festivals... Afin de proposer aux publics de découvrir sa collection, il vient au plus près des habitants, sur l’ensemble de la Franche-Comté jusqu’en mars 2025. Parmi les autres propositions faites aux publics figurent le Satellite, un camion aménagé en galerie d’art, et Les Mallettes, dispositifs qui offre à une classe la possibilité d’emprunter une œuvre. Au même titre que les expositions en région ou L’École des Médiateurs, ils sont les symboles de l’engagement du Frac en faveur de la démocratisation de l’art de notre temps.

Nouveau centre d’enseignement et de soins dentaires dédié à la formation et ouvert aux patients à Besançon

Accolé au CHU, le nouveau centre d’enseignement et de soins dentaires a été inauguré mardi 14 janvier 2025 en présence d’élus, de praticiens dirigeants et des responsables de ce nouveau lieu de formation à Besançon. 

Une journée sportive et ludique au collège Voltaire pour lutter contre le harcèlement scolaire

La "Caravane de la lutte contre le harcèlement" a fait halte ce mardi 14 janvier 2025 au sein du collège Voltaire de Besançon. Organisé par le club Sauvegarde de Besançon en partenariat avec la Cité éducative, Raid aventure organisation, CLJ, Recidev, et le Sporting futsal Besançon, l’événement vise à sensibiliser les élèves au harcèlement scolaire à travers des ateliers citoyens et sportifs en présence des ambassadeurs du dispositif "Non au Harcèlement".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.27
peu nuageux
le 26/01 à 12h00
Vent
3.46 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
67 %